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Diabète une femme analysant son taux de sucres L'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a annoncé avoir mené une mission d'évaluation transversale de la politique de santé publique relative à la prise en charge du diabète, devenue en 2010 la première des maladies chroniques en France avec trois millions environ de personnes atteintes. La mission observe que le coût du diabète progresse ces dernières années à raison 1 Md€ par an, et ce en dépit des actions volontaristes des pouvoirs publics et de l'assurance maladie, mises en place depuis plus de dix ans. Une situation étudié dans un rapport de Danièle JOURDAIN-MENNINGER, Annick MOREL et le Dr Gilles LECOQ.

Au-delà de stratégies de dépistage ou de prévention spécifiques qui gagneraient à être améliorées, IGAS, estime que cette pathologie chronique, comme toutes les autres, questionne le système de soin de premier recours sur son organisation et son efficacité à accompagner des patients au long cours, notamment par l'éducation thérapeutique (ET), mais aussi le rôle de l'hôpital et son articulation avec la ville. Cette réflexion est complétée par une analyse de l'accessibilité de certains actes en ville ainsi que de la qualité et sécurité des antidiabétiques oraux.

Au-delà de cet élément essentiel, le rapport insiste, en matière de prévention ou d'éducation thérapeutique, sur la recherche d'une hiérarchisation des besoins, d'un ciblage des actions et d'une adaptation des outils. Est soulignée la nécessité d'optimiser les ressources hospitalières et de renforcer l'accessibilité de certains actes ou prestations (ophtalmologistes, podologues) dispensés en ville. La mission attire en outre l'attention sur les problèmes de sécurité à long terme des nouveaux antidiabétiques oraux.

La mission qui observe notamment que le coût du diabète progresse ces dernières années à raison d'un milliard d'euros par an, et ce en dépit des actions volontaristes des pouvoirs publics et de l'assurance maladie, mises en place depuis plus de dix ans. Plusieurs points faibles sont relevés par l'Igas : isolement et insuffisante formation des médecins, rémunération à l'acte inappropriée pour faire de l'éducation thérapeutique, absence de suivi actif des patients. Conséquence: malgré les efforts déployés ces dernières années, «la fréquence et la gravité des complications ne diminuent pas», constatent le Dr Gilles Lecoq, Danièle Jourdain-Menninger et Annick Morel, auteurs du rapport.

Le rapport évoque enfin les pistes d'amélioration de l'organisation du dépistage et des soins relatifs au diabète de type 1 chez l'enfant : information de la population et formation des personnels médicaux à l'identification des premiers signes de la maladie ; concentration de l'offre hospitalière diabéto-pédiatrique.Un rapport se concluant par une série de recommandations figurant en fin du rapport.

La Rédaction

Pour aller plus loin : Rapport sur le Diabète Tome I  (PDF)  Rapport sur le Diabète Tome II Annexe (PDF)

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