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"T'en fais pas, j'suis là" le parcours parfois difficile d’un père d’un enfant autiste

Samuel LE BIHAN, Roman VILLEDIEU dans le film T en fait pas je suis la © Jérôme PREBOIS 2020Diffusé le 26 octobre prochain sur France 2, "T'en fais pas, j'suis là", avec l’acteur Samuel Le Bihan et acteur dans le rôle de la série Alex sur France Télévision dans le rôle du père Jonathan et Roman Villedieu dans le rôle de son fils Gabriel. Un film qui montre un père égoïste et accaparé par son travail, qui doit soudainement s'occuper de son fils autiste. Montrant parfois dans une réalité déconcertante la solitude et l’isolement face a l’autisme mais aussi a l’handicap d’une général. Un film loin du compassionnel dans lequel les moments cocasses, drôles et tendres que vivent aussi le quotidien de ces parents. La diffusion du film sera suivie d'un débat animé par Julian BUGIER, sur le thème Vivre avec un enfant autiste.

Du refus, à l’acceptation d’une réalité…
Jonathan Rivière est avocat d’affaires, une star du barreau que l’on s’arrache. Il est aussi le père, absent, d’un enfant de 12 ans. Dès la naissance du petit Gabriel, Jonathan a compris que la vie de famille n’était pas son truc. Avec Sophie, la maman, l’arrangement a été simple : elle s’occupe de Gabriel et lui paye pour qu’il ne manque de rien.

Pourtant, cet enfant aurait bien besoin de l’attention d’un père. Rapidement, il est devenu évident que Gabriel avait du retard, voire qu’il souffrait d’un trouble comportemental ; et puis un jour, le diagnostic est tombé. Gabriel était autiste. Le mot est toujours resté abstrait pour Jonathan, mais pas pour Sophie. Alors qu’elle renonçait à toute idée de carrière pour s’occuper de son fils, il se contentait d’aligner les chèques pour que Gabriel bénéficie du meilleur encadrement possible.

Mais quand Sophie est victime d’une rupture d’anévrisme, Jonathan se retrouve brutalement parachuté dans la vie de Gabriel. Une vie d’habitudes et de rituels Samuel LE BIHAN, Roman VILLEDIEU dans le film T en fait pas je suis la en moto avec son fils © Jérôme PREBOIS 2020dont il ne connaît absolument rien et qui lui paraît vite incompatible avec la sienne. Alors qu’il songe à se débarrasser de ce fardeau, Jonathan rencontre Marie (Lizzie BROCHERE), l’éducatrice qui suit son fils depuis des années et l’aide à se construire. Pugnace et idéaliste, la jeune femme va s’employer à transformer cet homme égoïste et démissionnaire en un père digne de ce nom…

Un film qui montre aussi avec tendresse, et parfois humour, les situations décalées qui naissent des comportements imprévisibles de l'enfant, parfaitement interprété par Roman Villedieu. Le résultat est parfois "drôle, inattendu", observe l’acteur Samuel Le Bihan lui-même père d'un enfant autiste. Quand on est parent d'un enfant autiste, « à un moment, il faut accepter qu'on n'a pas une vie comme les autres, qu'on n'est pas toujours dans les codes, pas toujours compris », insiste-t-il.

Un roman parfaitement réaliste ?
Un film dont le scénario a été écrit par Julien GUERIF et le réalisateur du film Pierre ISOARD. Emouvant, le film n'en reste pas moins "assez dur", reconnaît Pierre ISOARD. « C'est une histoire romancée mais on ne peut pas tricher, on ne peut pas dire aux gens que 'finalement l'autisme c'est pas si terrible »'. Si le parcours retracé dans ce film retrace bien la réalité des parents vivent avec un enfant ou qui sont confrontés. A la fin, « il n'y a pas de happy end, mais deux personnages qui se sont rencontrés », souligne-t-il.

Plus surprenant si Samuel Le Bihan est un acteur avant tout et s'il est l'initiateur, il ne joue pas son propre rôle mais joue avec deux autres acteurs principaux dont Romain VILLEDIEU dans le rôle de Gabriel. Un enfant autiste interprété par un acteur non autiste et c'est assez étonnant car c'est la première question que l'on peut se poser en ayant vu le film.

On sait que chaque cas d'autisme est différent, plus ou moins astreignant et imprégnant sur le conscientiel et le fait de l'invisibilité qui concerne aussi et surtout les aspergers, autistes légers car ceux-ci ne font pas autant de monstration de crise d'angoisse ou de TOC et n'ont pas d'apparence physique aussi distincte de la normalité L'autisme est mieux connu même si la France conserve sa réputation d'être trop réactionnaire et en retard sur cela.

Ce qui est manifeste dans le film et dans d'autres récents c'est qu'en traitant de l'autisme lourd il montre surtout la réaction des personnes normales en l'orientant fortement dans le sens de la tolérance. Dans le film Le Bihan est dans cette forme de décalage comme le fait qu'il ait écrit un roman : une expression d'honnêteté dans l'affirmation de ses choix de tolérance et en même temps de dénie qu'il confronte par sa forte expression d'impuissance qu'il transmet bien dans le film.

La diffusion du film sera suivie d'un débat animé par Julian BUGIER, sur le thème Vivre avec un enfant autiste.

Catégorie : MÉDIAS ET AUDIOVISUELLE
Publication : 23 October 2020
AutismecinémaFrance TélévisionMédiasAudiovisuel

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