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Courage, volonté et obstination maîtres mots de Rodica FIGHIR, reçoit le prix coup cœur solidaire

Rodica Fighir et son mari Mihai Fighir a en Roumanie villela ville d'Arad, située à la frontière ouest du pays, à quelques kilomètres de la Hongrie ou il habite tout deux Le comité de pilotage du Salon des Solidarités vient d'attribuer son coup de cœur solidaire pour cette année un à jeune roumaine Rodica FIGHIR atteinte d'une dystrophie musculaire depuis plus de 30 ans. Un choix difficile pour le jury sur les cinq finalistes tant au regard de la qualité que de la variété des candidatures. Un choix que les membres du jury ont expliqué par la situation que vit actuellement cette femme, elle ne peut se déplacer qu'en fauteuil roulant et avec le temps qui passe son autonomie physique diminue ne cesse de vouloir aider les autres autour d'elle !!!

Une femme qui malgré sa situation physique et son autonomie diminuant chaque jour un peu plus, celle-ci trouve encore les moyens et ceux malgré les nombreux défis auxquels elle doit faire face tous les jours, Rodica a choisi d'aider à son tour autour d'elle. L'ADMR offre un lieu de vie à des personnes souvent peu socialisées et a équipé des dizaines de personnes par le don de fauteuils roulants, de béquilles et autres accessoires indispensables, donnant ainsi aux bénéficiaires la possibilité... d'avoir une vie, tout simplement

Après l'immense succès du film « Intouchables », il a semblé opportun au comité de pilotage du salon de mettre un coup de projecteur sur une personne qui a su allier handicap et solidarité. Avec en outre l'ouverture du Salon Des Solidarités à une dimension européenne, mettre en avant une ONG roumaine avait également tout son sens. Le Coup de cœur a été remis à Rodica pendant la cérémonie d'inauguration officielle du 4e Salon Des Solidarités le vendredi 1er juin à 14 h, en présence des organisateurs et des élus.

Une femme de coeur...

Une femme de conviction, de courage qui comme elle le dit n'a pas l'attention d'arrêter de pouvoir aider les autres et leur donné de la liberté avec un fauteuil par exemple. Rodica FIFGHIR et son mari, tous les deux handicapés, agissent depuis 20 ans pour que les malades aient des chances de gagner en autonomie. Une belle ne récompense que ce prix « Coup de cœur solidaire » pour un beau combat et une femme extraordinaire. Rodica FIGHIR est née en le 17 février 1956 et vit en Roumanie, dans la ville d'Arad, située à la frontière ouest du pays, à quelques kilomètres de la Hongrie. De famille hongroise, elle grandit dans sa ville natale où elle suit sa scolarité et termine ses études secondaires en section économique. Elle aura l'opportunité d'apprendre le français, langue qu'elle pratique toujours quand l'occasion lui en est donnée.

Chaque jour Rodica s'efforce de vivre au mieux sa vie, c'est-à-dire le plus normalement possible, ce qui n'a rien d'aisé étant donné la maladie qu'on lui a diagnostiquée à la naissance: syndrome de Little, avec une paraparésie spastique. Cette affection constitue une forme de paraplégie, le plus souvent causée par une ou plusieurs lésions des cellules motrices du système nerveux. Une maladie qui l'obligera pendant son enfance à subir six interventions chirurgicales qui lui ont certes permis de marcher et d'être autonome. Mais comme elle le précise « au cours des années, des lésions répétées à la colonne vertébrale m'ont amené à devoir utiliser un fauteuil roulant chez moi comme à l'extérieur ».

l'association qui se développe grâce à un minibus adapté reçu en 2009 Rodica et ses amis se déplacent désormais dans la région de Arad soit pour de simples promenades, soit pour participer à divers salons, séminaires ou conférences pouvant aider à une véritable intégration sociale des personnes handicapées dans la société.Une femme qui reconnaît vivre dans une ville magnifique dans l'ouest de la Roumanie, mais peu accessible où elle essaie de vivre une vie normale, malgré le handicap physique et les défis quotidiens, les obstacles de l'architecture urbaine ou encore la mentalité d'une société n'offre que très peu de place aux personnes vulnérables selon elle.

Malgré ce handicap, Rodica était une enfant ouverte aux autres. Fille unique, elle n'en était pas moins altruiste et aimait partager ses affaires ou aider ses camarades à faire leurs devoirs. « Même si parfois on m'en demandait un peu trop, le lendemain mon envie de revenir vers mes camarades était toujours si forte, malgré la réticence de mes parents qui avaient tendance à me sur protéger. L'adolescence fut pour moi une période difficile du fait des remarques souvent méchantes des autres jeunes. Mais j'ai réussi à passer par-dessus tout cela et ma volonté de grandir et d'avancer s'en est d'autant renforcée », confie-t-elle.

Rodica terminera donc sa scolarité, apprendra à parler correctement le roumain en plus du hongrois (sa langue maternelle), elle trouvera un emploi, fondera sa propre famille et réussira à garder son autonomie dans les tâches du quotidien. « Alors que j'étais encore au lycée, j'ai rencontré un jeune homme, Mihai FIGHIR, qui par la suite est devenu mon mari. Lui-même atteint par le handicap et notre entourage s'est opposé à notre union pensant que cette vie à deux n'était pas possible du fait de notre état physique. Pourtant voilà 33 ans que nous sommes mariés, donc cela est possible! » confie-t-elle avec humour !

Mihai est un passionné d'échec. Ce sport de l'esprit a été pour lui le moyen de participer à des compétitions internationales grâce à l'aide de soutiens financiers. En découvrant l'aide que certaines associations apportaient aux handicapés au travers d'activités, Rodica et Mihai ont eu l'idée de fonder eux-mêmes une association: l'ADMR d'Arad* (Association roumaine de personnes atteintes de dystrophies musculaires, succursale d'Arad).

Voilà 20 ans qu'avec son mari, Rodica est au service des autres de manière bénévole. Ce service, il se vit au travers de réunions à caractère social pour les personnes touchées par diverses formes de myopathie. Lors de ces rencontres, les personnes présentes vivent ensemble des activités ludiques, reçoivent des conseils concernant leur handicap, sont accompagnées pour savoir comment trouver de l'aide publique ou encore est formées pour se servir d'un ordinateur sur les tâches courantes.

les membres de l'association Association roumaine de personnes atteintes de dystrophies musculaires, succursale d'Arad créée par Rodica réunis dans le local associatif Mais ce que Rodica souhaite le plus est permettre à chacun de vivre une vie la plus normale possible. Ainsi, au cours de ces 20 années, accompagnée par Mihai, elle aura su se procurer gratuitement du matériel adapté aux besoins des personnes qu'elle aide (fauteuils roulants, déambulateurs, béquilles, lèves malades, coussins anti-escares...). Ainsi, des centaines de personnes ont retrouvé leur autonomie grâce à cette aide.

Aujourd'hui son activité continue et se développe grâce à un minibus adapté reçu en 2009: Rodica et ses amis se déplacent désormais dans la région d'Arad soit pour de simples promenades, soit pour participer à divers salons, séminaires ou conférences pouvant aider à une véritable intégration sociale des personnes handicapées dans la société.

« Même si ce n'est pas toujours facile de partager ma vie entre les temps personnels et associatifs, je reste utile aux autres. Mais je tiens à souligner que dans tout ce que j'ai fait jusqu'à maintenant, c'est Dieu qui m'a donné la force et l'opportunité de rencontrer les bonnes personnes au bon moment ». Avant de conclure, « Mon plus grand désir est que les personnes valides arrivent enfin à voir au-delà des apparences et qu'ils soient à nos côtés pour nous soutenir moralement, physiquement, et même matériellement. J'encourage chacun à garder un regard d'empathie sur les personnes touchées par le handicap. Elles aussi peuvent participer à la vie sociale, si les conditions nécessaires à cela sont réunies ».

La Rédaction

Catégorie : SOCIÉTÉ & FAITS-DIVERS
Publication : 10 July 2012

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