Skip to main content

Le ministère de la Santé annonce le choix début avril du logo nutritionnel, le CISS regrette son absence obligatoire

Logo Nutrionnel Nutri score 5 C arrivent en teteSi l’alimentation est une évidence de survie pour l’homme comme pour tout être vivant celle-ci ne veut pas dire manger tout et n’importe quoi ! Une tentation auquel nous poussent souvent les fabricants alimentaires n’hésitant pas à rajouter des produits trop salé ou trop sucré. Après plusieurs mois de discussion et la pression forte des lobbies, la ministre de la Santé a reçu ce 14 mars le rapport d’étude sur les résultats de l’étude comparative de quatre systèmes d’étiquetage nutritionnel, évaluée par au comité scientifique indépendant du Fonds Français pour l'Alimentation et la Santé.

Si le CISS ce félicite de l’intérêt du logo Nutri-score quelle considère comme un logo « lisible et efficace ! » elle regrette l’absence obligatoire pour les fabricants de l’industrie agroalimentaire de celui-ci. Marisol TOURAINE qui annonce néanmoins que le résultat de cette étude permettra le choix du logo qui sera pris par arrêté dès le mois d’avril.

L’obésité un problème de santé publique....
Ainsi selon l’OMS, le surpoids concerne 1,4 milliard de personnes de 20 ans et plus dans le monde, un chiffre qui pourrait atteindre d’ici 2030, près de 3,3 milliards de personnes, un risque qui représente le cinquième facteur de risque de décès au niveau mondial.

Ils sont en France 7 millions de personnes sont considérées comme obèses soit 15 % de la population adulte avec une prévalence qui semble plus importante chez les femmes (15,1 %) que chez les hommes (13,9 %). Des hommes et des femmes pour lequel cette situation peut à terme devenir un véritable handicap et facteur d’exclusion de la société économique, sociale et culturel. Une surcharge pondérale souvent facteur de pauvreté puisque 7,2 % des enfants de cadres contre 15,6 % pour ceux d’ouvriers sont concernée, et l’obésité touche 1,3 % des enfants de cadres contre 5,8 % d’ouvriers

Mais au-delà de ces chiffres bien réel et alarmant, la nécessité reste celle d’une véritable information du consommateur dans les produits qu’ils consomment et dans ces composants afin de commencer à réduire ces chiffres et améliorer un comportement alimentaire.

Un logo nutritionnel lisible et efficace !
De son côté le CISS qui dans un communiqué c’est félicité à la fois, des résultats de l’étude sur l’impact des logos nutritionnels « qui montrent leur lisibilité et leur efficacité sur les comportements pour trois d’entre eux », elle précise de l’importance d’une a la fois sur un « logo unique », et demande une « généralisation au plus vite »

L’étude avait été lancée en septembre 2016 dans 60 supermarchés de 4 régions de France sur une période de 10 semaines. Elle visait à évaluer l'impact de tels logos sur la qualité nutritionnelle du panier d'achat des français. L'autre objectif était de valider l'efficacité du logo Nutri-Score, recommandé par le Haut conseil de la santé publique (HCSP) ; trois autres logos nutritionnels ont été testés en parallèle.

Une phase de concertation engagée entre producteurs, distributeurs, médecins de santé publique et citoyens consommateurs. La concertation a fait émerger plusieurs logos, contenant toute des avantages et des inconvénients, et donc la nécessité de conduire des études en conditions réelles pour tester leur efficacité. Une concertation qui est le fruit de cette étude en conditions réelles pour tester leur efficacité rendue le 14 mars a la ministre.

Le logo Nutri-score / 5C arrivent en tête...
Comme le reconnaît, Marisol TOURAINE, ces études montrent que trois logos sont efficaces : le « Nutri-score », le « Sens » et le « Nutri-couleurs ». « Aujourd’hui, nous franchissons une étape majeure : pour la première fois, l’intérêt d’un logo nutritionnel et l’efficacité du logo Nutri-score sont démontrés », a déclaré Marisol Touraine reconnaissant l’impact sur les habitudes d’achat des consommateurs en les orientant vers les produits dont la qualité nutritionnelle est la meilleure

Mieux encore souligne le CISS « cet impact apparaît plus important chez les consommateurs aux revenus les plus faibles. En effet, la mise en place d’un tel logo vise notamment à réduire les inégalités sociales de santé qui font que les enfants d’ouvriers qui sont deux fois plus concernés par l’obésité ».

Un logo qui doit s’imposer à tous...
Un marquage dont le CISS qui regrette déjà l’absence de son caractère non obligatoire et qui à compter de sa mise en place puisse démontrer son efficacité à l’échelle nationale. « Nous ne doutons pas que ce ne sera pas facile, car certains industriels ont d’ores et déjà annoncé qu’ils choisissaient dès à présent leur logo en dehors de toute recherche de consensus » insiste les responsables du CISS, qui voient dans cette politique « une démarche de déstabilisation, comme ont commencé le faire Coca-Cola, Pepsi, Nestlé..., afin a terme d’entraveraient la compréhension des consommateurs par le multiplication des systèmes d’informations ».

Des consommateurs dont le CISS conclut en invitant a une politique d’information claire et pratiques « Ce dont les consommateurs ont besoin c’est d’un logo unique pour comparer les aliments entre eux au moment où ils les achètent dans leur magasin, et non pas d’un logo qui permette de comparer les produits d’un pays à l’autre en Europe. Nous serons donc très attentifs à ce que la voix des associations d’usagers soit entendue pour faire progresser la santé de la population ».

Stéphane LAGOUTIÉRE

Sources : ministre de la Santé / CISS

A lire aussi : Le Rapport de l'equipe de traitement des données quantitatives du FFAS

Catégorie : SANTÉ PUBLIQUE
Publication : 17 March 2017

Articles en relation