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Nicolas FARGETTE en garde à vue pendant six heures pour avoir dénonçé l'internement de son frère

Nicolas FARGETTE sur la facade de la prefecture du Jura contre l internerment de son frere DimitriAprès plusieurs mois de protestation et sans réponse de la part de la préfecture où il s'était enchaîné en septembre dernier. Nicolas FARGETTE est monté sur la façade de la préfecture du Jura, ce lundi, brandissant deux banderoles dont l'une disait : « Je suis Dimitri, libérez-moi...», et l'autre aux couleurs de la République française où la devise républicaine, remplacée par « Attaché, drogué, condamné ». Dénonçant l'internement de son frère à Sarreguemines, depuis l'été dernier. Une garde a vue dénoncé par le Collectif d'Associations d'Aide et de Défense des Personnes en situation de handicap.

Une affaire qui aura débuté il y a près de trois mois. La famille avait alors en juillet dernier dénoncé le transfert de Dimitri, âgé de 35 ans, handicapé mental, à Saint-Ylie à Sarreguemines en Moselle, sans le consentement de sa famille. Une décision prise par  l'hôpital psychiatrique où il avait été placé à l'âge de 18 ans, et dont la famille se trouvait en conflit avec eux depuis plusieurs mois.

Un collectif pour lequel, « l'aggravation de l'état du jeune homme » ainsi que « la sur médicamentation au lieu d'une prise en charge éducative adaptée ». Une décision incompréhensible selon le communiqué puisque la famille  ne fait que réclamer que le respect de ses droits fondamentaux tel que le prévoit la législation en cours ». Une demande qui avait fait l'objet d'une manifestation de soutien en juin dernier à Lons-le-Saunier.

Cette nouvelle action de Nicolas FARGETTE ne sera resté que 30 minutes avant d'être déloger par les policiers sous l'œil ébahi des badauds, n'est que le résultat de l'inaction d'un gouvernement, mais aussi des autorités locales, espérant défendre les droits de son frère et alerter l'opinion publique, Une preuve aussi que les quelques millions d'euros promis par Ségolène NEUVILLE, il y a quelques semaines pour la création de places, sera loin de satisfaire les besoins.

Un comportement dont le frère de Dimitri voulait alerter le Préfet sur une expertise psychiatrique réalisée début octobre par un psychiatre indépendant de Strasbourg, qui concluait que Dimitri n'avait pas sa place dans l'unité de Sarreguemines, réservée aux patients difficiles, mais dans un MAS.

Nouvelle décision en novembre ou grève de la faim...

Il est certain que la famille n'en restera pas là. Nicolas parle déjà d'une grève de la faim pour parvenir à son objectif : changer Dimitri d'établissement. Une commission d'experts psychiatres de l'UMD de
Dimitri et son frere Nicolas FARGETTE au centre son fils Sarreguemines se réunira le 8 novembre prochain pour décider de son retour ou non dans le Jura

« les droits des personnes handicapées foulés aux pieds »

Le collectif qui rappelelle qu'au « mois de septembre 2015 déjà la Famille d'un jeune autiste de 16 ans s'était exilée de France pour fuir un internement forcé ». Une situation dénoncée par le dépôt auprès des députés d'un livre par l'Unapei.

Un collectif qui a interpellé directement Mme Marisol TOURAINE, ministre de la Santé et Mme Ségolène NEUVILLE, Secrétaires d'État en charge du handicap « à se saisir de ce dossier afin d'apporter une réponse en conformité à l'appel de l'ONU "la dignité doit prévaloir" ». Et d'exiger une prise de position on ne peut plus claire de notre gouvernement sur les mesures qu'il entend prendre afin que les droits des personnes en situation de handicap cessent d'être foulés aux pieds. « Ne laissons plus les familles se mettre en danger dans ce type d'action, faute de pouvoir se faire entendre autrement » conclut le responsable du collectif.

Stéphane LAGOUTIÉRE

Catégorie : SOCIÉTÉ & FAITS-DIVERS
Publication : 27 October 2015

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