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Le Professeur Catherine BARTHÉLEMY reçoit le prix ISERM pour ses 40 ans de recherche sur l’autisme

Remise du Prix d honneur de l INSERM  a Catherine BARTHELEMY par son President directeur general Yves LEVYComme chaque année l’ISERM a distingué ce 8 décembre huit chercheurs et ingénieurs dont les réalisations ont contribué à l’excellence scientifique de l’institut. Une cérémonie qui à récompensé notamment cette année, Jean-Laurent Casanova pour ses travaux sur la génétique humaine des maladies infectieuses, mais aussi le Pr Catherine BARTHÉLEMY qui a reçu le Prix d’Honneur pour ses 40 ans de recherche sur l’autisme. Une remise de prix auquel ont assisté la ministre Affaire sociale et de la Santé, Marisol TOURAINE, Thierry MANDON, secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, et du professeur Yves LEVY, Président-directeur général de l’INSERM.

40 ans de recherche au service de l’autisme...
Le Pr Catherine BARTHÉLEMY spécialiste en Pédopsychiatre et physiologiste, et professeure émérite de la faculté de médecine de Tours, et ancienne directrice de l’équipe « Autisme » au sein de l’Unité INSERM 930 « Imagerie et Cerveau », à reçue le prix d’honneur pour ses travaux sur les mécanismes cérébraux de l’autisme. Investie dans la lutte en faveur de la reconnaissance des enfants autistes, elle poursuit aujourd’hui ses recherches pour favoriser les progrès chez ces derniers. Ce prix vient aussi récompenser ses travaux de recherche, mais aussi son travail extrêmement humain d'accompagnement des personnes, des enfants, porteurs d'autisme, du trouble du développement.

Mondialement connue pour ses travaux sur l’autisme, la compréhension des mécanismes cérébraux de ce syndrome, le développement de thérapies neurofonctionnelles ciblées et la lutte contre l’exclusion des personnes avec autisme de la petite enfance à l’âge adulte.

Cette dernière a reçu son prix le jour même ou l’Assemblée nationale rejette une résolution déposée par près d’une centaine de députés afin de ne plus financer les prises en charge psychanalytiques, elle-même se disant défavorable à une approche psychanalytique, par laquelle « on continue de soigner la mère ». Cofondatrice et ancienne présidente d'une association nationale pour la recherche sur l'autisme (Arapi), elle a été décorée chevalier de la Légion d'honneur en juillet 2007 et promue officier au printemps 2016.

« C'est formidable ! C'est une triple reconnaissance : d'une équipe de l'université de Tours où tout le monde est pleinement impliqué, de l'infirmière au chercheur en passant par l'orthophoniste ; (de ce) que l'autisme n'est pas une maladie honteuse, qu'elle mérite la recherche ; du combat des parents pour qu'on fasse de la recherche », a réagi la scientifique, lors de sa remise de prix avant de conclure que si prix « met en lumière l’autisme comme une grande cause de la recherche médicale a l’heure ou débat récurrent risque hélas d’entraver l’application des bonnes pratiques, c’est-à-dire sur l’évidence scientifique »

Peu avant Yves LEVY, Président-directeur général de l’INSERM sera revenu les 40 ans de carrière commencée dans les années 1970, face a des enfants souvent considérés comme « des arrières souvent confié a l’asile sans grand espoir d’améliorer leurs conditions » puis celle dans les années 80 d’une approche triomphante psychanalytique, accablant en particulier les mères. C’est dans ce contexte que vous débutez votre carrière et je devrais dire l’engagement d’une vie professionnelle. Yves LEVY, qui après avoir rappelé cette carrière ajoutera vous avez « bousculé les dogmes et bousculé les certitudes afin de trouver les bonnes explications et chasser les mauvaises » précisant vous avez « bousculé les dogmes, car d’ambler vous étiez persuader de l’origine neuropsychiatrique de l’autisme, mais aussi en plaçant l’enfant au cœur de la recherche et de son environnement comme le reconnaîtra le HAS en 2012, mais aussi cassé la vison d’un autre âge celle de la neurosciences et la psychiatrie » concluant qu’au-delà « de la science vous avez put changer le regard de la science et des autres ».

Les autres Lauréats...
Le Prix International honore Linda FRIED, gériatre et épidémiologiste à l’université Columbia de New York, mondialement reconnue pour avoir identifié le syndrome de fragilité lié au vieillissement.

Le Prix Opecst-Inserm est décerné à Martine BUNGENER, chercheuse, économiste et sociologue, présidente du Gram (Groupe de réflexion avec les associations de malades de l’Inserm), pour son travail au service du dialogue entre les malades, leurs proches et les chercheurs.

Les Prix Recherche sont attribués à Rosa COSSART, directrice de recherche au sein de l’unité 901 Institut de Neurobiologie de la Méditerranée (Inserm/Aix-Marseille Université) en reconnaissance de ses études sur les mécanismes de synchronisation des réseaux neuronaux, et à Xavier JOUVEN, chercheur, cardiologue et statisticien au sein de l’unité 970 Paris–Centre de recherche cardiovasculaire (Inserm/Université Paris-Descartes), qui a notamment mis au jour une nouvelle forme de rejet de greffe rénale, grâce à des modèles mathématiques.

Les Prix Innovation distinguent Benjamin Mathieu, ingénieur d'études au sein de l’unité 1024 Institut de biologie de l’École normale supérieure (Inserm/CNRS/École normale supérieure Paris), dont les travaux ont abouti à la mise au point d’un microscope permettant de mesurer optiquement l’activité des neurones dans un animal vivant, et Céline TOMKIEWICZ-RAULET, ingénieure d’étude au sein de l’unité 1124 Toxicologie, pharmacologie et signalisation cellulaire (Inserm/Université Paris-Descartes) en reconnaissance de ses recherches sur l’influence des polluants sur le cancer du sein.

Stéphane LAGOUTIERE

Sources : INSERM

Catégorie : CONCOURS & REMISE DE PRIX
Publication : 9 December 2016

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