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Francois LAMBERT et Bruno LORIT son avocat devant le tribunal administratif de Chalons en_ChampagneLes médecins de Vincent LAMBERT se devaient-ils, comme le réclame le neveu du patient en état végétatif, d'appliquer sans délai la décision d'arrêt des traitements validée par le Conseil d'Etat et la justice européenne ? Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne tranchera ce vendredi. Une décision qui interview après le vote a l'Assemblée nationale par 35 voix contre 26, la possibilité d'une « assistance médicalisée active à mourir », que soutenaient des socialistes et des radicaux de gauche (v.article).

Ce vendredi le calvaire de Vincent LAMBERT pourrait prendre fin. À moins que les juges du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne en décide autrement. Lors de l'audience du 29 septembre, la rapporteure, dont l'avis est généralement suivi par les juges administratifs, avait défendu « l'indépendance professionnelle et morale » des médecins avant de recommander le rejet de la requête de François LAMBERT, le neveu de l'ancien infirmier psychiatrique en état végétatif après un accident la route en septembre 2008.

Convaincu que son oncle ne souhaitait pas subir d'acharnement thérapeutique, il demande l'application par le CHU de Reims de la décision prise le 11 janvier 2014 par le docteur Eric KARIGERr, en charge à l'époque de Vincent LAMBERT, de stopper l'alimentation et l'hydratation artificielles de son patient en l'accompagnant jusqu'à la mort par des soins palliatifs.

Un manque de courage de la part du CHU de Reims

L'arrêt des traitements, plusieurs fois contesté en justice par les parents, catholiques traditionalistes farouchement décidés à maintenir en vie leur fils, avait finalement été validé par le Conseil d'Etat pour qui la continuation des soins de Vincent LAMBERT constituait une obstination déraisonnable puis, en juin 2015, par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).

Après l'avis de la CEDH, le docteur Daniela SIMON, désormais en charge de Vincent, avait engagé une »nouvelle procédure collégiale en vue d'une décision d'arrêt des soins" qu'elle suspendait à la surprise générale une semaine plus tard au motif officiel de pressions extérieures nuisant à la « sécurité » du patient comme des équipes médicales, notamment après des menaces d'enlèvement publiées dans un blog.

« Le CHU manque de courage et fuit ses responsabilités » en refusant d'appliquer une décision « mûrement réfléchie » par le docteur KARIGER et qui avait le soutien de Rachel, l'épouse de Vincent et d'une partie des frères et sœurs, a estimé Bruno LORIT, l'avocat de François LAMBERT.

Pierre DESMARAIS : « Une  décision médicale n'est pas une décision administrative »

Pour la rapporteuse publique l'actuelle médecin du CHU de Reims a agi en vertu de « sa responsabilité professionnelle et morale » et n'était pas liée en droit par la décision de son prédécesseur. Un argument soutenu par Pierre DESMARAIS, l'avocat du CHU de Reims pour qui « une  décision médicale n'est pas une décision administrative ».

« Un directeur d'hôpital ne peut pas donner d'ordres à un médecin », a-t-il affirmé. De leur côté, les parents réclament le transfert de Vincent vers un autre établissement, persuadés que la situation de leur fils a « évolué favorablement » et qu'il n'est plus en état végétatif mais en état de conscience minimale.Le combat n'est donc pas près de s'arrêter di si tôt pour savoir si Vincent LAMBERT doit vivre ou mourir...

La Rédaction / Avec AFP 

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