Face à une montée du chômage qui ne cesse de progresser, les chiffres de 2012 et 2013 ont confirmé cette tendance et ceux de 2014 ne devraient pas être meilleurs. Afin de comprendre cette logique et dans le but de nourrir la réflexion sur l'emploi des personnes en situation de handicap, le Club Handicap & Société avait créée avec le concours de l'Institut IPSOS, pour cela un observatoire, le 10 décembre prochain celui-ci présentera ces premiers résultats.
- Détails
- Catégorie : STATISTIQUES -- SONDAGES
Les Français convaincu par l’euthanasie ? Neuf Français sur dix ne veulent pas d'acharnement médical
Un peu plus de deux semaines après le sondage de l’ADMD, et revenant dans le contexte de « l’affaire Vincent Lambert », Zone Interdite à présenter dans son émission du 16 novembre un reportage sur la fin de vie, « Droit de Mourir : l’enquête qui dérange », qui revient sur les débats autour de l’euthanasie. Dans ce cadre, M6 a souhaité réaliser avec Harris Interactive une enquête auprès des Français sur le sujet : ont-ils entendu parler de la loi Leonetti ? Ont-ils réfléchi à ce qu’il se passerait si eux-mêmes ou l’un de leurs proches étaient concernés ?
Un sondage rendu publique hier lors de l’émission et montre que 90 % des Français se déclarent en faveur de l'euthanasie pour les personnes en état végétatif, un chiffre a passe a moins 80 % et 22 par la poursuite, lorsqu'on interroge les sondés sur ce qu'il ferait s'il s'agissait d'un proche. Un sondage réalisé par Harris Interactive auprès de 1.497 personnes de plus 18 ans.
Un sondage qui ne fait donc véritablement que confirmé la tendance a l’évolution de la société française confrontée depuis quelques années a des procès médiatiques a répétition et qui semble convaincu sur la nécessité de faire progresser la Loi Leonnetti ce que le député Jean LEONNETTI ne semble pas convaincu alors que celui doit remettre un rapport à la fin décembre avec son collègue le Député socialiste.
Un sondage qui vient néanmoins tout de même confirmer le sondage, réalisé à la demande de l'association pro-euthanasie ADMD, faisait état de 96 % de personnes favorables à l'euthanasie pour des personnes souffrant de "maladies insupportables et incurables" publiées fin octobre.
Des statistiques montrent en tous cas que les personnes interrogées tendent à établir une différence quand le problème de la fin de vie touche un proche. Les deux tiers des personnes interrogées (69 %) disent avoir réfléchi à ce qu'elles souhaiteraient pour elles-mêmes si elles se trouvaient en position de coma prolongé. Mais cette réflexion ne se traduit pas par des mesures concrètes.
L'observatoire de fin de vie avait mesuré, voilà deux ans, que 2 % seulement des Français adultes avaient consigné par écrit ses "directives anticipées". Cet outil institué par la loi Leonetti de 2005 permet à des individus d’énoncer leur volonté concernant leur fin de vie sur la base d’un document rédigé, daté, signé, avec date et lieu de naissance, et de se prononcer pour ou contre un éventuel acharnement thérapeutique.
Le gouvernement a promis de présenter un nouveau texte de loi sur la fin de vie, qui pourrait être déposé au Parlement autour du mois de mars. Pour un autre regard sur la fin de vie, on peut aussi consacrer un peu de temps à revoir l'émission de M6 "Zone interdite".Autre indicateur, le taux relativement important de l’audience d’écoute pour cette émission qui été de plus de 10 %.
Stéphane LAGOUTIÉRE
- Détails
- Catégorie : STATISTIQUES -- SONDAGES
A quatre jours de la 7e Journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité qui aura le 2 novembre, le président de l’ADMD, Jean-Luc ROMERO, a présenté, le tout dernier sondage réalisé par IFOP sur la relation des Français face à l’euthanasie. Un sondage dans lequel 96 % des personnes interrogées souhaitent que la future reforme encadre le suicide assisté et l'euthanasie. Les plus favorables étant proches du Front national, suivis du PS et du Modem.
Mais ce nouveau sondage reflète-t-il véritablement le sentiment des Français sur une question de société ? Pour Jean-Luc ROMERO, la réponse oui, ce dernier reflète un réel consensus ou « seuls les lobbys ultraconservateurs tentent encore de nier ! ». Ce dernier faisant référence notamment à la publication du rapport le 23 octobre dernier par le Comité consultatif national d’éthique ou encore aux associations telle la Fondation Jérome LEJEUNE qui dénoncé ce rapport comme un simulacre de démocratie.
Un sondage dans lequel l’ADMD, estime que celui-ci ne fait confirmer l’évolution, ils étaient 83 % en 2012 (IFOP) et son aujourd’hui a la question si, pour «certaines personnes souffrant de maladies insupportables et incurables» réclamant une euthanasie, «la loi française devrait-elle autoriser les médecins à mettre fin, sans souffrance, à la vie de ces personnes atteintes de maladies insupportables et incurables si elles le demandent ?», 96 % des personnes interrogées répondent «oui». Soit une progression +4 points par rapport à octobre 2013.
Une progression qui semble bien réel ou encore 90 % en juin dernier dans un sondage BVA a la suite de l'acquittement du docteur Nicolas BONNEMAISON. Un avis partagé y comprit au sein des catholiques ou l’IFOP avait mesuré leur opinion pour Pèlerin et 59 % des pratiquants se déclarés en faveur la mise en place de la légalisation de l'euthanasie.
Ainsi sur la question de l’« exil » de certains Français en Suisse pour bénéficier d’un suicide assisté, 94 % comprennent cette démarche et 92 % pensent que cela montre le caractère insatisfaisant de la loi Léonetti. Pas de consensus ?
Un choix qui divise !
La réalité est bien différente, face a une société pour la relation avec la mort a toujours été un sujet tabou, auquel s’ajoute par cette pratique celle d’un « permis de tuer » auquel beaucoup se refuse encore. Reste que la France devra comme la Belgique, la Hollande, ou d’autre pays de l’Europe du nord trouver une réponse ou comme l’indique le CISS, que « l’expression et le respect de la volonté de la personne malade ».
Pour preuve chez les électeurs de 2012 de François Hollande, ils sont 98 % à demander sa légalisation. 100 % chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, 99 % chez les électeurs de François Bayrou, 98 % chez les électeurs de Marine Le Pen, 95 % chez les électeurs de Nicolas Sarkozy. Pas de consensus ?
L’ADMD qui voit dans là aussi un manque d’écoute des concitoyens par les politiques. Ils seraient en effet 40 % à renoncer à leur vote en faveur d’un candidat proche de leur sensibilité, mais qui se déclarerait opposé à la légalisation de l’euthanasie. 47 % des sympathisants du Front de Gauche, 39 % des sympathisants du PS, 33 % des sympathisants de l’UMP et 44 % des sympathisants du FN.
Pour le droit a une liberté ultime…
Dans une campagne réalisée par l’agence TwinckleTwinckle et publiée dans Libération du 29 octobre, l’ADMD appelle François Hollande à entendre les Français et à mettre en œuvre sa proposition 21. Pour qu’enfin la France ait une loi comme elle existe en… Hollande depuis 2001.
C’est aussi ce qui sera demandé par l’association à l’occasion de la 7e Journée mondiale pour de droit de mourir dans la dignité, le dimanche 2 novembre, lors d’un rassemblement sur la place de la République, à Paris (16 h), en présence de nombreuses personnalités, et lors de manifestations ce même jour dans toute la France.
Une décision toujours en attente !
Au final si le consensus commence faire son chemin, le chemin lui reste encore d'être long pour les pro-euthanasie. Annoncé à plusieurs reprises, un projet de loi sur la fin de vie pourrait être déposé au Parlement autour du mois de mars 2015, selon des sources politiques.
En janvier 2014, le président avait souhaité qu'un nouveau texte pour dépasser la loi Leonetti puisse être mis au point "sans polémique, sans divisions, simplement dans l'idée qu'un changement est possible pour rassembler toute la société".
Reste projet ou proposition de loi rien n'est encore réellement décidé, simplement une hypothèse...
Stéphane LAGOUTIÉRE
Renseignement Complémentaire : Le regard des Français sur la fin de vie Annexe Etude IFOP
- Détails
- Catégorie : STATISTIQUES -- SONDAGES
Dans une société ou la communication rytme souvent avec apparence, les idées sur la personne handicapée restent nombreuse. L’handicap réduit souvent au seul fauteuil ou a la canne blanche…Une conception commune à de nombreux pays percevant le handicap ou la personne comme un frein face a des perceptions et des idées reçues ! Refusant de voir la personne l’être humain face a ces innombrables diversités.
Afin d'interpeler le grand public sur les préjugés liés au handicap et lutter efficacement contre les discriminations, l’agence E&H LAB lance sa nouvelle campagne intitulée "Piétinons les préjugés". Ce sondage anonyme est une étape importante de ce projet. Une campagne dont ces concepteurs affirment vouloir créer de nouvelles connexions et de rencontre entre des personnes appartenant a des milieux culturels et sociaux différents.
Un projet mis en œuvre par Deza Nguembock, femme entrepreneure d’origine camerounaise handicapée de naissance et qui a fondé l’agence E&H LAB. Qui explique que cette idée et né sur la base de « permettre à un plus grand nombre de personnes non concernées directement par la question du handicap de participer de manière spontanée, directe et palpable à la lutte contre les discriminations liées au handicap à travers un évènement fédérateur ».
Des participants qui au-delà de ce sondage, sont invités à piétiner les préjugés inscrits soit sous forme de tags éphémères sur la voie publique soit d’une installation sous forme de sol tactile ; puis à vivre une expérience unique et originale à l’intérieur d’une bulle artistique conçue avec des illustrations, des animations, des jeux interactifs, des textes et du son. Ce dispositif sera complété en 2015 par Monsieur Préjugés : une installation artistique qui se veut permanente.
Une campagne qui sera lancée officiellement demain, 7 octobre à Gentilly par une grande manifestation de street-art, pour toucher tous les publics et sera ensuite déployée dans de nombreuses communes en France, dont Paris très prochainement.
La Rédaction
- Détails
- Catégorie : STATISTIQUES -- SONDAGES
QualiTHravail : Un lieu d’étude sur la santé et la qualité de vie au travail des salariés handicapés
Face à des scandales qui ne cessent de répéter et des salariés en situation de danger pour leurs santés physiques et psychologiques, des initiatives voient le jour, mais pour quel résultat ? Ariane Conseil, cabinet spécialisé dans les questions de politique du handicap et de la santé et qualité de vie au travail (SQVT), a annoncé le lancement de 13 octobre prochain la première grande étude nationale au travers de l’Observatoire QualiTHravail.
Dans l’univers du travailleur handicapé
L’Observatoire QualiTHravail, est parti d’une idée selon les dirigeants, d'Ariane Conseil, celui d’ interroger les personnes en situation de handicap, qu’elles en aient le statut ou non, pour mesurer leur Santé et Qualité de Vie au Travail. L’objectif est de dresser un état des lieux dix ans après la loi du 11 février 20051 et de trouver de nouvelles pistes d’actions. Les résultats permettront de croiser des données individuelles (santé physique, mentale, sociale) et environnementales (facteurs de SQVT).
Une étude conçue sur la base d’études et d’échelles de mesure scientifiquement validées, L’Observatoire QualiTHravail® devrait être reconduit tous les deux ans à partir de cette année afin de constater son évolution.
Première édition de l'Observatoire QualiTHravail
QualiTHravail, s’adresse à toute personne en emploi dans le secteur privé ou public, profession libérale ou travailleur indépendant, invité à répondre à questionnaire disponible du 13 octobre au 31 décembre 2014 d’une vingtaine de minutes en moyenne. Sécurisé, confidentiel et accessible en ligne sur le site mis en place pour l’occasion, Il peut être rempli à partir d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un smartphone et satisfait aux conditions d’accessibilité numérique.
Les données seront traitées par des experts en statistiques. Les résultats de cette étude sont attendus au premier trimestre 2015 sur le site internet d’Ariane Conseil et seront accessibles à tous les participants.
Parole aux principaux intéressés !
Un projet innovant, car il reflète la possibilité pour les salariés quel qu’ils soient, d’exprimer pour la première fois globalement sur leur santé et de leur qualité de vie au travail au travers d’un questionnaire accessible, simple et anonyme.
Ou comme le confirme le Cabinet Ariane, « Parce qu’elles sont les premières concernées et donc les mieux placées pour exprimer leurs besoins concrets en termes de conditions de travail, elles pourront, en participant, contribuer de manière efficace aux réflexions nationales sur la prise en compte du handicap dans l’emploi ».
Un espace de contribution qui au-delà des questions liées au SQVT, pourront répondre à des questions ouvertes, bénéficiant ainsi d’un moyen d’expression libre et privilégié.
Des résultats aux bénéfices des employeurs
Le projet, qui a également pour objectif pour le cabinet de conseil Ariane, d’apporter aux employeurs du secteur public, privé ou associatif sont invités à rejoindre le projet des bénéfices quand a la gestion du personnel en situation de handicap. En s’appuyant sur un kit de communication qui leur sera offert, ils pourront ainsi relayer l’information à leurs collaborateurs et les inviter à prendre part au questionnaire.
Les employeurs participants bénéficieront directement d’éléments pour construire, alimenter, animer ou encore dynamiser leurs Politiques Handicap, Santé et Qualité de Vie au Travail. Ceux qui le souhaitent pourront obtenir des résultats spécifiques et affiner les constats via des ateliers de travail.
Stéphane LAGOUTIÉRE
1 Loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes
- Détails
- Catégorie : STATISTIQUES -- SONDAGES
Depuis 1984, date du transfert de compétence en matière d’aide sociale, leur cout n’a eu de cesse de progresser, représentant en 2008, 27.3 Mds en dépenses net, elle atteint en 2012, plus de 32,8 Mds €. Des sommes pour lequel la prise en charge des personnes en situation de handicap, enfant et adulte représentent la quatrième source des dépenses.
Ainsi selon l’enquête réalisée par le DREES, auprès des départements en France métropolitaine et sur les départements d’outre-mer au 31 décembre 2012. Des dépenses, dont 28 Mds€ soit 91 % sont repartie sur quatre catégories. 8,0 Mds€ nets pour les dépenses liées au RSA « socle » et « socle majoré », au RMI, aux contrats uniques d’insertion ainsi qu’aux CI-RMA et aux contrats d’avenir, incluant 7,1 Mds€ d’allocation.
La deuxième catégorie étant liée aux dépenses pour l’aide sociale à l’enfance pour un cout de 7 Mds €, arrive l’aide aux personnes âgées dont le cout ne cesse de progresser chaque et atteint la somme de 6,9 Mds € net pour l’aide sociale aux personnes âgées avec notamment les frais liée a l’APA. Enfin les personnes en situation de handicap pour un montant de 6,1 Mds€ nets.
Les départements d’outre-mer ont quant à eux consacré 1.89 Mds€ pour les dépenses nettes liées au RSA, au RMI, CI-RMA et aux contrats d’avenir, dont 1.8 Mds€ d’allocation 280 M€ pour l’aide sociale aux personnes âgées. L’aide aux personnes en situation ne représentant que 126 M€ et 219 M€ pour l’aide sociale à l’enfance.
Les dépenses d’aide sociale aux personnes handicapées
Représentant 0 Mds€, en 0000, elles ont atteint en 2012 un montant net de dépense, 6.1 Mds € soit une progression l’enquête par la DREES, de 2.5 % et concernent 362 500 personnes en moyenne annuelle, dont plus de la moitié (56 %) ont bénéficié d’une aide à domicile via l’ACTP, la PCH ou les aides ménagères, et 44 % d’un accueil familial ou en établissement. Néanmoins, les montants d’aide moyens étant bien inférieurs à domicile, les dépenses au titre de l’aide à l’accueil sont largement prépondérantes (76 % des dépenses). Ces dernières s’élèvent à 5,0 Mds €, en 2012, soit une augmentation de 2,8 % entre 2011 et 2012.
Les dépenses brutes en faveur des personnes handicapées vivant à domicile ont connu une croissance forte ces dernières années, de l’ordre de 43 % depuis 2008 ; soit une progression moins importante que celle du nombre de bénéficiaires des allocations correspondantes. Ces dépenses atteignent 1,5 Mds €, en 2012 ; elles sont constituées à 96 % de la PCH et de l’ACTP.
Les dépenses à domicile hors ACTP et PCH, restent marginales soit 54 M€ en 2012, représentent 4 % des dépenses d’aide à domicile aux personnes handicapées, soit moins de 1 % de l’ensemble des dépenses d’aide sociale.
La substitution entre ACTP et PCH se poursuit
Entre 2011 et 2012, les dépenses afférentes à la PCH et l’ACTP pour les personnes de moins de 60 ans ont augmenté de 4 %. La baisse des dépenses d’ACTP pour les personnes de moins de 60 ans soit 359 M€ en 2012, soit -8 % est en effet plus que compensé par la hausse de celles relatives à la PCH avant 60 ans qui représente 1.1 Mds€ en 2012, soit +8 % en un an. Toutefois, cette hausse est plus modérée que celle enregistrée l’année 2011 (+12 %).
L’action sociale facultative des communes et des intercommunalités
A noter également la parution d’une enquête le même jour sur l’action sociale des communes et des intercommunalités aujourd’hui qualifiée de facultative, au sens où elle dépasse le contour des aides sociales obligatoires. De ce fait, ses objectifs, son périmètre d’intervention ou encore ses modalités d’organisation varient fortement selon l’histoire des communes ou intercommunalités, les caractéristiques de leur territoire et de leurs approches de l’action sociale. Ces approches peuvent relever de l’assistance individuelle, de l’action à destination d’une population ciblée, ou d’une politique territoriale plus globale.
L’enquête qualitative réalisée auprès d’élus, de directions en charge de l’action sociale et de directeurs de centres communaux ou intercommunaux de l’action sociale dans un échantillon de collectivités locales (communes, intercommunalités, départements) met également en évidence les nombreux et complexes partenariats qui sous-tendent l’action sociale des communes : avec l’intercommunalité, le département, l’État, la CAF, le tissu associatif…
Dans ce contexte, les outils de pilotage et d’évaluation de l’action sociale locale, comme les analyses de besoins sociaux (ABS) que sont tenus de réaliser les CCAS, semblent essentiels, mais sont à développer pour mieux répondre encore à la demande sociale.
La Rédaction
- Détails
- Catégorie : STATISTIQUES -- SONDAGES
En 2008, 10 millions de personnes ont des problèmes d’audition. La moitié ont des difficultés dites « moyennes à totales » qui limitent leur capacité à suivre une conversation.
Une partie d’entre elles cumulent ces problèmes d’auditions à d’autres limitations (motrices, intellectuelles, psychiques, cognitives ou visuelles). La Drees* vient de rendre publics les résultats détaillés sur la participation au sein de la société des personnes ayant des problèmes auditifs.
Une étude réalisée par Laurence Haeusler, Thibaud de Laval et Charlotte Millot, qui fait l’analyse de ses difficultés au sein de la vie familiale, de la vie professionnelle, des loisirs…, leurs difficultés dans la vie quotidienne et les aides dont ils bénéficient comme notamment les aides humaines, techniques et financières.
En 2008, 10 millions de personnes rencontraient des problèmes d’audition, rapporte cette étude. La moitié avaient des difficultés d’écoute qualifiées de « moyennes à totales », limitant leur capacité à suivre une conversation. Une partie d’entre elles cumulaient de surcroît ces problèmes d’audition à d’autres limitations (motrices, intellectuelles, psychiques, cognitives ou visuelles).
L’audition en mal d’équipement…?
Les auteurs qui se sont intéressés également dans ce document entre autres aux taux d’équipement des malentendants. Ceux-ci révèlent qu’en 2008, « 20 % des personnes ayant des limitations fonctionnelles auditives moyennes à totales seraient équipées d’un appareil, soient entre 1 et 1,2 millions de personnes, toujours en 2008.
Le fait que les personnes n’ayant qu‘une limitation fonctionnelle auditive légère (LFA) ne soient jamais équipées est une conséquence du mode de construction de l’échelle de gravité, dans laquelle le fait de porter un appareil auditif entraînait presque toujours un niveau de LFA moyen au minimum.
Si l’on prenait en considération les personnes ayant des LFA légères, le taux d’équipement serait de 10,7 %. Par ailleurs, 2 030 000 personnes ne portent pas d’appareil, mais en auraient besoin, soit 37 % des personnes ayant des limitations fonctionnelles auditives moyennes à totales. »
Cette étude nous renseigne également sur le fait que « 90 % des personnes ayant des limitations fonctionnelles auditives moyennes à totales déclarent au moins une déficience autre qu’auditive (contre 63 % dans l’ensemble de la population). Une partie de ces déficiences est liée à l’âge de cette population. Si l’on standardise le taux global de déficiences associées par âge et sexe, il se rapproche sensiblement de la moyenne, passant de 90 % à 77 %.
(...) Les déficiences motrices concernent la moitié des personnes souffrant de LFA sur une moyenne totale. Ces déficiences sont principalement constituées par deux problèmes courants, dont la gravité peut être très variable, les gênes articulaires et la limitation de force musculaire. »
Les auteurs précisent que « Si l’on exclut les déficiences visuelles de type « difficulté pour voir de près ou de loin, mais ni aveugle ni malvoyant », qui concernent plus d’une personne sur deux, 68 % des personnes ayant des limitations fonctionnelles auditives sur moyennes totales déclarent une déficience non auditive, soit deux fois plus que l’ensemble de la population (37 %).
Les personnes ayant des limitations fonctionnelles auditives ont aussi plus souvent des déficiences psychiques, intellectuelles ou cognitives. Les moins de 20 ans sont plus particulièrement concernés par ce type de déficiences.
Les déficiences psychiques les plus fréquentes sont les troubles anxieux, deux fois plus fréquents que dans l’ensemble de la population, même après standardisation par l’âge, ainsi que les troubles de l’humeur. Les forts taux de troubles anxieux chez les déficients auditifs sont présentés par de nombreuses autres études, dont les travaux de l’IRDES.
Environ 330 000 personnes ont à la fois des troubles de langage et des problèmes auditifs, soit 6 % des personnes ayant des LFA moyennes à totales. Parmi elles, 20 000 sont totalement muettes. La déficience de parole est très spécifique aux personnes ayant des limitations auditives très graves à totales : 20 % d’entre elles ont des troubles de la parole.
Sur les 5 millions de personnes ayant des LFA moyennes à totales, 6 000 sont totalement aveugles et 110 000 sont malvoyants. Cette deuxième perte sensorielle limite leur utilisation de certaines aides techniques, comme les sonnettes lumineuses. »
Une étude répartie en sept chapitres
- La première partie de ce rapport présente la mesure des limitations fonctionnelles auditives à travers l’enquête Handicap-Santé. Nous présentons le mode de repérage de la limitation fonctionnelle auditive et de son niveau de gravité.
- L’échelle de gravité sera comparée aux résultats obtenus dix ans plus tôt lors de l’enquête Handicaps-Incapacités-Dépendance (HID). Les taux de prévalence selon la gravité du problème auditif sont également comparés à ceux observés dans
différentes études publiées sur ce thème sur des données françaises et étrangères.
- La deuxième partie est consacrée à l’étude des autres déficiences et limitations fonctionnelles associées aux limitations fonctionnelles auditives, et au dénombrement des populations selon, à la fois, le niveau de limitations de l’audition, une fois tenue compte des corrections apportées éventuellement par l’appareillage, et le niveau des autres limitations fonctionnelles.
- La troisième partie est consacrée à l’impact des déficiences auditives sur la vie quotidienne. L’approche retenue consiste à essayer d’évaluer les conséquences des limitations fonctionnelles auditives « à niveau constant d’autres limitations fonctionnelles » sur les capacités à réaliser les activités courantes.
- La quatrième partie présente le taux de recours à l’appareillage auditif et aux implants, ainsi que les autres aides techniques spécifiques aux personnes sourdes ou malentendantes.
- La cinquième partie s’intéresse aux aides humaines des personnes vivant à domicile.
- La sixième partie étudie la participation sociale en cas de problèmes auditifs, à travers l’étude du niveau de diplôme le taux d’emploi, la vie affective et la fréquence des relations sociales. Une partie est d’ailleurs spécifiquement consacrée aux loisirs et aux activités associatives.
- Enfin, la dernière partie propose une étude de la reconnaissance administrative du handicap lié aux limitations fonctionnelles auditives.
La Rédaction
- Détails
- Catégorie : STATISTIQUES -- SONDAGES