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Message d'alerte

La souffrance au travail exprimé par dessin Non la souffrance n'est pas une fatalité au travail, mais reste une réalité. Lieu d'épanouissement dans la majorité des salariés, le travail peut également être source de souffrance pour certains. Avec deux origines, physiques ou bien psychologiques, les causes peuvent être multiples et dans tous les cas elle nécessite impérativement d'être entendues et traitées. Une souffrance au travail qui n'a rien d'un phénomène de mode et dont son évolution a su évoluer avec le travail dans nos sociétés modernes.

Un phénomène qui n'a pas eu de cesse de progresser dans nos sociétés ou la rapidité, le rendement, pression temporelle, masse d'informations, à traiter, fortes exigences quantitatives, absence de contrôle sur la répartition et la planification des tâches, imprécision des missions confiées, les nouveaux modes d'organisation et l'instabilité des contrats de travail... Si la connaissance de plusieurs suicides dans les différentes grandes entreprises françaises comme France Télécom a été le point d'une prise de conscience, l'évolution d'une prise de conscience collective est loin d'avoir atteint.

La FNATH qui considère que la souffrance au travail n'est pas une fatalité, l'association, qui
affiche-manifestation-souffrance-travail-fnathaccompagne au quotidien de multiples personnes en souffrance dans leur travail, se mobilise et lance une alerte citoyenne et collective. Pour favoriser cette prise de conscience, la FNATH s'appuiera sur une affiche forte évoquant directement la pression des conditions de travail sur la santé des salariés du 12 au 20 octobre prochain. Une mobilisation que l'association dans la durée afin selon elle d'être vigilant face à cette souffrance qui souvent reste cachée par la honte ou la pression dont font l'objet les salariés.

Différence en violence et souffrance ?

Il convient comme le fait le droit, de ne pas confondre violence et souffrance dans le premier cas. Quand on parle de violence sur le lieu de travail, il faut distinguer la violence externe à l'entreprise (violence ou mêmes agressions exercées par des clients ou des usagers) de la violence interne à l'entreprise (il peut s'agir alors de harcèlement moral ou sexuel).

Dans le second cas, il s'agit d'une dépression réactionnelle professionnelle en lien avec les contraintes organisationnelles et sociales de l'entreprise, souvent déclenchée en réaction à des comportements identifiables de collègues ou de supérieurs hiérarchiques. La conviction que le niveau atteint de dégradation ne peut plus évoluer positivement marque l'entrée dans la souffrance.

La souffrance un coût pour l'entreprise

l'homme dont beaucoup affirme qu'il ressemble comme ici a une marionnette Un salarié harcelé, stressé, ayant perdu toute confiance en lui, aura des difficultés à prendre des initiatives ou des décisions. La qualité de son travail s'en ressentira. Même s'il met toute son énergie à résister à la pression, à "tenir", un jour ou l'autre, il devra s'arrêter de travailler pour se soigner. Et l'absentéisme et la détérioration du climat de travail ont des conséquences négatives pour l'entreprise. Les coûts directs et indirects d'un mauvais climat de travail peuvent être énormes, non seulement pour l'entreprise, mais également pour toute la société. Il faut, en effet, tenir compte de la prise en charge des victimes de harcèlement par les organismes de Sécurité sociale. Un patron qui a donc tout intérêt a évité le développement de telle situation dans son entreprise.

Stéphane LAGOUTIÉRE

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