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Message d'alerte

pour exercer « un quelconque droit de regard sur le montant de la rémunération des médecins, mais plutôt parce que les différents modes de rémunération sont, selon les choix opérés et leur équilibre, plus ou moins garant de la qualité des soins ».

Quatre orientations

L'UNCAM a d'ores et déjà des idées. « Qui s'en plaindrait d'ailleurs, son directeur général agissant au nom d'une protection maladie universelle », parmi ces options

De l'accès de tous les assurés sociaux à des soins de premier recours et spécialisés, « quelles que soient leurs ressources financières », en poursuivant notamment la dynamique du contrat d'accès aux soins ;De la diversification des modes de rémunération, au-delà de la rémunération sur objectifs de santé publique pour améliorer l'efficience des soins et l'attractivité de la médecine libérale ;Du renforcement de la coordination et de la coopération entre professionnels de santé ;Du soutien au virage ambulatoire par l'aide à la création du dossier médical partagé (DMP) et à la messagerie sécurisée.

«Un programme pour nous, sans nous ?»

Qui pourrait s'opposer à ces quatre orientations ? Reste que « C'est un programme pour nous... mais sans nous ! » C'est tout de même dommage alors qu'au soir des dernières élections régionales nos élus, de tous bords, nous ont assuré qu'ils avaient bien compris le message des urnes et que décidément « nous allons faire de la politique autrement ! ».

C'est sans doute la raison pour laquelle on continue à exclure les usagers des négociations conventionnelles dont les objectifs ne sont rien moins que l'efficience et la qualité des soins qu'ils vont recevoir.

Dans tous les domaines, les approches participatives en vue de la décision publique progressent, y compris dans le domaine de la santé, comme nous l'avons récemment constaté dans le domaine du médicament où les usagers sont maintenant admis à siéger à la commission de la transparence et à être auditionnés au comité économique des produits de santé.

En dehors de la participation mensuelle au conseil de la CNAMTS, les usagers restent au ban des stratégies clés de l'Assurance maladie qui se discutent à l'UNCAM. « On se demande bien ce que la négociation conventionnelle qui s'ouvre aurait à cacher aux représentants des usagers ! » souligne le CISS.

« Explorer ensemble les nouvelles frontières de la démocratie en santé »

Créé en mai 2015 avec le soutien des pouvoirs publics l’Institut pour la démocratie en santé (IPDS) est le fruit d’une volonté commune du CISS et de l’École des hautes études en santé publique (EHESP) et de la Fédération hospitalière de France (FHF) de donner un nouvel élan à la démocratie en santé.

Un Forum qui sera inauguré aujourd’hui par la ministre de la Santé, Marisol TOURAINE, engagera la réflexion collective sur la définition des chantiers prioritaires du nouvel Institut. « Ce Forum doit amorcer la réflexion à grande échelle sur la démocratie sanitaire : recenser les bonnes pratiques de participation, les promouvoir, débusquer les innovations avec le numérique qui accentuent les échanges entre tous. L'Institut c'est vous, c'est nous tous : impliquez-vous avec nous pour un système de santé qui vous ressemble ! » a salué Christian SAOUT Secrétaire général délégué du CISS

L’Institut pour la démocratie en santé (IPDS) a pour objectif de faire connaître et de promouvoir les conditions nécessaires à la mise en oeuvre d'une démocratie en santé dont tous les acteurs se sentent parties prenantes. « Notre objectif, souligne Mélanie Heard, la Déléguée générale de l'Institut, est que chacun, professionnel de santé ou manager, usager-citoyen ou décideur, perçoive que ses pratiques quotidiennes ont tout à gagner à mieux prendre en compte la participation citoyenne et à la favoriser ».

Stéphane LAGOUTIERE

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