Patients un film entre désespoir et autodérision a l’image de son réalisateur Grand Corps Malade
Adapté de son livre « Patients » sorti en 2012, Grand Corps Malade (Fabien MARSAUD), raconte sa grave chute dans une piscine, suivie d'une longue rééducation. Un homme contraint désormais se déplacer avec une béquille. Un film dont la sortie est prévue le 1er mars et dont le tournage aura été réalisé dans centre de rééducation de Coubert en Seine-et-Marne, avec la participation du personnel et de malade, est à l’image de son réalisateur entre autodérision et désespoir. Un moment qui nous rappel a tous combien nous sommes fragiles !
Un film produit par Éric ALTMAYER qui aura été présenté en avant-première le 19 décembre 2016, en présence notamment du réalisateur et l’acteur, dont Pablo PAULY, qui interprète Ben. Une projection privée en avant-première aux côtés des patients actuels de l’établissement, mais aussi du personnel soignant qui a aidé Grand Corps Malade à l’époque.
Un combat de tous les jours...
Dès l’ouverture, la caméra s’infiltre dans le regard de Fabien, tétraplégique suite à un bête accident de plongée. C’est à ses côtés que l’on vit les expériences des « tétras ». La surprise de Patients en ce que l’écueil du « film de handicap ». Reste qui si le long métrage filmé sans trop complaisance. Le cadre lumineux et une tonalité générale bienveillante planent sur le long-métrage
Se laver, s'habiller, marcher, jouer au basket, voici ce que Ben ne peut plus faire à son arrivée dans un centre de rééducation suite à un grave accident. Ses nouveaux amis sont tétras, paras, traumas crâniens.... Bref, toute la crème du handicap. Ensemble ils vont apprendre la patience. Ils vont résister, se vanner, s'engueuler, se séduire, mais surtout trouver l'énergie pour réapprendre à vivre. Patients est l'histoire d'une renaissance, d'un voyage chaotique fait de victoires et de défaites, de larmes et d’éclats de rire, mais surtout de rencontres : on ne guérit pas seul.
Si le personnage de Ben joué Pablo PAULY, est lui inspiré de Grand Corps Malade, l'une des principales différences entre eux réside dans le fait que le premier est en fauteuil tandis que le second marche depuis 17 ans. « Comme Ben, j’étais basketteur, j’ai eu un accident et un jour je me suis relevé en m’appuyant sur deux barres... Pourtant, durant le tournage, je ne pensais qu’au taf. Je n’ai jamais eu le sentiment de revivre des moments douloureux ou une forme de thérapie qui m’aurait fait dire : Ça y est, je me suis libéré de cette histoire », explique l'auteur cinéaste.
Un scénario sous forme d'acceptation du passé...
« L'écriture du scénario m'intéressait beaucoup, mais j'ai toujours dit que je ne réaliserais pas ce film, car ce n'est pas mon métier. Mais c'est vrai qu'une fois que tu as planché plusieurs mois sur un scénario, que tu connais chaque scène, c'est dur de donner son scénario à quelqu'un et de lui dire : vas-y, fais ton film », avait souligné en 2015 Fabien MARSAUD, 38 ans, vrai nom de Grand Corps Malade.
Une histoire qui ne doit pas faire oublier la réalité
Un long métrage qui a quelques jours de la semaine nationale du handicap physique qui commence le 9 mars prochain et l’occasion de rappeler la souffrance et la difficulté que vivent ces personnes qui chaque jour sont confrontées a une réintégration dans la société qui a souvent tendance a laisser de coter ! Celle aussi de centaine de milliers de Français en situation de handicap physique qui sont encore exclus de la société face a manque d’accessibilité, de travail, d’éducation ou encore d’accès a la culture simplement !
Au-delà de l’avis que chacun pourra avoir y compris chez les principaux concernés dont certains qui eu l’occasion de voir le film comme au Festival a Angers, exprime des doutes. Ce film montre l’inextinguible soif de vivre de jeunes individus aux corps abîmés, la patience et le courage qu’il faut à ces êtres pour arriver à renaître petit à petit. Un film qui montre aussi le dévouement et la compétence des équipes soignantes qui s’occupent de ces patients. Un film qui devrait permettre à toutes celles et à tous ceux qui ont la chance d’être valides de renforcer leur aménité dans le regard qu’ils peuvent porter sur ces grands traumatisés.
Un clip de fin comme une expression du handicap
Un long métrage dont le réalisateur Grand Corps Malade, avec force et conviction aura choisi de conclure avec un clip intitulé « d’Espoir adapté » ou en quelques mots la slameuse française raconte sa détresse, mais aussi celle de tous ceux qui vivent cette expérience. « J’ai longtemps hésité, je trouvais ça trop attendu. Puis je me suis dit que, dans la mesure où je n’interviens pas dans le film alors que c’est mon histoire, je pouvais le faire de cette façon ».
Les paroles d’Espoir adapté, sublimées par le slam et le flow si reconnaissable de Grand Corps Malade, nous content l’histoire de cinq jeunes amis qui s’entraident et se soutiennent dans leur combat contre le handicap.
Stéphane LAGOUTIÉRE
Source : Gaumont / Mandarin Production
Publication : 28/02/2017