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Le bruit facteur de stress dégrade la productivité au travail des Français selon l’association JNA

Un homme souffrant du bruit dans son entrepriseCommencé le 23 octobre cette semaine du bruit a travail qui se termine le 28 octobre dont les organisateurs l'association JNA, à voulu une nouvelle fois pour cette 2e édition alertée les pouvoirs publics sur l’impact santé du bruit au travail, bien en dessous des seuils réglementaires, en présentant la derniere étude réalisé par IFOP. L’association qui demande la création d’une commission interministérielle afin de le considérer parmi les enjeux majeurs de ce XXIe siècle. Car selon ces experts « le bruit ne tue pas directement », ces capacités de production sont « elles réduites auquel s’ajoutent les coûts santé en matière de finances publiques et de pertes financières invisibles au sein de l’ensemble des entreprises ».

Le bruit facteur de perte productivité et de stress…
Ils seraient environ six millions de Français en activité à perdre plus de 30 minutes de temps de travail par jour soit un 1 actif sur 5 en poste, à cause du bruit et des nuisances sonores perdent individuellement au moins 120 h par année de travail. Selon l’étude menée du 17 au 20 octobre 2017, le bruit et les nuisances sonores au travail sont non seulement toxiques et pathogènes, mais ils sont également source de perte de productivité et par voie de conséquence de pertes financières substantielles pour l’entreprise. Une perte qui représenterait une perte de productivité d’environ 23 Mds€. Une estimation d’un cout qu’avaient confirmé des études en 2008 avec un coût horaire moyen à 32 €. Ainsi, 3 840 € par actif en poste de travail, puis en 2014 par l’INSEE.

Un an plus tôt, l'enquête « Nuisances sonores et impacts santé » révélait que 8 salariés sur 10 se disaient affectés par le bruit sur leur lieu de travail. À noter que cela ne concernait pas uniquement les salariés du BTP : cette nouvelle enquête met en avant que 1 actif sur 5 en poste dont 29 % d’entre eux sont des moins de 35 ans et 32 % des cadres et professions intellectuelles supérieures. Une perte de temps se retrouve principalement chez les plus jeunes (moins de 35 ans) et à 55 % chez les cadres et professions intellectuelles.

A contrario le fait d’être plus exposé au bruit n’aura pas automatiquement pour conséquence de perdre plus de temps. Ainsi si 88 % des ouvriers interrogés sont exposés au bruit (contre 79 % au global), ils ne sont que 27 % a reconnaitre cela comme une perte de temps (contre 42 % au global). Une catégorie de salariés, souvent amenés à travailler en extérieur, et qui a probablement davantage intégré cette contrainte comme faisant partie de son environnement de travail comme ceux travaillant dans le BTP. À noter que les populations rencontrant le plus ce problème sont les travailleurs en région A la question Au final diriez vous que le bruit et les nuisances au travail portent atteinte à votre efficacitéparisienne (57 % soit +5 points par rapport à la moyenne) et les ouvriers (60 %, +8 points).

Un cout santé et social élevé…
Autre enseignement corroborant ce constat d’impact négatif du bruit et des nuisances sonores sur sa productivité, 81 % considèrent qu’ils peuvent entraîner une perte d’attention tandis que plus des deux tiers (67 %) pointent des conséquences à plus long terme, allant jusqu’à mettre en avant le risque d’une certaine lassitude à l’égard de leur travail. Des conséquences sur la santé qui se feront sentir en termes de coûts de santé publique liés aux surdités professionnelles estimées à 100 000 € par individu déclaré selon l’assurance maladie.

Auquel il faut ajouter les coûts insidieux connexes, faisant référence a la très importante consommation par les Français d’anxiolytiques et de somnifères. « Une part des arrêts de travail pourrait provenir de ces effets pernicieux du bruit », précise JNA. Auquel s’ajoutent enfin les pertes financières des entreprises liées à l’impact sur l’efficacité individuelle et collective des équipes dans les entreprises.

La décision revient au politique…
Un résultat qui certes pourrait sembler pessimiste, mais pour lequel l’association JNA affirme que la société française dispose de moyen d’action. « La santé auditive offre une nouvelle clé d’analyse et de compréhension. Elle offre notamment la possibilité d’optimiser les politiques de qualité de vie, de bien-être et de santé au travers d’un dialogue social gagnant-gagnant ». Un choix de société insiste JNA qui revient aux politiques et aux chefs d’entreprises afin que celui-ci puisse « contribuer à affirmer les valeurs humanistes du pays ». Nos gouvernants politiques et économiques seront-ils prêt a vouloir investir la question reste ouverte !

Stéphane LAGOUTIERE

Stéphane LAGOUTIÉRE

Sources : JNA / IFOP / INSEE

Échantillon de 708 personnes, représentatif de la population française active en poste de 18 ans et plus. La représentativité de l'échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, catégorie socio-professionnelle) après stratification par région et catégorie d'agglomération. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI - Computer Assisted Web Interviewing) du 19 au 21 septembre 2017.

 

Catégorie : SOCIÉTÉ & FAITS-DIVERS
Publication : 26 October 2017

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