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Le baromètre CEVIPOF souligne un regain de confiance des Français envers les institutions politiques.

Baromètre de confiance politique ( Illustration )Pour sa troisième année consécutive, le Conseil économique social et environnemental (CESE) soutient le baromètre CEVIPOF de la confiance politique, dont la vague 6bis a été présentée ce jeudi et montre le regain de confiance des français à l’égard des institutions politiques. Les attentats terroristes de Janvier dernier y sont sans doute pour quelque chose. Comme on le présumait la défiance envers l’appareil politique est bien loin derrière lui. Sans doute, les attentats terroristes qui iont touché la France en janvier dernier y sont pour quelque chose.

Depuis la présentation du Rapport annuel du CESE sur l'état de la France en 2014, qui soulignait la défiance des Français envers l'appareil politique perçu comme trop éloigné de leurs préoccupations réelles, les événements de janvier ont créé chez nos citoyens un certain regain de confiance dans leurs institutions.

Le baromètre CEPIVOF a montré le regain de confiance envers l’appareil politique après la bonne gestion des récents événements par l’exécutif. D’après ce baromètre, le président de la République a gagné 11% entre décembre 2014 et février 2015 (40%). De son côté, le Gouvernement a pris 10% (33%) sur la même période.

Alors que la République a été mise à feux et à cendres, 75% des personnes interrogées ont éprouvé un sentiment de fraternité, et 69% de l’espoir suite aux mobilisations de janvier. Une mobilisation qui fait écho au sentiment de fierté d’être français présent chez 82% (+10% depuis décembre 2014) d’entre eux.

Le baromètre montre une progression constante des sondés à l'égard de l'Union Européenne.

Par ailleurs, le baromètre montre une progression constante des sondés à l'égard de l’Union Européenne (44% de confiance contre 32% en décembre 2013). Ces résultats confirment les préconisations du CESE tendant vers une Europe plus ouverte, plus solidaire, et plus puissante sur la scène internationale.

Malgré ces données, de nouvelles fractures culturelles émergent entre décembre 2009 et février 2015, le pourcentage de sondés estimant qu’il y a trop d’immigrés en France a ainsi gagné 20 points passant de 49% à 69%. On est encore bien loin du vivre ensemble. Et la confiance des Français va vite retomber puisque l’effet attentat va vite s’estomper au profit des préoccupations de la vie quotidienne.

« Le sentiment d’impasse, d’abandon et de défiance envers la classe politique reste malgré tout très fort en France. Pour réinventer un modèle de vivre ensemble, la France va devoir s’appuyer sur ses forces citoyennes. Après les événements du 7 janvier, le CESE a un rôle à jouer pour apporter une lecture distanciée des événements, un questionnement en profondeur sur les leçons à tirer de cette tragédie et les actions à mettre en oeuvre. La société française possède toute l’énergie et le talent nécessaire. A condition que les élus et les élites fassent leur révolution politique, dont l’urgence se fait de plus en plus sentir », a expliqué le présient du CESE, Jean-Paul DELEVOYE, dans un communiqué. Rappelant que le CESE s'est récemment doté du label « Agir pour le vivre ensemble » pour l'ensemble des événements qu'il accueille et soutient, comme les Assises internationales du journalisme et de l'information, autour du thème "Les leçons de Charlie " (13 mars 2015) ou le Forum du Vivre Ensemble (4 juin 2015). Reste aux pouvoirs publics de faire le nécessaire afin que le vivre ensemble ne soit pas remis en question. 

La Rédaction

Catégorie : STATISTIQUES -- SONDAGES
Publication : 26 February 2015

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