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Patrick LEPREUX, Président du Syndicat des Biologistes Praticiens, entame une 2ème grève de la faim

Patrick LEPREUX President du Syndicat des Biologistes Praticiens devant son laboratoire en janvier lors de sa première grêve de la faimFace au refus des députés de prendre en comptes les revendications des biologistes et leurs avertissements répétés quant aux dangers de la réforme des laboratoires médicaux en cours de discussion à l'Assemblée Nationale, Patrick LEPREUX, Président du Syndicat des Biologistes Praticiens Bioprat, entame une deuxième grève de la faim à partir du lundi 18 mars...Une solution qui manifestement provoque des avis partagées dans le monde médicale.

Un président qui avait pourtant gain de cause auprès du Sénat en janvier 2013, ou Patrick LEPREUX, avait obtenu des garanties de la part de Sénateurs. Ceux-ci s'étaient alors engagé à un amendement du texte visant à réformer le statut des laboratoires médicaux actuellement à l'étude, laissant espérer une évolution positive concernant les points les plus contestés de ce projet de réforme.

Des députés qui eux semble-t-il n'auront pas résisté a l'appel puissant des lobbys des groupes financiers et du COFRAC, revenant ainsi sur les propositions des sénateurs, aggravant même les dispositions du texte initial les plus néfastes sur le plan sanitaire et social selon Patrick LEPREUX. Un nouveau texte qui maintient ainsi la reforme ultra-libérale promue par l'ancien Président Nicolas SARKOZY, imposant des contraintes excessives, regroupées sous le terme d'"accréditation".

Situation qui selon Patrick LEPREUX n'aura que pour d'autre effet à plus ou moins long terme ces dite contraintes dont le montant est évalué à 175 000 € par laboratoire et par an ne laissent d'autre choix aux biologistes que de vendre leurs laboratoires à des groupes financiers.

Une réforme qui sur le terrain, risque de provoquer une catastrophe pour la profession et pour la qualité des soins : les laboratoires rachetés ne seront plus que de simples centres de prélèvement, aboutissant au licenciement de la plus grande partie du personnel et à un effacement de la présence sur site des biologistes qualifiés. Quant aux prélèvements, ils seront destinés à être transportés par livreur jusqu'à des usines à analyses souvent très éloignées.

Situation qui auront elle pour conséquences pour le patient dont le risque et de le voir réduit a code-barres, l'éventuel dégradation des prélèvements durant le transport et donc de la qualité de l'analyse enfin l'incapacité de faire face à des demandes d'analyses urgentes conduisant ces derniers a se rendre a des services d'urgences déjà incapable de faire face au demande actuel des soins plus importants.

La volonté d'une durcir le ton !!!

C'est pourquoi face à ce durcissement, Patrick LEPREUX a décidé lui aussi de durcir son action et accompagne sa grève de la faim, d'une interruption de ses traitements médicaux. Par l'action de son président, le Syndicat des Biologistes Praticiens alerte une nouvelle fois l'opinion sur les risques gravissimes induits par ce projet, tant sur le plan économique que sanitaire.

Un projet de loi qui lors des discussions devant commission des affaires sociales et les réunions de la révision, n'aura semble-t-il pas convié a aucune des réunions le Président du Syndicat pourtant officiellement reconnu comme représentant de la profession.

Le laboratoire de Patrick LEPREUX en janvier dernier lors de sa première grêve de la faimRévision et moratoire du projet de loi...

Alors que les propositions existent pour aboutir au maintien des structures de proximités indépendantes génératrices de qualité de service et d'emplois, il dénonce le manque d'écoute et de concertation dont fait preuve le Gouvernement AYRAULT qui favorise l'adoption d'une réforme qui permet à des groupes financiers de prendre le pouvoir de l'ensemble d'un secteur médical.

Patrick LEPREUX, demande solennellement au gouvernement de revoir son nouveau projet afin de renouer avec le respect du patient et de la profession, conformément aux convictions qu'il n'a cessé de défendre lorsqu'il était dans l'opposition. Ce dernier demande également des amendements visant à rendre l'accréditation facultative et la remplacer par des formes de contrôles plus adaptées, sur le modèle de ce qui se pratique déjà pour d'autres professions de santé.

Enfin, il demande que soit ouverte une commission d'enquête parlementaire sur les conditions d'élaboration d'une réforme pensée dans le seul intérêt des groupes financiers, comme en témoigne la vague de rachats qui frappe actuellement le secteur ainsi que sur le statut du COFRAC, association privée répondant aux statuts de la loi 1901 en charge du contrôle total de toute une profession médicale sans représentativité de cette dernière. Il insiste enfin dans son communiqué sur l'importance de laisser les laboratoires collaborer entre eux.

Stéphane LAGOUTIERE

La Fédération Générale des PEP appel à « école inclusive » construite dans le Projet Educatif Territorial

Une classe d'intégration scolaire à la RochelleAu lendemain de la déclaration faite par le Ministre et la Ministre déléguée en charge des personnes handicapées, le PEP se félicite de ce choix des deux ministres d'une reformulation de l'article 4 ter de la loi votée en première lecture par l'Assemblée Nationale. Un article qui par con contenu remettait gravement en cause la place première des parents dans les modalités de scolarisation de leur enfant ouverte par la Loi 2005-102.

Le PEP qui avait demandé ainsi que d'autres associations et obtenu l'introduction du concept d'école inclusive dans cette Loi de refondation, la FG PEP estime que l'école inclusive doit aboutir à une transformation en profondeur de l'école afin qu'elle accueille, scolarise et éduque, sans distinction, tous les enfants et qu'elle prenne en compte toutes les différences et diversités, les situations de handicap et les besoins particuliers.

Faut-il rappeler le combat mené devant la justice par l'UNAPEI contre l'Etat et gagner. Reste aujourd'hui que plusieurs milliers d'enfants sont toujours sans scolarisation et que de l'autre ou ne cesse de nous rappeler l'absence de qualification de milliers de travailleurs handicapées.

La PEP qui dans un communiqué a annoncé qu'avec l'aide des associations de parents, elle se propose d'intervenir auprès des sénateurs et du gouvernement, pour qu'en 2ème lecture, la Loi soit effectivement révisée dans son contenu, afin que l'inclusion scolaire soit aussi bien présente dans le Projet Educatif Territorial que chaque territoire de la République est appelé à construire en associant les services de l'Etat, les élus des collectivités, les parents d'élèves et les associations complémentaires de l'école.

Stéphane LAGOUTIÉRE

Biologie Médicale la réforme en passe d'être adoptée malgré un rejet massif de la profession.

Biologie Médicale une profession tout entière contre un projet de Loi (Illustration)En dépit des protestations de la profession et de la grève de la faim menée durant trois semaines par Patrick LEPREUX, Président du Syndicat des Biologistes Praticiens BIOPRAT, afin d'alerter le grand public sur les risques sanitaires et sociaux de la réforme de la Biologie médicale, le gouvernement a lui décider de maintenir le calendrier en présentant actuellement le projet de loi en procédure accélérée à l'Assemblée nationale.

L'opposition d'une profession...

Depuis la signature de l'ordonnance de janvier 2010, définissant les contours ultra-libéraux d'un projet de réforme qui provoque un rejet massif de la profession, comme l'atteste un sondage réalisé, en 2011 par l'institut CSA, les biologistes n'ont cessé de se mobiliser pour demander une véritable concertation en tenant compte de l'avis de l'ensemble des acteurs du secteur. Des biologistes qui n'ont eu de cesse d'alerté la gauche à l'époque dans l'opposition affirmant soutenir la nécessité d'une réécriture totale. . Pourtant, le gouvernement actuel se prépare à ratifier un projet qui reprend les grandes lignes du modèle initial signé par Nicolas Sarkozy.

Un rejet qui date aujourd'hui de la signature de l'ordonnance de janvier 2010, définissant les contours ultra-libéraux d'un projet de réforme qui provoque un rejet massif de la profession. Une position majoritaire comme l'atteste un sondage réalisé, en 2011 par l'institut CSA. Une les biologistes n'ont cessé de se mobiliser pour demander une véritable concertation en tenant compte de l'avis de l'ensemble des acteurs du secteur.

L'ouverture d'une consultation

Le Syndicat des Biologistes Praticiens BIOPRAT souhaite alerter l'opinion sur les risques qu'il juge inquiétants, à la fois économiques et sanitaires dénonçant le comportement du Gouvernement Ayrault, au risque de démanteler des structures de proximités indépendantes génératrices de qualité de service et d'emplois. Ces derniers qu'il estime directement et indirectement menacés par cette réforme, sans compter la dégradation des conditions de travail liée à pression de la rentabilité dans les structures industrielles aux mains de financiers ainsi que les dangers que le texte fait peser sur la santé publique.

Des professionnels et le Syndicat qui demande solennellement au gouvernement d'engager une véritable consultation afin d'aboutir à un projet renégocié, conformément aux engagements qui étaient les siens lorsqu'il était dans l'opposition, pour le respect du patient et de la profession.

Une réforme à haut risque

Dans les faits, le texte actuellement à l'étude à l'Assemblée transforme radicalement les règles de fonctionnement des laboratoires d'analyses, imposant des normes industrielles inadaptées et lourdement facturées par un organisme privé, le COFRAC.

Des contraintes dont le montant selon les syndicats qui serait évalué à 175 000 € par laboratoire, et par an ne laissent d'autres choix aux biologistes que de vendre leurs laboratoires aux groupes financiers. Ces derniers grâce à leur lobbying durant la rédaction du texte sont désormais autorisés à réduire les laboratoires à un simple rôle de centre de prélèvement, débouchant sur le licenciement de la plus grande partie du personnel et sur un effacement de la présence sur site des biologistes. Des sites qui continueront pourtant de s'appeler "laboratoire", entretenant la confusion dans l'esprit du grand public.

Tous les prélèvements seront destinés à être transportés dans des glacières par des livreurs perdus dans le froid, la canicule et les embouteillages, pour être traités dans des usines à analyses parfois très éloignées. L'état dans lequel ces prélèvements parviendront sur le lieu d'analyse ainsi que la réelle valeur des résultats pose des questions graves quant à l'efficacité sanitaire d'un tel dispositif. Par ailleurs, l'incapacité technique de faire face à des demandes d'analyses urgentes mettra fatalement la santé du patient en danger.

Pour rappel, « les laboratoires d'analyses n'ont jamais posé le moindre problème sanitaire majeur et constituent la profession en qui les Français ont le plus confiance après les pompiers », conclut le syndicat des biologistes.

Stéphane LAGOUTIERE

Décentralisation : l’AFM écrit aux parlementaires et élus en remet en cause la gestion des MDPH

MDPH de la Meuse a Bar-le-Duc (Illustration)l'AFM comme beaucoup d'association n'a eu de cesse depuis plusieurs mois de s'inquiéter de l'évolution de la mise sur l'avant projet de loi dont la dernière version devrait être transmis fin février au Conseil d'État. Alors que la loi du 11 février 2005 fête aujourd'hui son huitième anniversaire, l'association tient à exprimer ses plus vives inquiétudes sur les dispositions prévues et ceux notamment sur la gestion de MDPH.

Des inquiétudes pour lequel celle-ci demande au gouvernement d'entendre la condamnation unanime de ce texte par les associations représentatives des personnes en situation de handicap. Un avant projet de loi qui prévoit notamment le transfert des Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) sous la seule responsabilité des Conseils Généraux. Le maintien de cette proposition remettrait en cause les principes d'égalité et de participation inscrits dans la loi de 2005.

Dans une lettre adressée aux parlementaires, l'association exprimée en effet ses craintes est fondée de voir se créer alors fortement les inégalités de traitement, déjà criantes, d'un département à l'autre. Avec le risque également de voir la suppression de la participation des citoyens en situation de handicap aux décisions sur l'organisation des dispositifs publics les concernant. Elle supprimerait l'indépendance de l'évaluation pluridisciplinaire amenant un retour à la conception de l'évaluation en fonction des choix financiers des Conseils généraux et non des besoins des personnes. Enfin, elle augmenterait le risque du désengagement de l'État dans le financement de la compensation du handicap sans prévoir d'alternatives équitables pour l'ensemble des départements.

L'AFM exprimant ses inquiétudes aux parlementaires de voir les avancées de la loi de 2005 « sont le fruit d'un long combat pour la citoyenneté des personnes en situation de handicap, cet avant-projet de loi traduit un incontestable recul démocratique et marque un véritable retour en arrière. Pour les six millions de Français concernés, c'est clairement inacceptable ».

La Rédaction

Ondes électromagnétiques et inaction publique… Vers un nouveau scandale sanitaire ?

Des antenne relais situé sur le toit d'un immeuble parisien émettant des ondes électromagnétiques (Illustration)Alors que les crises sanitaires ne cesse de se développer l'une après les autres qu'ils s'agisse du Médiator, ou de la pilule d'Ariane, l'assemblée nationale débat depuis aujourd'hui sur une proposition de loi sur les précautions à prendre vis à vis des ondes électromagnétiques. Une demande soutenue est à l'inactive des Jeunes Écologistes qui soutiennent ce qu'il appelle une "initiative de santé publique et dénoncent l'action irresponsable de ceux qui tentent de vider ces mesures urgentes de leur substance."

Selon l'OMS, les radiofréquences telles que les antennes relais, Wi-Fi, compteurs intelligents ont étaient reconnues depuis 2011 comme possiblement cancérigènes pour l'humain. Dans le même temps, les problèmes médicaux, notamment l'électro-hypersensibilité, rencontrée par des citoyens selon les écologistes se multiplient. Pour les Jeunes Écologistes, il est temps, d'appliquer aux ondes électromagnétiques le principe de précaution reconnu dans la Charte de l'environnement de notre Constitution. Le développement économique ne doit pas se faire au détriment des questions environnementales et sanitaires !

C'est dans cette optique que Laurence ABEILLE, député écologiste du Val-de-Marne, a déposé une proposition de loi relative à l'application du principe de précaution aux risques résultant des ondes électromagnétiques. Cette proposition vise à adapter les normes françaises aux préconisations des experts internationaux qui conseillent notamment de protéger les enfants et d'abaisser les seuils d'exposition. Un projet qui n'aura que peu de chances de voir le jour et d'être soutenu par le parti socialiste.

Ce qui devrait être une mesure unanime et consensuelle, car d'intérêt général pour les jeunes écologistes, soulève dans notre pays d'irresponsables résistances, comme l'a prouvé l'élagage en Commission des affaires économiques de cette proposition de loi. Même la possibilité d'interdire le Wifi dans les crèches n'a pas résisté face au lobbying des industriels concernés et au conservatisme de la majorité des élu-e-s et membres du Gouvernement.

Quand la ministre de l'Économie numérique met en garde contre des « peurs irrationnelles » et se cache derrière des arguments scientifiques de plus en plus fragiles, les Jeunes Écologistes ne peuvent s'empêcher de faire le parallèle avec les arguments fallacieux des climato sceptiques.

Souffrant certainement d'une peur irrationnelle du principe de précaution, Fleur PELLERIN a vidé le texte de son contenu, le limitant au strict minimum, et se moquant même des inquiétudes des parents quant à la possible exposition de leurs enfants à des dangers sanitaires. Elle a notamment expliqué son action sur le texte par le nécessaire développement du numérique à l'école.

À l'heure où cette loi sur les ondes électromagnétiques va être débattue, les Jeunes Écologistes réclament un renforcement de l'information, de la prévention et de la transparence sur les niveaux d'émission, ainsi que la reconnaissance de l'électro-hypersensibilité, qui handicap un nombre de plus en plus important de nos concitoyens. De fait, les Jeunes Écologistes appellent à un enrichissement de la proposition de loi afin d'adapter notre législation obsolète pour faire face à ce défi sanitaire majeur. Pour lequel il ne cesse d'affirmer que la santé des Français n'est pas une variable d'ajustement économique !

La Rédaction

Recherche sur l’embryon la marche forcée vers l’autorisation dénoncée par la Fondation LEJEUNE

Recherche sur les cellules souche. Au coeur d'une nouvelle bataille parlementaire dix huit mois après le vote de la loi Bioéthique en juillet 2011Initialement prévue le 13 décembre, la proposition de loi n° 576 tendant à modifier la loi n° 2011-814 du 7 juillet 2011 relative à la bioéthique autorisant sous certaines conditions la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires, présentée par M. Jacques MÉZARD et par le groupe des radicaux de gauche, aura finalement été examinée et adopté en première lecture le 4 décembre, en fin en de soirée. La transmission du texte est prévue pour début 2013.

Vers une bataille parlementaire ?

Un texte adopté par les sénateurs et ceux malgré des opposants au texte qui ont débattu jusqu'au bout sur la forme et le fond a était au final acceptée par une large majorité par 203 voix contre 74. Même si le vote obtenu par toute la gauche PS, CRC (communiste), RDSE et EELV a voté pour, sauf cinq écologistes qui se sont abstenus. Les centristes et les sénateurs de droit UMP aient été plus réticents à son adoption.

Seuls 59 UMP sur 131 et 10 centristes sur 32 ont voté contre. Un vote qui risque manifestement de relancer de vive discussion dans les rangs du parlement... pour des recherches sur les cellules souches dont les recherches avaient été interdites depuis 2004 puis de nouveau en 2011 après d'intenses batailles parlementaire. Un vote pour lequel Jean LEONETTI, député-maire d'Antibes instigateur de la loi de 2011 estime ne pas comprendre le comportement de la majorité.

Un texte qui ferait que s'il était voté par les deux chambres, la France passerait d'un régime d'interdiction assorti de dérogations à un régime d'autorisation encadré. Une situation qui si elle divise la communauté scientifique, la Fondation chrétienne Jérôme LEJEUNE qui dénonce à terme le risque que « l'embryon animal sera mieux protégé que l'embryon humain ».

Le Chef de l'État si il maintient sa position alors qu'il été candidat a la présidentiel et en visite au Genopôle d'Evry. avait déclaré « aucune raison sérieuse » ne s'oppose à la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Il souligne qu'« une cellule souche embryonnaire n'est pas un embryon » mais reconnaît que la recherche doit être encadrée. Il envisage que des autorisations préalables soient délivrées par l'agence de biomédecine afin « d'éviter toute marchandisation du corps humain ».

« Un enjeu économique »

Dessin sur la technique de production de cellules souchesPour le porteur du texte, Jacques MÉZARD « La recherche sur les cellules souches embryonnaires est porteuse d'espoir et ne cesse de susciter l'intérêt des chercheurs en raison de leur potentiel thérapeutique considérable ». Reste qu'il existe également des enjeux considérables avec l'existence des stocks d'embryons congelés progressivement constitués à la suite de cycles de Fécondation in vitro (FIV) depuis 1994. Selon ce texte, ces recherches pourront être menées à partir d'embryons surnuméraires conçus pour des FIV (fécondation in vitro), ne faisant plus l'objet d'un projet parental, après information et consentement du couple concerné.

« Cette loi permet de concilier l'éthique et la liberté de la recherche. Elle clarifie le cadre juridique de la recherche sur l'embryon dans notre pays et permet de rattraper le retard sur les pays étrangers », écrit dans un communiqué la ministre de la Recherche et de l'Enseignement supérieur, Geneviève FIORASO, qui a soutenu cette proposition de loi au nom du gouvernement.

Un non-sens pour la Fondation

Si sur la forme comme le précisent la fondation et ces opposants ce vote de proposition de loi est d'autant plus compréhensible que la loi de bioéthique du 11 juillet 2011 avait donné lieu au vote de l'article 46 qui stipule que « tout projet de réforme sur les problèmes éthiques et les questions de société soulevées par les progrès de la connaissance dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la santé doit être précédé d'un débat public sous forme d'états généraux ». Un article qui a l'époque avait été adopté largement, même à gauche, et aujourd'hui il est tout simplement ignoré.Au-delà de la mise au ban de l'obligation de recourir à ces consultations populaires, c'est la « démocratie participative » qui est bafouée.

Reste que sur le fond les avis divergent, pour la fondation ni l'éthique ni la science ne justifient cette autorisation. Elle représente un bouleversement fondamental, « à contre-courant » des avancées qui couronnent les recherches sur les cellules souches non embryonnaires, du Pr YAMANAKA, Prix Nobel de Médecine, découvreur des cellules iPS. Indique le communiqué. Qui rappel que ce dernier a Paris le 13 novembre dernier avait annoncé que son équipe de 200 chercheurs japonais lancés en 2013 un essai clinique sur la DMLA. Suivront notamment de traitement de lésions de la moelle épinière, de la maladie de Parkinson et de pathologies du sang.

Sensibiliser l'opinion publique : « vous trouvez ça normal ? »

Deux des trois modele d'affiche qui vont être mise en place pour la campagne de sensibilisation du l'opinion public par la Fondation Jérôme LEJEUNE La Fondation Jérôme Lejeune rappelle que ces débats fondamentaux engagent un choix de société qui ne peut en aucune manière rester confiné ni à des joutes d'experts, ni à des enceintes politiques, mais doit être ouverte à l'ensemble des citoyens et au grand jour. Dans ce contexte, la Fondation lance cette semaine une campagne de sensibilisation à travers quatre annonces à paraître dans plusieurs hebdomadaires que sont le Figaro Magazine, Valeurs Actuelles, Télé Obs et Famille Chrétienne. Et qui demande au Français si « vous trouvez ça normal ? »

L'association qui a créée comme plate-forme de ce mouvement, un site vous-trouvez-ca-normal, mis en ligne hier, dans lequel vous seront présenté des clefs afin de vous permettre d'avoir une meilleure compréhension du débat. Une vision réduite aux seuls avis de la fondation. Enfin, pour ceux qui le souhaitent, une pétition en ligne contre la recherche sur l'embryon humain est également disponible sur le site

Stéphane LAGOUTIÉRE

Pour approfondir un peu plus : 
Examen du rapport et du texte de la commission du projet de loi N°576

Examen des amendements au texte de la commission du projet de loi N°576 

Le Laboratoire Généthon franchit une nouvelle étape vers un « Médicaments de thérapie innovante » :

Laboratoire Genethon-bioprod ©AFM/DRMédicament de nouvelle génération, l'AFM-Téléthon et son laboratoire Généthon se félicitent de la parution, au Journal Officiel du décret n° 2012-1236 relatif aux médicaments de thérapie innovante. Un décret très attendu depuis l'adoption de la loi du 22 mars 2011 qui autorise les organismes à but non lucratif à devenir établissements pharmaceutiques. Dans les prochains jours, Généthon déposera son dossier de demande d'accréditation auprès de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

Couronné en octobre dernier par le Prix Galien France 2012, Généthon est aujourd'hui l'un des leaders mondiaux de la thérapie génique des maladies rares, de la recherche à la validation clinique. Ce laboratoire, créé en 1990 par une association de malades, l'AFM-Téléthon, et financé à 90% par les dons du Téléthon, a été le premier laboratoire à but non lucratif à recevoir cette prestigieuse distinction.

Ce décret devrait permettre au Généthon d'accélérer la production de médicaments de thérapie génique pour les essais sur l'homme, à travers son centre, Généthon Bioprod, qui dispose de la plus importante capacité de production au monde dans ce domaine.

L'industrie pharmaceutique travaille depuis des années à la mise au point de nouvelles thérapies innovantes, notamment la thérapie génique, la thérapie cellulaire somatique et l'ingénierie tissulaire. Elles présentent toutes des possibilités nouvelles de traitement pour les maladies humaines, comme la réparation du cartilage, ou encore la production de cellules souches réparatrices.

Les médicaments de thérapie innovante, complexes et nouveaux, sont régis par une réglementation spécifique destinée à préserver la santé publique. Dans l'Union européenne, c'est le règlement (n°1394/2007) du 13 novembre 2007 qui fixe les normes pour les médicaments de thérapie innovante qui sont préparés industriellement ou conçus selon une méthode dans laquelle intervient un processus industriel, et qui doivent être mis sur le marché dans les Etats membres.

Que précise le décret ?

Celui-ci fixe a la fois les conditions d'autorisation des établissements fabriquant des médicaments de thérapie innovante préparés ponctuellement, utilisés dans un hôpital en France, sous la responsabilité professionnelle exclusive d'un médecin, pour exécuter une prescription médicale. Les autorisations et les renouvellements d'autorisation sont délivrés pour 5 ans, par l'ANSM, après avis de l'Agence de la biomédecine

Mais définit les conditions dans lesquelles des organismes à but non lucratif et des établissements publics autres que les établissements de santé pourront créer des établissements pharmaceutiques en leur sein pour préparer les médicaments de thérapie innovante qui ne peuvent être préparés que dans des établissements pharmaceutiques et dont l'autorisation de mise sur le marché se fait au niveau communautaire.

Stéphane LAGOUTIERE