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Incivilité des emplacements réservés les automobilistes ne sont pas seuls, les motards représentent 27 %

Emplacement reserve de l Hotel de Ville de Lille dans le Nord Pas CalaisStationnement réservé aux personnes handicapées. Une indication auquel bon nombre inscrite dans le Code de la route et connu des conducteurs. Pourtant 27 % des motards eux-mêmes avoue ne pas la respecter et 16 % des automobilistes selon un dernier sondage publié par SETON, leader en équipement et signalétique de sécurité en France réalisée par l'institut YouGov. Une étude inédite qui prouve au lendemain ces élections régionales, que les Français sont encore loin d'avoir compris toutes les notions du civisme...mais surtout que la prévention en la matière ne semble pas porter ces fruits sur ces questions.

Une incivilité doublée d'une inconscience

Un stationnement qui est aujourd'hui devenu un sport quasi national, face a des forces de l'ordre pour lequel ce type de contravention est loin d'être une priorité. Pour preuve celle de cette automobiliste de Mâcon qui en 2014, avait reçu près soixantaine de contraventions avant que la police ne lui enlève son véhicule. Qui d'entre vous n'aura pas effectivement s'entendre dire « J'en ai pour trente secondes », ou encore « je me gare ou je peux ».

Une enquête instructive...

Le révélateur, c'est sans doute le syndrome du rétroviseur rabattu qui démontre bien que les contrevenants craignent le comportement de l'autre. Pour pallier cela, un seul remède, un Seconde partie Infographie etude les francais et le stationnementstationnement parfait ! Mais combien sont-ils en mesure d'avouer qu'ils ont déjà triché ?

L'enquête « Les Français et le stationnement » a la demande de Seton auprès 1004 de personnes entre le 25 et 28 septembre 2015, a été conçue en partenariat notamment avec l'association GCUM (Garé comme une merde).

Si cette enquête relève le comportement parfois anarchiste du stationnement des Français, cette inconscience serait selon cette enquête plutôt trait à la jeunesse du conducteur. Ils seraient en effet 88 % entre 30 et 55 ans affirment accorder de l'importance à la façon dont ils se stationnent, un taux qui atteint 94 %, chez les plus de 55 ans.

Elle révèle aussi que 16 % des automobilistes disent s'y être déjà garés au moins une fois. Mauvais élèves, les routiers et les motards qui sont respectivement 22 % et 27 % contre seulement 15 % pour les conducteurs de voitures. Reste 5 % d'entre eux avouent se gareraient régulièrement sur une place réservée aux personnes handicapées.

En parallèle, les Français aiment aussi faire savoir aux conducteurs indélicats qu'ils se sont mal garés : 26 % d'entre eux ont déjà laissé une note sur le pare-brise pour se plaindre. Ce taux atteint 50 % chez les routiers et 73 % chez les motards. Un petit mot dont la GCUM a créé pour une application iPhone permettant de mettre en ligne des photos de véhicules mal garés et qui vend des stickers à coller sur ces derniers. Parmi ceux -ci, « La bêtise n'est pas un handicap, garez-vous. Un choix qui selon Tanguy de Garé Comme Une Merde, « Ils souhaitent faire passer un message sans agression, sans dégradation. Un petit mot collé vaut mieux qu'un coup de clés et permet de passer un message et d'évacuer leur agressivité sans casse ».

Un sondage qui révèle également que 46 % des Français redoutent de faire un créneau. Et contrairement aux idées reçues, seul un peu plus d'1 homme sur 2 (57 %) se dit être confiant quand il s'agit de garer son véhicule (seulement 13 points de plus que les femmes (39 %)). Deux tiers des Français doivent d'ailleurs s'y reprendre à plusieurs fois pour réussir à se garer. Ce sont les plus de 55 ans qui sont les plus à l'aise avec le stationnement avec un taux de confiance à hauteur de 59 % et ils sont près d'1/3 (31 %) à se garer du premier coup.

Connaissance de la réglementation

Un stationnement réservé est gratuit depuis le 18 mai 2015 sur toutes les places publiques pour les titulaires de la carte européenne de stationnement. Une interdiction de stationner qui fait l'objet d'un apprentissage lors de l'examen du permis de conduire. Faut-il rappeler que ce stationnement est lui puni par une contravention de 4e classe, de 90 € à 135 €, et que celle-ci peut atteindre 375 € en cas de majoration, auquel s'ajoute le risque de la fourrière, mais généralement très peu appliqué par les forces de l'ordre. Reste la solution des retraits de points qui serait peut-être la meilleure des solutions et souvent demandée par les associations, mais qui pour l'instant n'est pas prévu par la loi.

Stéphane LAGOUTIERE

Catégorie : STATISTIQUES -- SONDAGES
Publication : 14 December 2015

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