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Le Docteur Shelly BUFFINGTON le Pr. Mauro COSTA MATTIOLI auteur principal de l etudeUne seule espèce de bactéries de l'intestin peut-elle inverser l'autisme lié ? Dans une étude récente que vient de publier dans la revue américaine Cell le principal auteur le Pr. Mauro COSTA-MATTIOLI professeur à la faculté de médecine Baylor à Houston (Texas), et le Dr Shelly BUFFINGTON. Indique que celle-ci a permis en introduisant des bactéries intestinales est liée à des symptômes similaires à l'autisme chez des souris de laboratoire.

Pour son auteur « Si il n’est pas possible d’affirmer que cette approche peut-être efficace chez les humains, elle montre néanmoins qu’il extrêmement intéressant d'agir sur le cerveau par le biais de la faune intestinale ».

Selon une autre étude américaine présentée en 2014, l'autisme résulterait d'anomalies dans le développement de certaines structures cérébrales du foetus, une découverte qui pourrait contribuer à détecter le syndrome de manière plus précoce et non plus à 3 ou 4 ans. Cette nouvelle étude c’est inspirée des recherches épidémiologiques montrant que l'obésité maternelle pendant la grossesse pouvait accroître le risque chez les enfants de développer des troubles du développement, y compris l'autisme.

Des souris soumises à régime gras
L'obésité maternelle pendant la grossesse a été associée à un risque accru de troubles neuro développementaux, y compris les troubles du spectre autistique (TSA), dans la progéniture. Ces chercheurs ont ainsi soumis une soixantaine de souris femelles à une alimentation riche en graisses saturées, composées de 13,4 % de matières grasses, 30 % de protéines, et 57 % de glucides. Après 8 semaines sur le régime alimentaire, les femelles ont étaient mises en contact avec des mâles. La progéniture a montré des déficits de comportement, passant par exemple moins de temps que la normale avec leurs semblables. Le Dr Shelly BUFFINGTON, chercheur du laboratoire précisant avoir pu démontrer « l’existence d’une différence dans les flores intestinales des deux groupes de souris, l'un soumis à une alimentation normale et l'autre à un régime malsain ». Une « analyse de la flore intestinale » d'une souris souligne la chercheuse dans la vidéo « dire si l'animal souffrait ou pas de problèmes de comportement ».

Une cohabitation qui a permis une amélioration de la flore intestinale
Les scientifiques qui ont pour souligner leurs hypothèses sachant que les souris mangent leurs excréments ont mélangé tous les animaux de l'expérience dans trois cages différentes. Ces derniers ont alors constaté après quatre semaines que des souriceaux « autistes » se sont retrouvés avec d'autres jeunes souris normales, ont vu restaurée leur faune intestinale et amélioré leurs comportements sociaux. Ces derniers concluant qu'une ou plusieurs bactéries intestinales devaient jouer un rôle important. « Nos résultats de lien de causalité alimentation maternelle, intestin déséquilibre microbien, VTA plasticité et comportement et suggèrent que le traitement probiotique peut soulager des anomalies comportementales spécifiques associées à des troubles neurodéveloppementaux » et déterminer que la présence d'un type de bactérie était très réduite dans la flore intestinale des souriceaux nés de mères nourries avec des aliments riches en graisse.

Il existe des preuves épidémiologiques de plus en plus que l’obésité maternelle augmente le risque de troubles neuropsychiatriques chez les descendants, les chercheurs ont cultivé une souche de cette bactérie isolée dans du lait maternel humain. Des cultures de ces bactéries ont été données à des petites souris souffrant de symptômes rappelant l'autisme: les symptômes se sont alors progressivement dissipés. Cette même bactérie stimule la production d'ocytocine, l'hormone dite de l'amour, qui joue un rôle important dans la socialisation.

Un traitement indispensable contre l’autisme ?
Les scientifiques sont quand a eux divisé sur l’utilité ou non d’un traitement contre l’autisme, pour Gilbert LELORD spécialiste internationalement reconnu de l’autisme et du développement de l’enfant, psychiatre, ancien professeur de la faculté de médecine de Tours et ancien chercheur à l’INSERM il est membre correspondant de l’académie de médecine la question se pose. Une pression qui selon lui vient d’une partie de parents dont certains demandent à ce que chaque piste de recherche soit explorée comme ceux du docteur Montagnier répondent à cette attente des parents.

Des résultats qui aujourd'hui encore ne sont pas très convaincants. Gilbert LELORD qui recommande-t-lui la plus grande prudence au sujet d’un traitement éventuel « la consommation d’antibiotiques peut avoir des effets néfastes » précise-t-il. Reste surtout à savoir si ces enfants dont une grande majorité vit avec leurs familles ne sont pas heureux comme ils sont ?

La Rédaction

Sources communiquée CELL

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