Skip to main content

Signature des premiers contrats d’avenir pour des travailleurs handicapés

Gael âgé de 19 ans au sein de la blanchisserie ou il va occuper un premier dans le cadre d'un emploi d'avenirEn pleine semaine pour l'emploi, la ministre Marie-Arlette CARLOTTI, déléguée en charge des personnes handicapées, était dans une entreprise adaptée « Asnières Industries Adaptées » spécialisée dans la blanchisserie. L'occasion pour la ministre de signer le premier contrat d'avenir avec ce jeune homme Gaël, âgé de 19 ans. Pour moi, trouver du travail, « cela représente une liberté », a-t-il timidement affirmé, en concédant ne pas être le seul à connaître des difficultés dans la vie quotidienne. Un nouveau départ c'est ce que représente ce travail pour ce jeune garçon seul et orphelin et qui voulait être coiffeur.

Un jeune homme qui explique timidement, « mais mes difficultés d'apprentissage ne m'ont pas permis d'aller au bout de la formation ». Un lieu où il pense trouver sa place, à son rythme. « Je vais enfin pouvoir prouver ce dont je suis capable », souffle Gaël, qui commencera le 1er décembre.

Marie-Arlette CARLOTTI qui a elle souhaité s'assurer ainsi de la place qui sera faite aux travailleurs handicapés et annoncés qu'elle apportera une attention toute particulière à la mise en place d'un suivi individualisé et de la formation des jeunes qui seront embauchés dans ce cadre.

« Aujourd'hui, nous sommes ici pour donner le top départ d'un vrai espoir pour un tas de jeunes en difficulté », a déclaré Mme CARLOTTI, en exhortant les chefs d'entreprise à « s'emparer » de ce dispositif. « C'est du gagnant, l'occasion de créer une plus-value pour la boîte et en même temps de faire confiance à un jeune qui a des difficultés, mais qui est complètement déterminé », a-t-elle ajouté.

La ministre qui participera demain a la soirée APF Entreprise ainsi qu'au Colloque parlementaire sur l'emploi le 16 novembre. La ministre qui avait la veille visité l'entreprise Thalès, un groupe d'électronique spécialisé dans l'aérospatial, la défense et les technologies de l'information. Cette entreprise fait de l'accès à l'emploi des personnes en situation de handicap l'une de ses priorités. Mais reste encore loin des 6 % du taux légal...

Emploi d'avenir...

Plus de 120.000 jeunes sortent chaque année sans diplôme du système éducatif. Le taux de chômage de ces jeunes dans les quatre années suivant la fin de leurs études dépasse 45 % alors qu'il est de 19 % en moyenne pour les jeunes sortis de formation initiale depuis quatre ans. Au total, en 2011, 500.000 16-25 ans sans diplôme étaient ni en emploi ni en formation.

Sont concernées ?

A la différence des « emplois-jeunes » de l'ère Jospin, ces nouveaux contrats ne sont ciblés sur des jeunes peu ou pas qualifiés issus notamment « des zones urbaines sensibles » ou de zones rurales isolées ou des départements d'outre-mer où le chômage des jeunes est supérieur à la moyenne. Ils concernent aussi des jeunes en difficulté d'insertion, ayant poursuivi leurs études jusqu'au CAP ou BEP ou jusqu'au baccalauréat dans certaines zone difficiles, ainsi que des travailleurs handicapés en difficulté et peu qualifiés de moins de 30 ans.

Dans quels secteurs ?

Comme l'essentiel des quelque 400.000 autres contrats aidés déjà en place, les emplois d'avenir seront concentrés dans le secteur non marchand (collectivités, hôpitaux, associations). Le dispositif est aussi ouvert à la marge au secteur privé, quand les emplois y présentent une « utilité sociale avérée » et un fort potentiel d'embauche future. Les emplois d'avenir seront créés dans des secteurs d'activité susceptibles d'offrir des perspectives de recrutement durables. Tels le développement durable, le numérique, l'aide à la personne, l'animation sociale, culturelle ou sportive.

Dans quelles conditions ?

Il s'agit de contrat à durée indéterminée ou de contrat à durée déterminée de 3 ans (ou 1 an renouvelable jusqu'à 3 ans), à temps plein (sauf exception). L'État les subventionne à hauteur de 75 % du SMIC. Dans le secteur privé, cette subvention ne serait que de « 30 à 35 % ». L'employeur qui souhaite recruter un jeune en emploi d'avenir ou un jeune qui souhaite bénéficier d'un tel contrat doivent prendre contact avec l'agence Pôle emploi ou la Mission locale de leur secteur.

Catégorie : EMPLOI, FORMATION, FORUM
Publication : 14 November 2012

Articles en relation