8 dirigeants sur 10 estiment que l’acte d’embaucher des personnes handicapées est jugé difficile
À l'occasion de la présentation des résultats de l'enquête IPSOS, « Handicap et Entreprise », Jean-Baptiste HIBON, entrepreneur lyonnais, lance la nouvelle plate-forme web personnes représentatif de la population française, selon une enquête d'Ipsos réalisée par téléphone du 1er au 09 septembre 2014 auprès d'un échantillon représentatif de 298 dirigeants et responsables d'entreprises de 10 salariés et plus...Ainsi 8 patrons sur 10 estiment que l'acte d'embaucher des personnes handicapées est jugé difficile quel que soit la taille et le secteur d'activité de l'entreprise.
60% des Français contre le don d’organes automatique
Alors que le projet de loi de Santé est en première lecture au Sénat, un amendement adopté le 14 avril défraie la chronique. Ce dernier prévoit qu’à partir de 2018, le prélèvement d’organes sur une personne décédée sera automatique.
Seule exception, si elle figure sur le registre national des refus. Devant tant de contestataires, cet amendement pourrait être mis à mal. Il reste pourtant fortement soutenu par le Député Fernand SIRÉ, qui a déposé un amnendement pour les patients en fin de vie, un proposition soutenu par le Collectif Inter-Associatif sur la Santé (CISS).
C’est un amendement relatif au projet de loi de santé portée par Marisol TOURAINE qui fait couler beaucoup d’encre. Adopté le 14 avril en première lecture à l’Assemblée nationale, ce dernier stipule qu’à partir de 2018, le prélèvement d’organes sera automatique chez tous majeurs décédés à moins que son nom figure sur le registre national des refus. Ce serait donc une vraie avancée…
Pourtant d’après les chiffres de l’Agence de la biomédecine parues en 2013, 52 330 personnes sont porteuses d’un greffon fonctionnel. Et l’enquête commandée la même année par « Greffe de vie », montrait que que 80% des Français étaient favorables à donner un organes pour eux-mêmes.
Mon corps m’appartient
Apparemment, la situation est tout autre lorsqu’il faut décider ou non, pour une personne décédée, de donner l’un de ses organes pour sauver une vie. Preuve en est puisque d’après un sondage réalisé par Le Lynx.fr auprès de 722 personnes qui ont donné leur avis dans ka newsletter d’avril 2015, près 60% des sondés sont opposés aux dons d’organes automatiques.
Pour ces opposants, le corps est perçu comme un espace profondément intime, parfois spirituel (c’est contre ma religion), mais il est primordial avant toute décision politique de consulter le peuple. Avec cet amendement, il faut craindre certaines dérives graves visant à désacraliser le corps humain. Allons-nous devenir des machines en pièces détachées ? Pire encore, pourquoi ne pas sacrifier certains citoyens pour greffer des organes à des gens riches ?
Dans un entretien accordé au journal La Croix, le Dr Jean-Marie FAROUDJA, à la tête de la section éthique et déontologique au Conseil national de l’Ordre des médecins, conclut que cela « pourrait remettre en cause le dialogue avec les familles lors de circonstances très douloureuses ».
Vers une généralisation du don d’organes
Pour les partisans, le don d’organes est une étape nécessaire pour sauver des vies. Ils soulignent que : « Les gens ne verront plus que l’intérêt de la chose et le don entrera alors naturellement dans les mœurs ». Grâce à la solidarité et la générosité, les internautes démontrent que : « c’est un geste social qui ne coûte rien ».
Rien n’est plus précieux que la vie ! Notre mort permettra de donner l’espoir à une autre personne. Avec un tel sondage, cet amendement risque d’être abrogé alors que le projet de loi de Santé n’est qu’en cours de lecture au Sénat.
Convaincu que il convient d'amplifier le dons d'organe et d'inciter les Français dans cette voie, un avis partage par les associations comme, le CISS, le député Fernand SIRÉ, avait déposé un amendement le 5 mars 2015,dans le cadre de la proposition de loi créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie visant à donner la possibilité à toute personne qui souhaite faire don d'éléments de son corps après sa mort, en vue de greffe, de faire apparaître sa volonté par une mention inscrire sur sa carte vitale. Un amendement qui sera pourtant rejeté.
Un sondage qui ne semble pas véritablement refleté la pensé des français et qu'il convient donc de prendre avec prudence, surtout si ont y ajoute celui également publié sur la question par Ipsos ou la grande majorité des Français serait pour le don d'organes, mais seule une personne sur deux communique effectivement son choix.
Une situation inquiétante qu'il convient de résoudre
En France, en 2013, près de 19 000 personnes avaient besoin d’une greffe mais seulement 5,123 greffes ont été réalisées selon l’agence de biomédecine. D’après les équipes médicales, on arrive aujourd’hui à un taux de survie de 85 % à 90 % pour les personnes greffées, pourtant nous faisons face à une pénurie extrême des dons. Un tiers seulement des patients qui sont en attente sont greffés. Près de 500 personnes décèdent avant d’être appelées.
Un fossé qui n'a eu de cesse de s'agrandir depuis le début des années 90, entre les malades inscrits en liste d'attente et le nombre de greffe réalisé, alors si certe la technologie avance, la greffe des trois coeurs articicielle en est la preuve le chemin reste encore pour pouvoir remplacé rein, foie, poumon, et autres organes. Une situation qui n'a cesse de se creuser, et ceci malgré toutes les campagnes de communication qui ont pu être faites en faveur du don d'organes.
La Rédaction
Les Français toujours convaincus par la protection sociale, mais doute sur l’universalité des prestations
Si les Français se disent globalement satisfaits du système de santé et de protection sociale, de plus en plus exprime leur souhait de réformer ce modèle. Des résultats, issus et publiés dans le dernier baromètre d'opinion de la DREES, réalisé avec l'institut de sondage BVA (Synthese). Des Français doutent de plus en plus du principe d'universalité des prestations, des sentiments qui sont comparables a celui d'une autre tendance celle de la crainte de la précarité. Une étude qui démontre l'avis partagés sur les efforts pour intégrer les personnes handicapées.
« Un contexte de crise »
Une situation qui selon les analystes de la DREES ce baromètre aurait comme l'un des facteurs, le contexte de la « crise économique et sociale au long cours, la peur de se retrouver démuni » qui se révèle prégnante pour 90 % des Français se sentent préoccupés par la pauvreté, 89 % par les salaires et le pouvoir d'achat, 88 % par le chômage et, enfin, 87 % par l'avenir du système de retraite.
Ainsi depuis 2010, face à une crise qui avait commencé deux ans auparavant en 2008, ils se révèlent ainsi moins nombreux à soutenir l'universalité. Estiment notamment que seuls les cotisants devraient bénéficier des allocations chômage et des retraites (+ 20 points) ou des allocations familiales et de l'assurance maladie (+ 10 points).
Des ménages modestes plus soutenus...
D'autre part, ils sont également plus nombreux à souhaiter des aides sociales ciblées sur les ménages les plus modestes. Ils sont, ainsi quatre Français sur dix approuvent, le principe de modulation des allocations familiales selon les revenus. Pour 39 % des Français, elles doivent être distribuées à toutes les familles, mais davantage à celles dont le revenu est inférieur à 6 000 euros. 42 %, affirment que celle ces derniers devraient en être les bénéficiaires
Un avis partagés sur les efforts pour intégrer les personnes handicapées
Ils sont, ainsi 56 % des Français considèrent, que la société actuelle fait des efforts pour intégrer les personnes handicapées. Un résultat en retrait de huit points par rapport à l'année dernière. Toutefois, ce dernier est dans la moyenne de ceux observés depuis 2004.
De nombreux clivages sont observés sur cette question : les jeunes (67 % des moins de 30 ans contre 52 % des 35 ans et plus) et les personnes les plus diplômées (65 % des personnes ayant a minima Bac + 2 contre 48 % des personnes de niveau de diplôme BEPC-CAP-BEP) sont plus nombreux à considérer que la société fait des efforts pour intégrer les personnes handicapées.
Lorsque la formulation de la question est remplacée par « la société actuelle se donne tels les moyens d'intégrer les personnes handicapées ? » (Question posée aléatoirement à la moitié de l'échantillon), les Français sont moins positifs : moins de la moitié d'entre eux sont alors d'accord avec cette affirmation selon laquelle la société actuelle se donne les moyens d'intégrer les personnes handicapées (48 % contre 52 % qui sont en désaccord
Reste que plus de quatre Français sur dix seraient disposés à cotiser davantage pour maintenir le niveau de prestations en ce qui concerne les retraites, les aides aux personnes handicapées et aux personnes âgées dépendantes.
Des soins en villes satisfaisants
En matière de santé, les Français se montrent en majorité satisfaits du système de soins de ville. En revanche, ils le sont un peu moins quant à la qualité des soins et des services dispensés par les hôpitaux et les cliniques (70 % à 75 %). Par ailleurs, ils se sentent globalement en bonne santé, une tendance stable depuis 2007. Une situation qui confirme également la désertification du maillage de la santé notamment en zone rurale ou de plus en Français sont parfois a faire entre 5 et 10 km pour trouver un médecin généraliste et parfois jusqu'à 40 km pour un hôpital. Ils sont ainsi 42 % à estimer qu'il convient de limiter la liberté d'installation des médecins.
Concernant le déficit de l'assurance maladie, 84 % des personnes interrogées estiment que la priorité et de limiter les tarifs des professionnels de santé et taxer davantage les laboratoires pharmaceutiques (81 %), ou encore, d'inciter les médecins à réduire la prescription de médicaments ou d'examens. 15 % d'entre eux estiment qu'ils seraient nécessaires de réduire la prise en charge des longues maladies.
Des Français qui sont en revanche moins préoccupés par les sujets liés à la santé que par le passé. C'est notamment le cas du sida qui inquiète 58 % des Français en 2014 contre 80 % en 2004, et, dans une moindre mesure, du cancer (83 % en 2014 contre 91 % en 2004).
Un systhème qui doit servir de modèle
Selon 81 % des Français, le système de sécurité sociale français « peut servir de modèle à d'autres pays ». Trois quarts des Français pensent que le système de sécurité sociale français « fournit un niveau de protection suffisant », mais deux tiers d'entre eux pensent qu'il « coûte trop cher à la société ».
Ce contraste entre l'exemplarité ressentie et le coût élevé du système de sécurité sociale français était déjà notable en 2006 selon les données de l'Eurobaromètre. Les Français étaient alors parmi les plus nombreux en Europe à considérer leur système de sécurité sociale comme exemplaire mais trop coûteux.
À propos du Baromètre d'opinion de la DREES
Mis en place depuis 2000, ce baromètre d'opinion de la DREES analyse l'opinion des Français sur la santé, la protection sociale (assurance-maladie, retraite, famille, handicap dépendance, pauvreté exclusion) ainsi que les inégalités sociales et la cohésion sociale. Les données de la vague 2014 ont été collectées, en face à face, du 20 octobre au 6 décembre, auprès d'un échantillon de 3 009 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans ou plus en France métropolitaine. En mettant en parallèle les évolutions perçues et réelles des politiques sanitaires et sociales, ce Baromètre apporte un éclairage complémentaire aux travaux statistiques menés habituellement par la Drees sur ces sujets.
Stéphane LAGOUTIÉRE
Pour en savoir plus : BVA, 2015, « Principaux résultats du baromètre Drees 2014 », Rapport pour la DREES.
L'Agence régional de la santé du Limousin a diligenté une enquête sur les besoins des parents d'entant(s) porteur(s) de handicap
À l’occasion du premier Congrès international des acteurs de l’accompagnement qui se tiendra du 08 au 10 avril prochain au Zénith de Limoges, l’Agence régionale de santé (ARS) du Limousin a souhaité diligenter une enquête sur les besoins en accompagnement des parent(s)s d’enfant(s) porteur(s) de handicap. Une enquête commandée par l’ARS du Limousin et réalisée par l’Observatoire régional de la santé (ORS) et le Centre régional d’études et d’actions pour les handicaps et inadaptations (Creahi) auprès de 1926 familles bénéficiaires de l’Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (Aeeh). Cette dernière a eu pour objectif d’étudier les répercussions du handicap sur la vie professionnelle, familiale et sociale.
50% des enfants handicapés nécessitent une aide humaine dans tous les gestes du quotidiens (se laver, manger ou s’habiller etc…). Ce sont donc les parents au détriment de leur vie professionnelle et sociale qui s’en occupent. C’est pour cette raison que l’Agence régionale de la santé du Limousin a souhaité mettre en avant leur combat au travers d’une enquête sur les besoins des parents d’enfant(s) porteur(s) de handicap. Cette dernière sera présentée lors du premier Congrès international des acteurs de l’accompagnement qui se tiendra du 08 au 10 avril prochain à Limoges.
Cette étude commandée par l’ARS du Limousin et réalisée par l’Observatoire régional de la santé (ORS) et le Centre d’études et d’actions pour les handicaps et inadaptations (Creahi) auprès de 1926 familles bénéficiaires de l’Allocation d’éducation de l’enfant handicapé montre l’impact du handicap sur la vie professionnelle, sociale et familiale. Au moment du diagnostic, 6 mères sur 10 ont connu un bouleversement dans leur vie professionnelle et 1 père sur 5 a vu ses ambitions revues la baisse.
« Après l’annonce du diagnostic, j’ai dû changer de métier pour pouvoir me libérer du temps mais je gagne 3 ou 4 fois moins qu’auparavant », a déclaré une mère dans un communiqué. Et dans 37% des cas, le handicap joue un rôle prépondérant dans la séparation des parents. Cela prouve alors que cette problématique a des répercussions sur la santé psychique de la famille.
Cette étude révèle également des besoins prioritaires en matière d’organisation de la vie quotidienne t d’aide à la scolarisation (besoin d’une auxiliaire de vie scolaire pour 28% des enfants et pour 44% des 3-5 ans). Par ailleurs, plus de 2 familles sur 3 jugent que les besoins en formation, en information et en lieux d’coute sont déficients. Face à cette situation nouvelle et méconue qu’est le handicap, lesparents doivent s’adapter.
Mieux encore, ils doivent improviser des mécanismes d’accompagnement adaptés. Ils deviennent alors des « créateurs de compétences » et se sentent seuls dans cette démarche. Malgré eux, ils sont coordinateurs
de soins, soignants, administrateurs ou encore psychologues. « Nous jouons tous les rôles, sauf le nôtre. Durant plus de dix ans, nous nous sommes débrouillés seuls en famille », déplorent des parents dans un communiqué.
Vers l’isolement psychique des parents
Au terme des six entretiens collectifs et neuf individuels, cette dernière montre un isolement psychologique des parents. Il résulte du fait que leur enfant est en perpétuelle instabilité. Et quand ils trouvent une solution viable, elle est perçue comme éphémère. Il faut alors chercher d’autres formules adaptées à leurs enfants grâce à la sur-mobilisation des aidants. Pour ne pas arranger les choses, les parents se heurtent à des difficultés administratives pour placer leur progéniture dans des établissements spécialisés.
« Les aides mettent longtemps à se mettre en place et nous bénéficions de trop peu d’information », explique une famille. Ils ne peuvent alors se projeter pour leur enfant et pour eux-mêmes dans le futur. Mais dans tout cela, le plus dur est d’expliquer la situation à son entourage. « On s’est aperçu au cours des années que nous n’avons plus d’amis et qu’ils ne nous invitent plus . La famille ne comprend pas non plus, il est mal élevé, vous l’avez mal éduqué », explique un père.
Tout cela entraîne alors l’isolement des parents et un repli sur soi-même. « On met complétement sa vie entre parenthèses, jusqu’à complétement disparaître », raconte une autre famille. On oublie souvent le quotidien des parents qui ont un enfant handicapé. Reste à eux de sortir de l’ombre pour enfin marcher dans la lumière…
La Rédaction
Près d'une famille sur deux mécontentes de la prise en charge de son enfant autiste
A deux jours de la journée mondiale de l'autisme qui aura lieu le 2 avril prochain une enquête réalisée auprès de 697 familles par la fondation scientifique FondaMental publiée le 30 mars démontre la colère et l'insatisfaction de près de 44,4 % des familles concernant la prise en charge des enfants autistes.
Les familles interrogées dans le cadre de cette enquête, publiée à l'occasion de la Journée mondiale de l'autisme du 2 avril prochain, se plaignent d'un manque de coordination dans la prise en charge de leur enfant (entre orthophonistes, psychomotriciens, psychologues, etc.) et de l'absence d'un interlocuteur clairement identifié.
Les prises en charge citées par les parents sont « globalement conformes aux recommandations de la Haute autorité de santé » (HAS), selon l'étude. Cependant, un patient sur cinq (20,7 %) bénéficie encore d'une prise en charge psychanalytique, méthode déclarée « non consensuelle » en 2012 par la HAS, qui avait recommandé des méthodes éducatives et comportementales dès le plus jeune âge. Une situation dénoncée par les associations comme par le président collectif autisme, Florient CHAPEL, selon lequel « Une psychologue m'avait dit que je devais faire le deuil de mon enfant, qu'il ne pourrait jamais progresser ».
Un manque cruel de moyen...
Reste que la situation reste difficile pour les parents comme la dénoncé encore récemment par les associations ou près d'un patient sur deux (49,5 %) a cependant vu sa prise en charge évoluer, le plus souvent au profit d'approches cognitivo-comportementales. Des familles se sentent abandonnées et regrettent le manque de structure adaptée, d'information et de formation de leurs interlocuteurs, d'aide financière, de soutien psychologique aux parents. Globalement, 44,4 % se déclarent « non satisfaites » de la prise en charge dont bénéficie leur enfant.
Comme le rappel le Pr Richard DELORME, pédopsychiatre à l'Hôpital Robert-Debré à Paris qui estime que « Le plus gros problème aujourd'hui tient au manque de formation des structures de terrain, qui sont nombreuses, héberge des équipes pluridisciplinaires, maillent correctement le territoire, mais qui proposent des soins peu spécialisés ».
Des réseaux alternatifs saturés
Ont peut notamment citer les écoles ABA « FuturoSchool » sont l'alternative à la prise en charge inadaptée pour les enfants autistes et prises par le 2e plan autisme dont l'association vaincre l'autisme craigne que le gouvernement planifie d'en finir avec cette mesure. Une création de réseaux parallèles, « innovants et expérimentaux, mais qui sont rapidement saturés par la demande », précise le Pr Richard DELORME.
Le premier volet de cette enquête, publié en mars 2013, avait montré que si l'âge moyen de détection des premiers symptômes intervient autour de 28 mois, le diagnostic n'est posé en moyenne que 20 mois plus tard. La HAS recommande pourtant un dépistage précoce de l'autisme ou autre trouble envahissant du développement (TED), pour instaurer « avant 4 ans » une prise en charge adaptée.
Des parents isolés...
Les sacrifices ne sont pas seulement humains, mais aussi souvent professionnels et financiers. Le handicap d'un enfant fait peser sur les parents un risque d'isolement, et déclenche de nombreuses séparations. Un nouveau-né sur 150 serait atteint de trouble du spectre de l'autisme (TSA). Selon les associations, près de 600.000 personnes sont aujourd'hui concernées en France.
La Rédaction
Améliorer le ressenti des parents d’enfants hospitalisés à la naissance et sa prise en charge
Chaque année la France compte plus de 60 000 naissances d'enfants prématurés soit près de 165 bébés par jour ou un bébé toutes les 10 minutes. Un constat qui a poussé le GREEN (Groupe de Réflexion et d'Évaluation de l'Environnement du Nouveau-né), et la commission de SFN (Société! Française de Néonatologie) a lancé une grande enquête en 2014, permettant aux parents d'enfants hospitalisés à la naissance dans un service médecine néonatale d'exprimer leur ressenti. Des enfants pour lesquels seront définitivement en situation de handicap.
Une évolution, qu'un rapport de la DREES (Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques du ministère de la Santé, paru en octobre 2011 (1) montre que la prématurité est passée de 5,9 % en 1995 à 7,4 % en 2010 toutes prématurités confondues, soit 15 % en 15 ans.
Les premiers résultats de cette enquête présentent une situation globalement bonne. 80 % des parents interrogés, considèrent que leur relation avec les soignants est basée sur la confiance et la disponibilité; La majorité peut prendre part au quotidien du bébé en lui prodiguant quelques soins (le nourrir, le changer, les couches, faire sa toilette, prendre sa température, le peser et le mesurer, etc.).
Une enquête grâce a laquelle la SFN, SOS Préma, et le CIANE pourront, par le biais du GREEN, formuler de nouvelles propositions d'amélioration des services de néonatologie pour mieux prendre en compte l'avis des principaux concernés sont les parents.
Pour la reconnaissance et une prise de conscience
L'étude met également en évidence certaines lacunes au sein des services de néonatologie, et en particulier de leur structure qui, bien qu'en constante évolution, pourrait encore améliorer l'accueil des parents. Par ailleurs, une femme sur quatre sera séparée de son bébé pendant plus de 24 h sans disposer d'une assistance psychologique. Ainsi les premiers jours environ 25 % des parents doivent appréhender seul une première rencontre qui peut parfois être difficile notamment lorsque celui sera atteint d'un handicap, mais également dans un univers inconnu et hypermédicalisé.
Second constat celui des services d'urgence, la néonatalité ne semble pas toujours disposer d'effectif disponible pour écouter, renseigner et rassurer les parents. En effet, entre 26 et 37 % des interrogés selon les services, n'osent pas parler ouvertement à l'équipe soignante, et ont l'impression de devoir trouver seuls leur place et rôle de parents, dans un service qui les intimide et les stresse.
Enfin autre point important, celui du rôle clé du peau à peau pour le bon développement du bébé. Consistant simplement à poser le bébé contre le ventre de sa mère, il reste à ce jour, le meilleur moyen de passer quelques instants privilégiés avec son bébé et d'établir une première connexion. Essentiel au bien-être du nouveau-né et de ses parents, cette méthode est de plus en plus reconnue, aussi bien par les parents que par les soignants.
Véritable moment de plaisir partagé avec son bébé, le peau à peau gagnerait encore à s'améliorer. Parmi les réponses les plus fréquentes, les parents évoquent notamment l'environnement (lumière douce, peu de bruit, position confortable, etc.) et l'intimité comme conditions indispensables pour profiter pleinement de ces instants avec leur bébé.
Des résultats qui sont pour ces auteurs l'occasion de rappeler, l'importance du combat mené par les membres du GREEN. Créée en 2004, l'association SOS Préma se bat à force de persuasions et d'actions, pour que la prématurité enfin reconnue en France, et venir en aide aux familles touchées. Plus active que jamais, l'association souffre cependant de l'absence d'une réelle prise de conscience dans notre société et des pouvoirs publics pour ce que vivent les prématurés et leurs familles.
Stéphane LAGOUTIÉRE
Jna enquête annuelle ; « Risques auditifs : les jeunes font encore la sourde oreille. Des clés pour agir »
À quelques jours de la 18e édition de la Journée nationale de l’Audition qui aura lieu le 12 mars prochain, la jeunesse sera une nouvelle fois au cœur de cette action de prévention. Après différents sondages rendus publics ces derniers mois, tous dressent le même constat : les pratiques sonores mettent,. non seulement en danger la santé auditive des jeunes, mais surtout, la détérioration irrémédiable de leur capital auditif,
Une enquête à laquelle Marisol TOURAINE a répondu (V.rubrique interview), et pour laquelle elle a notamment annoncé la protection des adolescents et jeunes adultes, futurs seniors. « En collaboration avec le ministère en charge de l’environnement, nous travaillons pour fixer un niveau sonore maximal à ne pas dépasser dans les établissements recevant du public et diffusant de la musique amplifiée. Une modification de la réglementation est en cours de réflexion afin de mieux prendre en compte l’exposition du public, avec le souci de protéger l’oreille des enfants ».
Dans le cadre de la 18e édition de la JNA, l’association publie les résultats de son enquête annuelle : « Risques auditifs, les jeunes font encore la sourde oreille. Des clés pour agir. » Cette enquête a été réalisée en partenariat avec l’Institut IPSOS. Établie sur un panel constitué de 600 jeunes âgés de 13 à 25 ans et 300 parents d’enfants âgés de 13 à 18 ans, a été éxaminé pour mieux comprendre les raisons de l’inertie face à la réelle menace de risques auditifs sérieux.Enfin, de « vraies » questions leur ont été posées afin qu’ils se sentent davantage concernés par les messages de prévention. Des entretiens en face à face ont été réalisés en proximité avec des groupes de jeunes âgés de 18 à 23 ans et ont permis de révéler un nouvel éclairage sur leur comportement.
Un bruit au quotidien…
Selon cette étude les jeunes vivent dans le bruit et plus précisément « avec le bruit ». Considérant à tort ou raison qu’il fait partie de leur quotidien et de leur univers et ceux notamment pour quatre raisons. Ainsi en premier lieu l’absence de bruit est considérée comme « anormale » et « angoissante ». Certains ’évoquent même que le silence s’apparente à la nuit et à la mort. Le bruit, pour eux, est donc rassurant. En second on constate que le bruit revêt chez ces jeunes une forte composante émotionnelle, n’hésitant pas à rattacher l’audition au problème lié a l’âge. Enfin près d'un jeune sur deux déclare ne pas s’inquiéter de son capital auditif et pour 28 % les gestes de prévention représenteraient une contrainte supplémentaire.
Connaissance de la prévention ?
A contrario cette étude, montre que depuis les premières enquêtes et celles de 2012 sur les jeunes et les risques auditifs, fait apparaître une progression de 8 points chez les jeunes qui déclarent « avoir vu, lu ou entendu des messages de prévention pour protéger ses oreilles ». D’ailleurs, 2 jeunes sur 3 se disent personnellement sensibilisés et 82 % des parents affirment l’être. Pour autant, 61 % des jeunes du panel écoutent de la musique au moins 1 heure par jour. Et cette proportion reste stable par rapport à 2012.
À noter celle de la prise en compte de la notion de « pause auditive », temps de récupération nécessaire au système auditif. Ainsi, 1 jeune sur 4 et plus de 1 parent sur 3 en ont entendu parler.
Une enquête pour pointer du doigt de nombreux paradoxes ou en apporter une réponse. Ainsi quand un jeune sur 2 déclare comme en 2012, qu’il serait concerné par des troubles de l’audition. Dans un même temps, 59 % attendent que cela passe alors qu’ils déclarent être sensibilisés. Comment comprendre cette inertie ? La question « pour chacune des affections suivantes, diriez-vous qu’elle constitue à terme une menace pour vous? ». En effet, 70 % des jeunes interrogés placent les problèmes de vue devant les problèmes auditifs. La menace de la perte de l’audition n’est pas du tout présente à l’esprit.
Des jeunes toujours autant menacés ?
En conclusion, cette étude réalisée par IPSOS confirme celle réalisée en 2012 et si quelques points positifs peuvent être notés comme parfois une connaissance du message de prévention, les jeunes continuent, associées à un problème de « vieux », a ne pas se sentir concernés par ce message. Des troubles de l’audition qui touchent en France plus de 00 million de personnes et qui pourrait s’aggraver.
Ainsi comme ils l’affirment, seul « un choc émotionnel » pourrait éveiller une prise de conscience, et se rendre compte de la menace et du risque auxquels ils sont exposés. « Cette nouvelle compréhension de l’inertie face aux risques ainsi que de nouvelles clés pour agir, permettent de proposer de nouveaux axes d’actions afin que les programmes de prévention soient plus efficaces. » Selon les responsables de l’association Jna.
Bien que les troubles de l’audition « ne tuent pas » selon les jeunes interrogés, le système auditif a ses limites et les troubles de l’audition sont irréversibles et évolutifs. « C’est cette menace qu’il s’agit désormais de donner forme et réalité » souligne les membres du comité scientifique.
Lors de cette 18e Journée nationale de l’Audition, près de 3 000 participants officiels (villes, établissements scolaires, associations, associations de malentendants, centres de prévention santé, service de santé au travail, services ORL, orthophonistes, audioprothésistes, sophrologues, psychologues, entreprises…) organiseront partout en France des concerts pédagogiques, Des contrôles gratuits de l’audition, des ateliers, des conférences sur l’audition…Ils relaieront ce message essentiel : « Bien entendre, c’est bien vivre » et inviteront les parents à surveiller l’état du capital auditif de leurs enfants. Rendez-vous le jeudi 12 mars 2015 pour la 18e édition de la Journée nationale de l’Audition.
Stéphane LAGOUTIÉRE
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