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Une femme lavant le sol avec un enfant a coté d'elle illustration des services a la personneAvec 876 millions d'heures rémunérées au domicile des particuliers, l'activité du secteur des services à la personne dans son ensemble baisse pour la première fois en 2011 (-1,8 %), après une quasi-stabilité en 2010 comme l'indique une enquête de la DARES. Cette baisse serait le fait du repli de l'emploi direct, dont le volume d'heures rémunérées par des particuliers employeurs a perdu 3,8 %, après -1,2 % en 2010. L'activité des organismes prestataires continue en revanche de progresser, mais à un rythme ralenti (+2,2 % après +3,2 % en 2010). Des chifffres qui viennent contrarier ceux pour l'année 2012.

Qui selon les experts comme Véronique Deprez-Boudier, chef du département Travail-Emploi au Centre d'analyse stratégique (CAS), chargé des prospectives pour le gouvernement qui affime une progression de 660 à 825.000 emplois d'ici 2030...

Des chiffres qui contrarie cette vision

Le nombre de salariés employés par des particuliers et intervenant à leur domicile amorce également une baisse : ils étaient 1,04 million au 2e trimestre 2011, après 1,08 million au 2e trimestre 2010 (soit près de -4 %). Les effectifs salariés des organismes prestataires continuent quant à eux d'augmenter, quoiqu'à un rythme moindre (+2 %, après +5 % en 2010), pour atteindre 392 000 au 2e trimestre 2011.

Au sein des organismes prestataires, la hausse de l'activité et de l'emploi est portée par les entreprises privées. Leur nombre d'heures d'intervention salariées à domicile progresse toujours vivement (+16 % en 2011) et leurs effectifs salariés sont en hausse de 16 %. À l'inverse, l'activité et l'emploi dans les associations prestataires continuent de décroître.

Un secteur d'emploi d'ici 2030

Services aux entreprises et services aux personnes sont les plus prometteurs, selon le CAS. Et, c'est dans ce dernier secteur que les créations d'emplois seront les plus fortes d'ici 2030 avec un solde de 660 à 825.000 emplois en perspective. Un phénomène tiré par les nouveaux besoins de la population, liés notamment à son vieillissement.

Des métiers qui souffrent "d'une image dégradée"

Mais ce potentiel ne sera réalisé qu'à certaines conditions, avertit Olivier Peraldi, directeur général de la Fédération du service aux particuliers (FESP). D'une part, il faut que le cadre fiscal soit d'abord stabilisé. Ensuite, il faut aussi que le secteur continue sa professionnalisation avec "la création de filières de formation, en alternance notamment, pour valoriser ces métiers et leurs compétences". Pour lui, ces métiers "souffrent injustement d'une image dégradée" et peinent à recruter.

La Rédaction

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