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une personne âgé au sein ehpad dun destinée a accueillir les personnes dépendantesLa Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie une nouvelle étude sur le personnel et les difficultés de recrutement en Ehpad, issues d’une enquête quadriennale menée par la DREES auprès de 10 870 établissements d’hébergement pour personnes âgées dont 7 400 Ehpad. Près de la moitié (44 %) des Ehpad déclarent avoir des difficultés de recrutement, surtout en aides-soignants et médecins, le secteur privé étant le plus concerné. Dans le détail, 49 % de ces établissements du secteur privé affirmant être confronté à des difficultés de recrutement, contre 38%.% des établissements publics.

Un taux de recrutement en hausse…

Des chiffres qui viennent confirmer également l’importance de plus importante de la prise en charge des personnes âgées, ayant progressé de +1.7% et représentent 585 000 résidents sur 728 000 personnes prisent en charge.Le taux d’encadrement moyen en Ehpad a augmenté par rapport à 2011, ils sont désormais 430 000 employés pour un volume horaire équivalant à 377 000 équivalents temps pleins (ETP) pour 100 places au 31 décembre 2015 contre 59,5 en 2011. Même si le niveau moyen de perte d’autonomie des résidents en établissements a lui aussi augmenté au cours decette période, la hausse du taux d’encadrement se vérifie à niveau de dépendance comparable. 

Des difficultés de recrutement….

Malgré cette hausse, ils sont aujourd’hui un établissement privé dont un sur deux doit faire face à des difficultés de recrutement. En 2015, 49 % des établissements privés déclarent être confrontés à des difficultés de recrutement contre 38 % des établissements publics. 63 % des structures déclarant rencontrer des difficultés fonctionnent avec au moins un poste non pourvu depuis six mois ou plus. Ces difficultés de recrutement sont en légère baisse depuis 2011 dans le privé (-1 %) comme dans le public (-2 %).

Des difficultés de recrutement qui sont notamment les plus importants pour les postes de médecins coordonnateurs et ceux d’aides-soignants souvent vacants et qui représentent en moyenne, à 43 % des postes avec les aides médicopsychologiques (AMP) et assistants de soins en gérontologie (ASG). Selon cette étude de la DREES publié aujourd’hui 10 % des Ehpad ont un poste de médecin coordonnateur non pourvu depuis au moins six mois et 9 % ont au moins un poste d’aide-soignant non pourvu depuis au moins six mois. Le recrutement des infirmiers semble poser moins de problèmes, car seulement 4 % des établissements ont plusieurs ou un poste d’infirmiers non pourvus depuis six mois ou plus. Une situation que rencontrent les Ehpad que la DREES estime aussi liées au renouvellement fréquent du personnel, ils sont près de 15 % à avoir moins d’un an d’ancienneté. À noter que ces difficultés de recrutement des établissements sont plus présentes dans le secteur privé (49 %) contre 38 % dans les établissements publics.

Une dépendance de plus importante créant des problèmes également des surcharges de travail pour un personnel souvent au bord de l’épuisement comme l’atteste l’actualité par de nombreuses grèves du personnel comme celle l'Ehpad de Foucherans ou dans le Sud-ouest avec une grève illimitée pour le personnel des EHPAD à Nérac qui vient de conclure en Lot-et-Garonne. Un désarroi du personnel exprimé en janvier dernier par Jean Vignes, secrétaire général de la Fédération Sud santé sociaux pour qui « Il y a une souffrance physique dans les Ehpad ». Un secteur qui aujourd’hui selon le syndicaliste aurait besoin de 5 Mds € pour sa remise a flot. « Aujourd'hui, il faudrait 40% d'effectifs en plus, ne serait-ce que pour traiter avec respects les patients. Il faut pouvoir accompagner en douceur, avait-il indiqué.

Des Territoires ruraux principalement concernés.

On retrouve là l’isolement des petites communes et des territoires face a l’égalité des soins ou l’absence de médecin en secteur rurale qui sont de moins en moins nombreux. Une situation géographique de l’établissement contribue également à la survenue de difficultés de recrutement auquel est confrontés près de la moitié près moitié des EHPAD implantés dans ces communes isolées. Dans ces communes, ces difficultés concernent d’abord les médecins coordonnateurs. Alors qu’a contrario ces difficultés de recrutement au sein de grandes aires urbaines, les établissements qui ont eux davantage de difficultés à recruter des aides-soignants.

Ainsi, selon la DREES, pour l’unité urbaine de Paris, ces difficultés de recrutement se caractérisent par un nombre de postes non pourvus élevé pour 47 % des EHPAD parisiens, et les proportions d’établissements ayant des postes non pourvus d’aides-soignants et d’infirmiers sont parmi les plus élevés (respectivement 12 % et 10 %). Un résultat qui tient toutefois surtout au fait que l’unité urbaine de Paris compte une forte proportion d’EHPAD privée, qui a plus souvent des difficultés de recrutement que les EHPAD publics.

Hausse des demandes d’hébergements…

En France, fin 2015, 728 000 personnes fréquentent un établissement d’hébergement pour personnes âgées ou y vivent, soit 10 % des personnes âgées de 75 ans ou plus et un tiers de celles qui sont âgées de 90 ans ou plus. Huit sur dix sont accueillies en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). L’hébergement temporaire ou l’accueil de jour concernent 4 % des personnes âgées accompagnées. Des résidents dont l’âge et donc la dépendance ne cesse de progresser, la moitié a plus de 87 ans et 5 mois, contre 86 ans et 5 mois fins 2011.

Les femmes sont majoritaires et plus souvent seules que les hommes, 91 % d’entre elles n’ont pas de conjoint. Les personnes accueillies, en 2015, sont plus dépendantes qu’en 2011 : plus de huit sur dix sont classées en GIR 1 à 4 et 93 % des résidents n’étant pas hébergés en logement-foyer ont besoin d’une aide à la toilette. Enfin, parmi les résidents. Enfin près de 260 000 souffre d’une maladie neurodégénérative.

Des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) dont les tarifs liés à l’hébergement, reste très variable sont 59 € par jour en moyenne, soit 1770 € varient sensiblement en fonction du statut juridique de l’établissement, c’est moins le cas des tarifs liés à la dépendance. Sachant que rapport parlementaire estimé lui ce cout 1 801 € pour les EHPAD publics et 2 620 € pour les privés soient plus 87 € par jour.

Des différences qui peuvent s’expliquer en particulier selon le statut juridique mais aussi pour partie, par des différences d'implantation et d'ancienneté du patrimoine immobilier. En effet, les EHPAD commerciaux sont des structures globalement plus récentes (donc encore en cours d'amortissement) et implantées majoritairement dans des territoires urbanisés. À l'inverse, les EHPAD publics sont majoritairement plus anciens et proportionnellement davantage implantés en territoires ruraux.

Stéphane LAGOUTIÉRE

Sources : DREES / FHI

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