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Remise de_decorations_a_Jean_Pierre_CREPIEUXPour la première fois, l'État a remis aujourd’hui la médaille de la Légion d'honneur à un handicapé mental. A 70 ans, Jean-Pierre CREPIEUX, déficient mental et cofondateur de l'Arche, est l'heureux élu. Une façon habile de reconnaitres les tres discriminations que ces derniers subissent dans notre société, a trois jours de la conférence nationale du handicap et que la présidente de l’Unapei par de « flou politique et d’une perte de confiance ». Une distinction qui aura néanmoins le mérite de faire comprendre que celle reste accessible a tous.

Remise à 3000 personnes chaque année, cette décoration instituée en 1802 par Napoléon Bonaparte n'avait orné la veste d'un handicapé mental. Jean-Pierre CREPIEUX, qui a reçu sa décoration en début de soirée des mains de François HOLLANDE, entouré d’une dizaine d’amis les plus proches comme Julie avec qui il travaillait ou Michel une bénévole de l’Arche.

Quelques heures avant le début de l'événement, le futur médaillé, interrogé sur France Bleu Nord, ne cache pas sa joie: "J'ai acheté un costume parce que c'est une fête. Je suis touché d'avoir été choisi". Et cette récompense, dans son esprit, sonne également comme une petite victoire dans la reconnaissance de son handicap. Convaincu que "les handicapés sont capables de faire des choses", comme il l'expliquait dans son livre, Je n'ai pas peur de devenir vieux !, il œuvre depuis 60 ans à leur intégration dans la société.

Un parcours semé d’embuche, mais que rien n’arrête !

Avec une déficience qui sera découverte à l’âge de cinq, ou il ne savait ni lire ni écrire, il sera placé dans une institution spécialisée entre 5 et 13 ans. Après, il passe quelques années à errer dans les rues de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne). C’est à partir
Remise de decorationsde 20 ans il rencontre Jean Vanier un ancien officier de la marine canadienne et figure de l'engagement associatif chrétien.

Âgé de 20 ans il fait alors une rencontre qui sera déclive dans sa vie, Il fait la connaissance de Jean Vanier un ancien officier de la marine canadienne et figure de l'engagement associatif chrétien. Ensemble ils ont alors l’idée de fonder un foyer communautaire qui accueille les personnes ayant un handicap mental.

"Il fallait inventer l'organisation de cette vie en commun, et c'est là que Pierrot  a eu un rôle déterminant", raconte Michèle DORMAL, membre active de l'association depuis quarante ans.  "C'est lui qui a apporté cette notion de relation mutuelle, d'interaction entre membres de la communauté, avec une dimension fraternelle", poursuit la responsable formation de l'association. En France, plus de 1200 personnes avec un handicap vivent dans l’une des 31 communautés de l'association. 700 personnes avec un handicap participent également aux ateliers de jour. L'association compte aujourd’hui 140 communautés installées sur les cinq continents à travers 40 pays.

Stéphane LAGOUTIÉRE

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