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5e États Généraux des infections nosocomiales : Sécurité du patient Année 2015 Omerta tolérance zéro

Affiche 5e Etats Generaux des infections nosocomialesL’heure est grave. Selon nationale sur les événements indésirables liés aux soins (ENEIS) réalisés en 2010 par la DREES, 50% des accidents médicaux seraient évitables en France. Mais sans des chiffres clairs, on ne peut avoir une bonne lecture du phénomène. C’est l’une des raisons qui ont incité l’Association de Lutte, information, études des infections nosocomiales (LIEN) organise ce jeudi les cinquièmes États généraux des infections nosocomiales et de la sécurité du patient.

L’objectif étant de forcer les pouvoirs publics à diffuser ces chiffres, car ce serait encore une honte en 2015 que notre pays reste le dernier pays développé à ne pas le faire.

Un rendez-vous qui tous les deux ans, rassemblera patients, professionnels de santé, institutionnels et industriels, à la fois pour faire un point sur les avancées en matière de sécurité du patient, mais aussi pour jouer son rôle de lanceur d'alertes, de veilleur de l'intérêt général et de l'intérêt des patients en particulier.

Alors que selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un patient sur 300 décède d’une erreur médicale qui l’objet d’une principale table ronde : Les accidents médicaux, 3e cause de décès en France. Peut-on continuer les yeux bandés ? Le problème, c’est que l’on n’a aucun chiffre pour essayer d’avoir une bonne lecture de ce phénomène.

« Les chiffres qui sont diffusés ne sont pas mauvais, mais il n’y en a pas. Il faut cesser cela. L’Oranisation mondiale de la santé (OMS) a mis en place un travail remarquable grâce à travers de nombreuses études réalisées dans plusieurs pays. La France n’est pas parce qu’elle ne participe pas à la collecte des de chiffres en matière de mortalité liés aux accidents médicaux. Il est inadmissible de n’avoir aucun chiffre concernant la troisième cause de mortalité derrière le tabac et l’alcool. Il faut donc se réveiller sur ce sujet, car une bonne politique de prévention des accidents médicaux passe par une bonne lecture du phénomène », a expliqué le fondateur de l’Association de Lutte, information, études des infections nosocomiales, Alain-Michel CERETTI.

Alain-Michel CERRETTI : « Ces indicateurs soient déclinés au sein de chaque service dans les centres hospitaliers. »

Mais alors pourquoi la France ne veut pas collecter ces chiffres ? « À cause d’un groupe de lobbys de santé qui fait pression pour ne pas sortir ces chiffres. En 2002, on a parlé de 10 000 morts. En 2006, ce n’était plus 10 000, mais 4000. Pour ces 6000 décès, on a considéré que leur pronostic vital était engagé. Ils sont bien morts d’une infection, mais ils allaient mourir de toute manière. C’est comme si on disait qu’une personne était morte dans un accident de la route, mais qu’il était mort à cause d’un cancer. On les sort ainsi des statistiques. C’est ce que l’on a fait pour les infections nosocomiales », a rappelé le fondateur du LIEN.

Pour y arriver, il faut également des indicateurs de qualité dans les hôpitaux. « Nous souhaitons que ces indicateurs soient déclinés au niveau de chaque service dans les centres hospitaliers. C’est là que les patients l’attendent et c’est là qu’ils ont plus de pertinence pour les professionnels de santé. Si on veut les mobiliser autour de la question de la qualité et de la sécurité des soins pour les patients, il faut donner de la transparence et la pertinence à ces indicateurs. Leur pertinence, c’est la diffusion par service et la transparence, c’est au niveau national », a soufflé Alain-Michel CERETTI. Grâce à tous ces éléments, le LIEN espère bien que la France ne sera pas le dernier pays développé à diffuser ces chiffres.

Une conférence qui abordera également quatre autres grands sujets à travers des tables rondes comme celle du risque infectieux : s’allier pour prévenir et innover ; ainsi que celle de l’innovation pour les plus fragiles. Une urgence pour nos aînés, un partage d’expériences ou de l’E-santé et sécurité du patient…Un programme que vous pouvez consulter ici.

Romain BEAUVAIS

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Catégorie : CONFÉRENCE & FOIRE EXPO
Publication : 2 February 2015

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