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Christel PRADO, Le combat de la présidente de l’Unapei pour les « frères, sœurs, grands-parents… »

Christel PRADO_Presidente_Unapei_Reception_Mairie_ToulouseC'est femme, une mère, et une présidente, remplies de volonté et de courage, qui s'est exprimé du 4 au 6 juin lors du 55e congrès de l'Unapei qui avait lieu à Toulouse. Christel PRADO qui n'a pas hésité à rappeler les promesses non tenues de la Secrétaire d'État, qui avait préféré la tâche plus « facile » d'un bilan à un discours, parfois sifflé. qui lors de son discours reviendra sur le sentiment d'abandon de ces parents, frères, sœurs, grands-parents, de ces familles, thème de congrès qui aura battu tous les records en nombre de personnes présentes. La Présidente qui revient une semaine après la fin de grand rendez-vous.

Un rendez-vous que vous pouvez revoir dans son intégralité sur le site de l'Unapei où il avait été retransmit en direct. Christel PRADO qui s'adressant a Ségolène NEUVILLE, conclura son discours par ces mots, « si l'empathie ne peut pas remplacer les moyens, mais ou au moins l'empathie, Madame, évite la violence du mépris que certains par leurs mots ou leurs silences nous infligent »

F.H.I --- Le 4 au 6 juin dernier a Toulouse, le 55e congrès a semble-t-il un véritable succès avec plus de 1800 participants, avec comme thème la famille soulignant dans votre discours face a la ministre et aux élus locaux, l'incapacité de la société de répondre a la singularité des handicaps des individus ?

Christel PRADO --- Tout d'abord je suis bien évidemment heureux que ce mouvement puisse avoir été un rendez-vous qui a mobilisé à la fois les adhérents, mais aussi de nombreuses professionnelles. Je regrette simplement que sur les questions qui j'ai abordé lors mon intervention abordant de nombreux domaines qu'il s'agisse la situation de discrimination, celle de l'exil qui ne cesse de se poursuivre, financé par la sécurité sociale et les départements. Interpellant également sur les situations d'urgence pour les personnes en situation critique une promesse devant le CNEPH, mais à ce jour le silence demeure complet.

Mais aussi sur la gestion des MDPH dont aucune ne fonctionne sur les mêmes modalités violant la liberté des concitoyens prisonniers des choix spécifiques des collectivités...Tout comme le silence face aux difficultés de la vieillesse, a l'éducation, mais aussi celle des revenus des personnes vivant toujours au-dessous du seuil de pauvretés. Des questions et bien d'autres qui sont celles de l'Unapei et des familles, mais ou j'ai le sentiment de n'être pas entendu une fois de plus.

F.H.I --- Le Handicap reste la deuxième cause de discrimination comme la rappelez le défenseur des droits, Jacques TOUBON. Pour preuve le buzz Christel PRADO lors de son intervention face aux responsables et elus politiquesqu'a fait cette mère sur Facebook qui avait délivré un message a la suite remontrance après une visite chez son médecin. Mais les exemples sont nombreux. Comment expliquez-vous cette situation notamment face au handicap mental notamment ?

Christel PRADO --- Autant je suis convaincu, et une telle mobilisation le prouve, que nos concitoyens ne sont pas repliés face aux personnes en situation de handicap, et c'est actuellement ce qui me donne de l'espoir. Même si bien sûr les discriminations n'ont pas toute disparu et le nombre de dossiers le prouve également, il reste que je crois que les Français ont désormais ont compris dans leurs grandes majorités, qu'un tel événement été a la portée de tous, soit par la naissance, soit par accident.

La difficulté vient elle des pouvoirs publics qui continuent à ne pas apporter une réponse à la hauteur des enjeux sociétale. Certes depuis 50 ans des actes réglementaires qui peut protéger, mais que le non-recours a ce droit est organisé par ces pouvoirs publics eux-mêmes, obligeants les familles, les personnes handicapées et les associations a combat perpétuel.

F.H.I --- Parmi les nombreux combats que mène l'Unapei, il y a celui de la vieillesse, avec plus de 35 000 personnes face à une espérance de vie qui a quasiment rejoint celle des valides. À titre d'exemple le centre de Balma qui accueil dans ancien salarié d'Esat. . Quelles sont à la fois l'attente de l'Unapei et ces exigences en matière de solidarité dans la prise en compte de cette question d'avenir ?

Christel PRADO --- Présent et alertant les pouvoirs publics depuis plus de sept ans. Malheureusement la aussi quelques soit la couleur politique des gouvernements aucun n'a pris en compte cette réalité de façon sérieuse, qui pourtant n'a eu de cesse de se dégrader comme pour ceux condamner a l'exil. C'est pourquoi et je pèse mes mots je n'hésite pas a dire que ces derniers à spéculer sur la mort des personnes handicapées.

Un mot de « spéculation » que nos dirigeants ont du mal assumé et pourtant la définition de celle-ci claire, notamment pour des dirigeants qui ont une attitude attentiste face à un problème dont ils n'ont que seule préoccupation attendre la disparition de celui-ci c'est dire la mort des personnes. Il s'agit bien pour nous de spéculation. J'assume mes propos, espérant que des décisions à la hauteur des difficultés soient prises enfin. Néanmoins alors qu'ont ne cesse ne parler du vieillissement de la population la loi ne prend pas cette problématique, mais la encore les pouvoirs publics refusent de voire le problème en face, refusant d'y répondre. La réponse locale que nous apportons n'ait évidement pas suffisante, quand ont connaît la difficulté de celle-ci.

« Plus de 500 places manquantes dans chaque département, oui nous avons tous notre place dans la société et nous pouvons en changer... »

Foyer d acceuil pour personnes veillissante de BalmaF.H.I --- Justement a propos des difficultés des fiances locale et notamment des départements, l'ADOS, vient de rendre un rapport sur l'évolution des dépenses sociales confirment celle rendue par les départements en 2014 sur lequel ces derniers risques de plus faire face a leurs progressions. Comment l'Unapei voit-elle cette situation et quel regard porte-t-elle sur celle-ci ?

Christel PRADO --- La encore l'immobilisme des politiques est a la source de ces difficultés, personnellement cela fait plus de dix ans que j'attends parlé de ce dossier, maintenant il semble qu'ont n'y soit ! Si je ne crois pas qu'il faille revenir a une compétence de l'État, les départements étant les mieux a même de juger de ce qu'ils ont besoin.

Reste qu'il regrettable que la seule solution que leurs propose soit l'augmentation des ponctions fiscale ce que bien évidemment la grande majorité n'ont pas envie de faire, car elle produirait encore une baisse du pouvoir d'achat.

Je reste convaincu que le RSA doit être un réel moteur à l'emploi ce qu'il n'est pas aujourd'hui. Comme je l'ai indiqué également lors de mon intervention j'appelle le gouvernement et le Président de l'ADF qui a demandé un rendez-vous avec le chef de l'État sur les questions de dotation pour fiancer notamment ces dépenses sociales aux plus grandes vigilances. Cette politique de solidarité est en effet un emblème pour notre pays afin qu'il puisse sortir d'une logique de compassion.

Bien évidemment le coût de la politique de prise en charge du handicap a progressé de 4.2 %, mais je crois comme le démontrent les chiffres que celui-ci soit la cause de cette faillite annoncée, comme celui de l'APA.

A contrario la gestion du PCH pose de nombreuses interrogations qu'il s'agisse d'un point vu monétaire ou d'établissement, mais je regrette surtout au-delà du fait que les associations dix ans après la loi de 2005 ont la « gueule de bois ». Je constate simplement que quand un Président de la République s'engage et devant l'ensemble des représentants associatifs, que à l'occasion de la dernière conférence nationale du handicap qui a eu lieu en décembre 2014, ont parlera des compensations et des ressources des personnes en situation de handicap.

Une discussion sur lequel nous avions fondé simplement l'ouverture d'un débat, et que lors de cette conférence nous constatons que le sujet aura été totalement oublié, je m'interroge véritablement sur la sincérité de nos dirigeants politique.

Un PCH dont la présidente confirmera en soulignant sa faiblesse, et surtout ne pas correspondre a l'attente des personnes quand aux besoins de réponse des besoins humains. Un PCH qui visait a compensé les conséquences du handicap d'une personne ont a fait aujourd'hui quasiment une prestation sociale, c'est dire en résumé de remettre ces personnes dans la « case des misérables et des incurables »

« Au final si les promesses étaient réellement ténues comme l'affirme Ségolène NEUVILLE,
il n'aurait plus d'enfants en manque de scolarisation et un chômage beaucoup moins importants »

Integration Enfants Handicapes ScolariteF.H.I --- La ministre interrogée sur les questions de l'emploi dont elle reconnu l'importance du taux chômage qui atteint 23 % et notamment l'éducation. Reste que comme vous l'avez rappelé dans votre discours a semblé loin de l'éducation pour tous ?

Christel PRADO --- Pour moi si le gouvernement se satisfait qu'il est plus de 13 000 enfants sans solution éducative et 20 000 enfants sans scolarisation que voulez-vous que je dise. Non l'Unapei ne peut pas sans satisfaire. C'est pourquoi j'ai regretté ce prétendu bilan, nous estimons que ces derniers ne permettent pas d'avance alors que nous souhaitons une réelle mise en perspective politique afin de comprendre ce que veut faire la France, comment et surtout dans quels délais !

Des engagements qui permettraient à la France de ne pas se faire épingler à nouveau par la convention internationale des droits de l'enfant. Une solution qui m'exaspère de savoir que des enfants en situation de handicap ne puissent pas accéder à ces droits je trouve cela « navrant et dégueulasse » !

Au final si les promesses étaient réellement ténues comme l'affirme Ségolène NEUVILLE, il n'aurait plus d'enfants en manque de scolarisation une situation qui nous permettra alors de faire également baisser le chômage des personnes en situation de handicap.

F.H.I --- L'Unapei a rendu cinq trophées aux victoires de l'accessibilité, vous avez fait référence aux 70 ans de la libération affirmant qu'il n'était toujours pas libéré de leurs discriminations, en présence des défenseurs des droits membre du jury et présent a la remise de ces prix. Ou en ait ton exactement et quelle sont vos attentes essentielles dans ce domaine ?

Christel PRADO --- Je suis désolé, mais encore une fois je ne vais pas être véritablement positifs, nous avons toujours le sentiment de ne pas être attendu, je demande même parfois avoir le sentiment de déranger d'exister, mais il faudra faire avec nous et avec tous ceux qui se batte pour ce sujet. Quand le projet de loi de l'ordonnance voté par le Sénat elle concerne par nature d'autre type d'accessibilité, puisqu'elle ne prend pas en compte l'aspect de déficients intellectuels comme aucun gouvernement, pour preuve son absence réglementaire.

Christel PRADO recevant un cadeau devant les laureats des Victoire AccessibiliteIl suffit également pour sans convaincre d'entendre le discours de la ministre qui nous parle du RD2A, la différence entre elle et moi, c'est que j'ai eu personnellement l'occasion de me rendre compte de quoi il s'agissait, c'est-à-dire une absence totalement de la problématique du handicap mental.

Une question auquel nous avons l'occasion d'en parler au service de l'État qui gère ce référentiel a fini en comprenant l'importance des enjeux d'engager des discussions avec l'Unapei pour améliorer le document.

Une situation paradoxale en travaillant de façon plus intelligente avec des fonctionnaires qu'avec des élus chargés de représenter une politique.

Quant aux initiatives même si elle trop rares comme celle de la région ile de France, elle demeure néanmoins a salué.

Concernant l'accessibilité des élections, soutenues par le défenseur des droits qui a notamment prévu de nouvelles obligations pour les élections de 2017. Quant à la présence plus importante d'élus en situation de handicap, ils ne sont pas très nombreux, mais je crois qu'il s'agit avant tout d'une question d'engagement. Je crois aussi que la discrimination positive sur cette question ne serait peut-être pas nécessairement favorable.

F.H.I --- Pour conclure, le prochain congrès aura lieu à Colmar, pouvez-vous nous dire quel sera le thème choisi ?

Christel PRADO --- C'est une décision qui sera abordée dans le prochain conseil d'administration de l'Unapei le 3 juillet prochain, et débattrons notamment de son organisation qui sera organisée par l'Urapei d'Alsace qui c'est dit déjà très heureuse et fiers d'accueillir ce rendez-vous important qui nous permet de discuté des sujets des sociétés, mais aussi des questions des familles que nous défendons chaque jour.

Propos recueilli par
Stéphane LAGOUTIERE

 

Catégorie : INTERVIEW AVEC...
Publication : 17 June 2015

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