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A la rencontre d’une femme : Stephanie MERIGOUX qui à fait le choix de vivre avec sa déficience visuelle

De gauche a droite le portrait de Stéphanie MERIGOUX puis debout dans sa combinaison d'infirmière 1c2ceCet épisode de sa vie est loin derrière elle aujourd’hui, mais il représente une cassure, une blessure même qui a mis du temps à cicatriser. Tout a changé depuis que la rétinite pigmentaire lui a fait déposer les clefs de sa voiture et perdre son travail. Elle a su rebondir malgré tout. Désormais elle déambule dans la ville avec sa canne blanche, participe à des sensibilisations sur le handicap dans l´école de ses filles et témoigne même parfois à la radio. Cela n’a pas été facile vraiment, mais Stéphanie MERIGOUX a trouvé une façon de vivre avec sa déficience visuelle. Revivez le temps de ces quelques lignes, le moment où tout a basculé...

Christine NANCY : Pourquoi se battre, alors que certains voulaient me refaire la face à cause d’un profil trop atypique ?

Portrait de Christine NANCY une femme qui veut battre pour le droit a la différence b0a21Christine NANCY a beaucoup souffert de son handicap visuel. Les moqueries et les menaces ont marqué une partie de sa vie bercée par les larmes. Mais un jour, elle a décidé de rester debout, fière et de s’accomplir à travers sa différence. Ce sourire que vous voyez sur cette photo, je ne l’ai pas toujours eu. Il est le fruit d’un long labeur, d’un combat acharné et d’une prise de conscience soudaine. Pourquoi aurais-je dû sourire, alors que mon handicap me rongeait en permanence ? Pourquoi rire, alors que la moquerie et la douleur étaient sans cesse présentes ? Pourquoi se battre, alors que certains voulaient me refaire la face à cause d’un profil trop atypique ? Témoignage d’une femme pleine d’ambition...

François : « Si seulement on pouvait voir en nous cette lumière, la force qu´il faut pour surmonter tout cela… »

Le portrait de François (Gauche) et François (a Droite) avec une canne blanche imitant un micro 40126Voici le témoignage de François qui perd peu à peu la vue. C´est un jeune homme courageux et exemplaire. Il perd la vue, en a souffert et en souffre encore. Cependant, il a puisé en lui la force de le surmonter et d´aller de l´avant. Il a même trouvé aujourd´hui une façon de s´accomplir, en aidant d´autres personnes qui souffrent comme lui. Un témoignage qui nous plonge pleinement dans une réalité celle que vivent plusieurs centaines de personnes qui comme François plonge peu a peu dans le noir totale et qui sont confronté à un autre monde…

La rétinopathie est la pire de ses blessures, mais elle est aussi à l’origine de ses plus belles victoires sportives…

De gauche a droite le portrait de Tiffany logette lods fb456De l’eau a passé sous les ponts depuis que Tiffany subissait la pression des autres élèves à l’école. Depuis, elle a connu le handicap visuel et en est ressortie bien plus forte atteignant le niveau international en athlétisme Handisport. Chaque jour est une nouvelle page qui s’écrit, un nouveau défi à relever. Petit à petit, avec le temps, les tâches du quotidien deviennent une bataille telle que toute victoire me fait briller comme une étoile. Je suis Tiffany, j’ai vingt-deux ans et je suis malvoyante. Voici son témoignage:

Philippe : Voir avec ses oreilles et sentir avec son cœur « Soyons des exemples ! Soyons solidaires »

Portrait de Philippe CHAUTARD à droite Philippe avec sa valise et sa canne blanche 58df9Philippe est un père de famille de trois enfants dont la vie s’est effondrée à l’annonce du diagnostic de rétinite pigmentaire. D’abord licencié par un patron qui ne savait pas quoi faire d’une personne handicapée, il s’est battu pour reprendre le contrôle de son existence et devenir un formidable exemple pour les siens et pour beaucoup d’autres. Voici le témoignage de Philippe CHAUTARD : Voir avec ses oreilles et sentir avec son cœur. Pour moi, le mercredi 4 février 2004 restera le jour où la vie m’a mis une grande claque en plein visage. Une du genre qui fait très mal et vous fait craindre que le monde va s’écrouler d’un coup tout autour de vous. Elle n’a pourtant rien laissé d’apparent, mais elle a ouvert des blessures internes qui resteront béantes à jamais.

Sébastien JOACHIM : Il plonge dans une profonde dépression, avant de faire de son handicap… une force !

De gauche a droite le portrait de Sébastien JOACHIM et lui en tenu de boxe tenant une canne blanche b6c7fIl a aujourd’hui 40 ans et il est très actif dans le milieu du handicap. Il fait de son mieux pour sensibiliser, changer les choses avec ses petits moyens. En quelques mots, il a transformé sa différence en une force, mais cela n’a pas été simple. Comme beaucoup, il a commencé par être paralysé par le poids du handicap, par en souffrir, avant de trouver sa propre voie. « Allongé dans mon lit, je ferme les yeux sur une image ternie et noircie de son visage. L’image d’un cliché polaroïd, dont le temps a effacé l’éclat ». Je m’appelle Sébastien et pour moi, la nuit vient avant l’heure, lentement, mais bien trop tôt. Tout s’assombrit à mesure que la lumière, les couleurs et les formes s’évanouissent.

THIBAUT : Perdre la vue c’est Apprendre, s'adapter et réapprendre...et se lancer "de nouveau défi"

portrait de Thibault rigodeau a droite Thinault avec un ballon de foot sous le pied 65160Thibaut est atteint d'une forme de rétinite pigmentaire dont le développement est assez rapide. Depuis tout petit, passionné de football. Il se destinait à une carrière professionnelle, mais son corps n'a pas suivi. Il nous raconte dans ce témoignage qu'il perd la vue, mais pas seulement. Puis il va trouver une autre façon d'appréhender sa vie, en se lançant de nouveaux défis…et ses nouvelles rencontres comme avec sa kiné malvoyante qui fut « une véritable révélation. Sans le vouloir elle m’a ouvert la voie et montré le chemin, mon chemin professionnel »

Tordons le cou à ces clichés sur le handicap visuel : « Les stéréotypes, un frein à l’insertion »

Un chien guide pour déficient visuel golden retriever ca584Des lunettes noires sur des yeux aveugles, une canne blanche ou un brave chien guide mené par un harnais, un homme ou une femme lisant le braille grâce à une sensibilité tactile accrue, voici comment un individu Lambda qui ne côtoie pas de personne handicapée visuelle, peut se la représenter : une sorte de « cliché »de la cécité. Non pas que les caractéristiques de cette représentation sont fausses, mais elles sont en réalité celle d’un petit pourcentage de personnes sur l’ensemble de la population ciblée.