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Handicap mental, un mot qui continue à faire peur au français

2011.05.20 --- Le 18 mai dernier, à la médiathèque, un documentaire sur le handicap a été projeté par le centre social de Honfleur et Advocacy de Caen. Peu de spectateurs à cette projection, car la folie fait peur. Être handicapé n'est pas une fin en soi soulignaient les acteurs du film c'est une souffrance interne de personnes étiquetées qui n'ont pas le droit à la parole, vie de normalité entremêlée de séjours en hôpital psychiatrique. Certains malades face à la solitude ont des tendances suicidaires, voir sombre dans l'alcool ou deviennent SDF. Certains sont même rejetés par leur famille comme Jocelyne atteinte de la sclérose en plaques.

Droit au respect

« Depuis 1975 les entreprises doivent embaucher 10 % de handicapés, ceci permet aux malades d'avoir une vie comme tout le monde. La folie c'est avoir aussi le droit au respect. C'est combattre, le mot schizophrène qui fait penser à la violence, et effraie l'entourage, c'est aussi fonder une famille et vivre comme tout le monde avec un bon suivi médical. Tout peut se réaliser quand on a la force de surmonter sa maladie », a expliqué Philippe Guérard, président d'Advocacy à Caen, lui-même atteint de paralysie après un AVC à l'âge de 12 ans.

Depuis 2009, un espace convivial a vu le jour à Honfleur grâce à Advocacy et Gharib LAAIFAT, directeur du centre social. « J'accueille en tant qu'animateur tous ceux qui poussent la porte du centre et viennent y passer un bon moment de convivialité. Huit personnes sont inscrites, parfois on se retrouve à deux pour passer l'après-midi. Ces personnes vulnérables ont du mal à sortir de chez eux. On peut essayer de trouver des réponses à certaines questions, partager des petits plaisirs simples, comme la cuisine avec Patrice Comin, mais les sorties sont limitées, car beaucoup ont du mal à se déplacer », a souligné Sophie Quérou.

Philippe Guérard a un rêve : « Ce rêve serait de passer ce documentaire dans les écoles, car les paroles et réactions des enfants sont sincères et le handicap à leurs yeux devient une autre image que celle des adultes. »

Des bénévoles sont les bienvenus lors de sorties pour aider les personnes les plus vulnérables, pousser un fauteuil, accompagner un malade et donner un peu de son temps.

Contact. Centre social JSF : 02 31 89 53 25.

La Rédaction

Catégorie : SOCIÉTÉ & FAITS-DIVERS
Publication : 10 August 2011

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