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Handicap, dépendance et pauvreté les Français solidaires des plus vulnérables

Graphique DREES sur l avis des francais de l inclusion des personnes handicapees dans la societeAlors que le froid sévit partout en France, et que parmi eux se trouvent nombre de personnes en situation de handicap provenant des sources migratoires. La DREES vient de publier pour 2015 un nouveau baromètre d’opinion. Si la majorité d’entre eux soutiennent l’État dans sa mission de solidarité il juge néanmoins le système le coût trop excessif. Des Français partagés entre le maintien du niveau des dépenses de protection sociale et la réduction des déficits publics. Ils sont néanmoins près de 80 % à penser qu’il pourrait servir de modèle à d’autres pays. Une étude réalisée par Étienne Perron-Bailly.

Les Français favorables à une solidarité renforcée...
Malgré cette préoccupation de réduction des déficits, la solidarité des Français envers les personnes en situation difficile reste très marquée. Ainsi, une majorité souhaite que le revenu de solidarité active (RSA) soit augmenté. Toutefois, son financement pose question, tout comme celui de la prise en charge publique de la dépendance des personnes âgées.

Ainsi le principe d’un minimum social plus élevé que le RSA pour les personnes dépendantes ou atteintes de handicaps est très largement approuvé. Pour les Français interrogés déclarent apporter une aide aux personnes dépendantes, le Baromètre révèle le manque de reconnaissance ou d’aide financière et matérielle de la part des pouvoirs publics. Une situation mise en avant par bon nombre d’association, comme lors de la journée nationale des aidants ou encore avec le lancement d’une pétition.

85 % favorable a revenu minimum pour le handicap...
Moins de la moitié des Français (44 %) pensent que la société se donne les moyens d’intégrer les personnes handicapées. Des Français qui sont ainsi largement favorables à une solidarité renforcée envers ces derniers. 85 % jugent qu’il est normal qu’une personne handicapée ait un revenu minimum supérieur à une personne non handicapée, contre 15 % pour qui les minima sociaux devraient être les mêmes, que la personne soit handicapée ou non.

Un minimum social qui existe aujourd’hui à travers l’AAH dont le nombre d’allocataires fin 2015 le nombre en France métropolitaine était de 1 060 000 bénéficiaires dont le montant maximum était d’un peu plus de 800 euros pour une personne seule sans ressources, soit un montant supérieur à la plupart des minima sociaux.

Des Français qui estiment toutefois pour 54 % d’entre eux que cette solidarité doit permettre uniquement de compenser les surcoûts liés au handicap devraient être réservés aux seules personnes disposant de faibles revenus. Il serait donc plus nettement partagé sur l’attribution d’aides à toutes les personnes handicapées, quel que soit leur revenu !

En pratique, hormis l’AAH qui est un minimum social, la principale prestation pour compenser les surcoûts liés au handicap, la prestation de compensation du handicap (PCH), est versée sans condition de ressources aux personnes ayant des difficultés dans la réalisation d’activités quotidiennes, âgées de moins de 60 ans au moment de la première demande, résidant en France, mais est légèrement modulée selon le revenu. Si les ressources annuelles duGraphique DREES sur l avis des Francais sur la scolarisation des enfants handicapes en milieu ordinaire ménage dépassent un seuil 26 500 €, une participation est demandée au ménage, équivalent à 20 % du montant de la prestation.

La nécessité d’une prise en charge scolaire...
Une étude qui montre également l'existence d'une discrimination dans les formes existentielles de handicap, car si la majorité des Français soutiennent la scolarisation en milieu ordinaire des enfants handicapés, celle-ci concerne avant tout les enfants en fauteuil où 71 % sont même « tout à fait d’accord », un taux qui descend a 44 % pour les enfants aveugles ou les sourds. A contrario celle concernant les déficiences mentales ou cognitives proposées dans le questionnaire (trisomie ou autisme), les Français sont moins favorables à une scolarisation en milieu ordinaire, bien que cette opinion reste majoritaire : 65 % prônent une inclusion des enfants atteints de trisomie et 62 % sont favorables à celle des enfants autistes (et seulement 32 % et 29 % respectivement sont « tout à fait d’accord ».

Reste qu’aucun d’eux ne peut et ne doit être écarté comme le regrette l’Unapei lors d’un de ces premiers communiqués son nouveau Président, X. Des milliers d’enfants écarté de l’école ou contraint à un exil forcé en Belgique. Une situation que n’aura pas résolue malgré les promesses le Président François HOLLANDE. Des chiffres qui confirment encore et toujours la peur existentielle des Français concernant le handicap mental ou psychique.

Stéphane LAGOUTIÉRE

Source : DREES / Étienne Perron-Bailly Janvier 2017

Catégorie : SOCIÉTÉ & FAITS-DIVERS
Publication : 20 January 2017

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