Les parents filmant leurs fils, Vincent, devenu un objet de revendication ? La famille saisie le CSA
Après la validation par la CEDH de l'arrêt des soins pour Vincent Lambert, des proches décidés à se battre jusqu'au bout pour son maintien en vie ont diffusé mercredi une vidéo censée démolir le diagnostic médical d'état végétatif du patient depuis 2008. Une situation que le neveu et l'épouse de Vincent affirment ne plus comprendre annonçant que le CSA avait été saisi des faits, après la publication notamment par TF1 ou BFM.TV, de la vidéo non floutée, censées démontrer qu'il réagit à des stimulations de son entourage.
Une vidéo dans lequel la famille longuement invitée sur les chaînes de plateau d'information continue s'est indignée de cette vidéo qui « n'apporte aucun élément nouveau » car « l'état de santé de Vincent n'a pas évolué depuis des années ». Précisant que « Ce n'est pas en deux minutes qu'on peut comprendre l'état de mon mari », mais surtout « consternée par la diffusion de la vidéo et certaines réactions sur les réseaux sociaux » conclut Rachel LAMBERT.
« Cette vidéo piétine sa dignité et son droit à l'image, c'est de la manipulation intellectuelle en jouant sur l'émotion », a réagi Eric KARIGER, l'ancien médecin de Vincent Lambert et confirmé par l'actuel chef de service ou il se trouve actuellement.
Pour l'auteur de cette vidéo, Emmanuel GUEPIN, qui se présente comme un ancien camarade de collège de Vincent et membre d'un comité de soutien ce que conteste le neveu de Vincent LAMBERT. « Je suis frappé par la différence entre le traitement médiatique au sujet de Vincent et la réalité de la chambre. Ce n'est pas quelqu'un en fin de vie, ni intubée de partout », précise-t-il
Un enregistrement mis en ligne mercredi soir par un comité de soutien au patient tétraplégique. Dans lequel ont voie, Vincent, sur son lit d'hôpital les yeux mi-clos quand une main plaque à son oreille un téléphone portable qui diffuse la voix de sa mère, Viviane Lambert. Un autre plan serré montre son demi-frère David en train de lui parler, penché à quelques centimètres de son visage alors que le patient cligne des yeux et le suit du regard. Puis son père revendiquant un message de survie.
Une enquête pour « respect de la dignité humaine »,
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel qui a fait savoir qu'il avait « décidé d'instruire avec une particulière vigilance les séquences de ce jour diffusées à la télévision concernant Vincent Lambert », notamment au regard du « respect de la dignité humaine », a indiqué le Conseil dans un bref communiqué, sans préciser par qui il avait été saisi.
Une vidéo ou à l'exception d'I-télé ou France 2 qui la diffusé dans son JT quelques extraits avec le visage flouté, « car Vincent LAMBERT n'est pas en capacité de donner son accord et nous avons toujours flouté son visage », a expliqué la chaîne. TF1 qui aura-t-elle diffusé des extraits en clair dans son JT de 13 heures tout comme la chaîne d'information en continu BFMTV, avant de flouté la zone des yeux, à la demande de la famille, a-t-elle expliqué dans l'après-midi.
La Rédaction
Sources : AFP/Communiqué
Publication : 11/06/2015