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L’importance des conditions de vie antérieure pour les enfants adoptés notamment handicapés

Image de Couverture du Guide pour les Conseils de famille des pupilles de l Etat ©EFASelon une étude que vient de publiée réalisé pendant un an d’avril 2013 a 2014, par la fédération d'associations départementales Enfance et Familles d'adoption présentées hier 4 juin lors d'un colloque à Paris. Des enfants adoptés qui ont des résultats scolaires moins bons que leurs frères et soeurs nés au sein des familles adoptives, en raison des problèmes de santé ou de maltraitance qu'ils ont pu connaître antérieurement. Concluant cependant que ces enfants ont « une insertion sociale comparable » à leur fratrie d'adoption.
 
Cette étude qui concerne le parcours scolaire, mais aussi l'orientation professionnelle, l'insertion sociale, les discriminations, l'identité, l'accès aux origines, le rôle des parents, des adoptés et des professionnels. de 1.450 jeunes de 15 à 30 ans. 83 % sont des adoptés (nés en Amérique latine, Afrique, Asie, France et Europe de l'Est) et 17 % les enfants biologiques de la famille. Des questionnaires distincts ont été remplis par les parents (807 familles pour 1.242 jeunes) et les jeunes (659 ont répondu dont 208 sans leur famille).Seuls 52 % des enfants n'ont eu aucun risque (ni carence affective ni problème de santé précoce).
 
Des problèmes de santé pour un tiers des adoptés
L’échantillon démontre ainsi que  32 % des adoptés sont concernés par au moins un problème de santé (séquelles de malnutrition ou de traitements médicaux, hospitalisation de plus d'un mois ou handicap mental), contre 11 % des "biologiques". Ces problèmes concernent davantage les enfants nés en Europe de l'Est et en France, mais moins ceux nés en Asie.
 
La maltraitance autre source de difficulté pour un tiers
Tandis que les enfants ayant souffert avant leur adoption de maltraitance, d'accueils successifs ou ayant vécu dans la rue encourent aussi des risques de carence affective. La maltraitance est « probable ou certaine » pour 30 % des adoptés et toucherait jusqu'à un sur deux de ceux nés en Amérique latine ou Europe de l'Est. « Dans d'autres régions du monde, elle est peut-être passée sous silence », a souligné auprès de l'AFP Janice PEYRE, présidente d'honneur de la fédération. Des maltraitances qui peuvent la aussi à l’ origine de handicap psychique chez l’enfant.
 
« Une insertion sociale comparable » à leur fratrie d'adoption.
L'étude montre cependant que "les familles ont su apporter un étayage et une valorisation de soi aux enfants adoptés", a souligné Mme PEYRE. Ainsi, 89 % des adoptés (contre 93 % de leurs frères et soeurs d'adoption) ont une bonne ou très bonne estime d'eux-mêmes et 68 % (contre 84 % des "biologiques") sont satisfaits de leur vie.
 
Alors que 92 % des "biologiques" sont orientés en filière générale, ce ne sont que 50 % des garçons adoptés et 65 % des filles qui le sont. Enfin 90 % des "biologiques" ont au moins le baccalauréat, ce qui est conforme aux statistiques concernant les enfants de cadres (les familles adoptives sont d'un niveau social supérieur à la moyenne nationale). Pour les adoptés, le taux est de 53 %, ce qui correspond à la moyenne nationale.
 
Cependant, si on considère les adoptés sans problème de santé précoce ni risque de maltraitance, et n'ayant pas redoublé en primaire (ce qui peut être un indicateur de problèmes inconnus des parents adoptifs), la proportion de bacheliers atteint 70 %.
 
L'étude considère que «les jeunes adoptés ont une insertion sociale comparable» à leur fratrie d'adoption (au vu des sorties, activités sportives et amicales), malgré des discriminations négatives ressenties par 65 % des jeunes qui s'estiment d'apparence étrangère.
 
Les jeunes savent qu'ils peuvent compter sur leurs parents à plus de 80 %, mais seuls 54 % des adoptés sont certains de pouvoir compter sur les autres membres de la famille, contre 73 % pour les "biologiques". 55 % des adoptés considèrent n'avoir qu'une seule famille, celle d'adoption, tandis que 26 % relient famille de naissance et famille adoptive. Près d'un jeune adopté sur cinq (19 %) a cependant le sentiment de n'appartenir à aucune famille.
 
Reste que le soutien des parents adoptifs est important quand les jeunes adoptés entreprennent des démarches vers leurs origines, « démarches presque toujours positives pour les adoptés, et pour leurs familles de naissance et adoptives », conclut Janice PEYRE.
La Rédaction avec l’AFP
Catégorie : STATISTIQUES -- SONDAGES
Publication : 4 June 2015

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