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Autisme, les associations exige une réelle prise en charge et a changement de cap !

Une éducatrice avec enfant autiste au sein d’une école parisienne appliquant la méthode ABA le 1er avril 2010, a la veille de la journée mondiale de l’autisme. ©Gouv. Ministère travailEntre 440 et 600 000 personnes seraient concernées selon le chiffre reste une certitude sa constante évolution entre 8 à 10 000 par an. La France reste et demeure laeplus mauvais élève, dans le cadre de la prise en charge de ces citoyens. Des hommes, des femmes et des enfants et bien sûr des familles encore trop souvent laissées sur le bas-côté de la route. Tel est le sentiment qu'ont exprimé les associations au Conseil national de l'autisme auquel a participé la ministre Marie-Arlette CARLOTTI en charge du handicap et de l'exclusion le 18 juillet dernier. Une ministre qui avait reçu la veille dans un entretien Mme Danièle LANGLOYS, Présidente d'Autisme France. Mais des associations qui dans leurs ensembles veulent et souhaite un changement radical à l'occasion de la négociation qui vienne de s'ouvrir sur le troisième plan de l'autisme.

Application des recommandations de l'AHS

Un plan qui devra répondre aux questions de la prise en charge médicale, du financement ou du dépistage. « Nous voulons que les recommandations de la HAS soient appliquées. Il faut sortir les prises en charge éducatives du champ de l'expérimentation et les généraliser. Concrètement, cela veut dire que beaucoup de professionnels doivent remettre en cause leur travail dans les centres médico-psychopédagogiques (CMPP) comme dans les centres de ressources autisme. Or, nombre d'entre eux ne veut toujours pas entendre parler des méthodes éducatives », alerte Florent CHAPEL, délégué général du collectif autisme et membre du Comité national autisme. Si plusieurs méthodes ont fait leur apparition et doivent toutes faire l'objet d'une attention nouvelle et particulière. Celle préconisée par le collectif autisme et celle utilisée par le chanteur Francis Perrin et son fils Louis âgé de 10 ans et/ou il se batte pour faire reconnaître une méthode intitulée l'Applied Behavior Analysis (ABA) est particulièrement en vogue.

Trois priorités : recherche, dépistages et prise en charge

La ministre en charge du handicap, Marie-Arlette CARLOTTI, a pour sa part déjà pointé trois priorités pour le troisième plan autisme : la recherche et le diagnostic, le développement de l'offre en termes. « Il y a trop de retard dans le diagnostic », a commenté la ministre, qui souhaiterait que les dépistages soient réalisés entre 18 mois et trois ans au lieu de six ans en moyenne actuellement. « Je veux que les PMI (centres de protection maternelle et infantile, NDLR) se saisissent de la question ». La ministre, qui souhaite « associer les professionnels de la petite enfance » au plan qui verra le jour en novembre 2012. Des prises en charge très précoces, dès la crèche, sont également à l'étude.

Francis Perrin, le combat d'un père pour une nouvelle, approche de l'autisme

Couverture du livre louis pas a pas ©JCLattès Connu du grand public, magnifique le chanteur est comédien à écrit un livre avec son épouse « Louis, pas à pas ». Un livre dans lequel ils reviennent sur le combat qui est le leur depuis six ans qui a permis selon eux de sauver leur fils Louis, autiste sévère. Un livre remplit de vérité et surtout d'émotion celle de parent pour, lequel si rien n'est jamais gagné rien, n'est perdu ! Dernière guerre

Auquel se livrent aujourd'hui ses parents celle de sa scolarisation, car si « Louis mène une vie normale même s'il n'est pas guéri son quotidien et celui d'un enfant de son âge » explique Francis Perrin. Pourtant, celui au mépris plusieurs condamnations et la ratification d'une convention internationale, Louis comme beaucoup d'enfants autistes, environ 20 000, s'est vus essuyé un refus de l'école publique locale et ceux-ci malgré la présence d'une auxiliaire de vie scolaire.

Comme l'expliquent également les chercheurs le Dr VINCA Rivière et le Pr Jean-Claude DARCHEVILLE, pionnier de la méthode utilisé par Francis PERRIN et son épouse, ceux-ci ont expliqué à nos confrères du figaro être victimes d'un « procès en sorcellerie ». Mais en quoi consiste cette méthode intitulée aussi ABA par ses initiales. Celle-ci consiste à relayer en permanence des psychologues auprès des enfants pour leur apprendre un à un les comportements de la vie de tous les jours: se brosser les dents, descendre une marche, manger, s'exprimer... Chaque apprentissage est ensuite généralisé: l'enfant est capable de le reproduire en toutes circonstances. Il faut en moyenne quatre ans de cette méthode pour qu'un enfant autiste devienne autonome.

Pour ses détracteurs, dont les critiques ne cessent se propager, l'ABA n'est ni plus ni moins qu'un « dressage », voire de la « maltraitance ». Il est vrai qu'il existe encore peu de praticiens chevronnés de cette méthode et que les dérives existent. Désavoués par la haute autorité de santés, psychanalystes et psychiatres dénoncent un « procès en sorcellerie » mené contre eux. La polémique est loin d'être close.

Les Orthophonistes demandent à être entendu

La Fédération Nationale des Orthophonistes (FNO) a demandé audience à la Ministre, pour lui faire connaître les actions qu'elle a entreprises et lui rappeler le rôle de l'intervention orthophonique. La Fédération Nationale des Orthophonistes rappelle que l'autisme est un trouble du développement précoce dans lequel la communication et les interactions sociales réciproques sont perturbées ; la personne autiste manifeste des intérêts restreints et/ou s'adonne à des activités stéréotypées et répétitives.

L'intervention précoce en orthophonie peut modifier favorablement le comportement des enfants avec Troubles Envahissants du développement (TED). Un consensus actuel porte sur l'amélioration significative des comportements sociaux et de communication, et la diminution des symptômes autistiques en cas d'intervention orthophonique précoce.

La réalisation d'un bilan orthophonique est le préalable à toute intervention orthophonique. Le bilan s'inscrit dans une démarche globale qui est d'inventorier, de préciser et de décrire les troubles du développement afin de poser un diagnostic orthophonique, de contribuer au diagnostic de TED, et de proposer un plan de soins. L'orthophoniste intervient sur la communication et le langage de la personne avec TED.

Stéphane LAGOUTIÉRE

Catégorie : POLITIQUE GOUVERNEMENT
Publication : 19 July 2012

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