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Pacte Croix-Rouge 2018 : « Un enfant handicapé est avant tout un enfant ! » le bonheur doit être possible tous !

Un jeune enfant en situation de handicap moteur en compagnie de son assistante de vie scolaire « Toutes les personnes en situation de handicap appartiennent à notre communauté, elles doivent pouvoir en partager le patrimoine comme tout citoyen : école, culture, art, communication, emploi…», insiste la Croix Française. C’est le message qu’elle souhaite faire passer dans la 3e édition de son Pacte Santé qui a pour thème « Enfance et Handicap » âgé entre 0 et 12 ans, qui sont « l’avenir de demain » et celle d’une société ou moins l’espérer « plus inclusive et participative ». Un pacte réalisé à partir d’une enquête réalisée avec l’Institut CSA sur la perception du handicap auprès du grand public et des parents d’enfants en situation de handicap réalisée en décembre 2017 et janvier 2018(1).

Un communiqué dans lequel le Pr Jean-Jacques ELEDJAM, président de la Croix-Rouge française résume l’objet de l’édition 2018 de se Pacte Santé de la Croix-Rouge française, qu’« Un enfant en situation de handicap est avant tout un enfant ! », la société a donc pour obligation de « Construire ensemble les conditions d'une société qui accueille les différences et favorise la participation de chacun. Nous ne devons pas nous habituer aux discriminations qu’ils vivent, elles doivent continuer à nous indigner, nous pousser à agir ».

Des obstacles encore trop nombreux…
La Croix-Rouge française qui met en lumière les obstacles encore trop souvent rencontrés par ces enfants et leurs familles et témoigne de leur formidable énergie et des actions menées chaque jour par l’ensemble des acteurs. Au travers de ce pacte, la Croix-Rouge française porte des actions fortes, concrètes et citoyennes rédigées avec les enfants, les parents, les fratries, les professionnels, répondant ainsi parfaitement aux besoins de chacun. Affirmant pour objectif visez « avant toutes les conditions une enfance heureuse » se focalisant sur les forces plutôt que sur les déficiences. « Pour cela, elle doit pouvoir offrir des émotions, des jeux, des rires, du bien-être, une relation empathique, un accueil inconditionnel dans les dispositifs de la petite enfance, à l'école, en centre de loisirs…», indique le communiqué.

Des inquiétudes trop importantes…
Un pacte 2018 qui rappel que « trop souvent, le regard porté sur un enfant en situation de handicap s’appuie sur les difficultés liées au handicap avant même de voir l'enfant qu'il est ». Parmi les sujets d’inquiétudes celui dont le le défenseur des droits revient lui-même régulièrement celle du respect des droits spécifiques au regard de leur situation singulière et notamment ceux de bénéficier d'interventions spécialisées et précoces afin de les aider à développer des compétences favorisant leur autonomie.

Il aspire a favorisé au développement du droit à communiquer et ce même si le langage verbal ne leur est pas accessible comme cela peut être le cas avec la communication alternative et améliorée. Tout comme celui de bénéficier d'un accompagnement adapté dans leur scolarité, à être soigné et bénéficier d'un soutien continu lorsqu'ils en ont besoin.

Un pacte qui n'oublie pas les enfants trop souvent victimes de dispositifs cloisonnés, tels que les enfants en situation de handicap relevant de la protection de l'enfance ou vivant dans la précarité. IlGraphique Enquête Enfance Handicap Ce que pense le grand public ce que vivent les parents s’interroge également sur les besoins des parents et de la fratrie en termes de soutien et d'appui, mais également en valorisant leur expertise. Enfin, parce que ce sont des acteurs majeurs, le Pacte Santé 2018 celui-ci alerte sur la nécessité d'une meilleure formation des professionnels, une formation qui est encore trop en retrait face aux défis qu’il reste encore ensemble à relever.

Les français, il en pense quoi ?
La Croix-Rouge française a également mené l'enquête (avec l'institut CSA) sur la perception du handicap auprès du grand public, croisant son regard avec celui des parents d'enfants handicapés. La réalité des réponses est flagrante le grand public comme ont pouvait s’y attendre et a mille lieux de ce que vivent chaque jour les parents.

Ainsi 44 % des Français pensent que le diagnostic chez l’enfant potentiellement concerné par un handicap est réalisé dès la naissance. En réalité, près d’un enfant sur deux (48 %) est diagnostiqué après ses 2 ans. Et suite au diagnostic, seuls 25 % des enfants en situation de handicap bénéficient d’un accompagnement dès l’annonce de leur handicap.

En matière d’enseignement, près d’un quart des Français ne savent pas que la scolarisation est obligatoire pour un enfant en situation de handicap, tout comme pour tout autre enfant. Dans les faits, 84 % des enfants en situation de handicap sont scolarisés, mais tout juste la moitié (51 %) est scolarisée toute la semaine (5 jours).

Et d’ailleurs, un tiers (33 %) des parents ne se déclare pas satisfait des conditions de scolarisation de leur enfant, considérant notamment (64 %) que les professionnels ne sont pas suffisamment formés à l’accueil du handicap de leur enfant.

En dehors de l’école, plus d’un parent sur trois (35 %) estime que son enfant n'est pas bien accueilli en centre de loisirs, un sur quatre (25 %) fait le même constat pour les transports en commun, et un sur cinq (21 %) pour les restaurants. Six Français sur dix (63 % et 60 %) partagent cette opinion sur les centres de loisirs et les transports en commun, un sur deux (51 %) pour les restaurants.

Le chemin reste encore long…
Avec comme principale difficulté à laquelle se sentent confrontés les parents est bien la projection dans l’avenir (48 %), tandis que le grand public identifie plutôt l’absence d’aides adaptées (37 %). En dehors de l’école, plus d’un parent sur trois (35 %) estime que son enfant n'est pas bien accueilli en centre de loisirs, un sur quatre (25 %) fait le même constat pour les transports en commun, et un sur cinq (21 %) pour les restaurants. Six Français sur dix (63 % et 60 %) partagent cette opinion sur les centres de loisirs et les transports en commun, un sur deux (51 %) pour les restaurants.

Des chiffres qui démontre au travers de ce pacte, la nécessité pour la Croix-Rouge française de porté « des actions fortes, concrètes et citoyennes et invite au travers de ses recommandations tous les acteurs à s'engager ensemble pour une société plus juste » insiste le Pr. Jean-Jacques ELEDJAM

Stéphane LAGOUTIERE

Sources : Croix-Rouge Française

(1) Une enquête réaliser de façon anonyme et confidentielle auprès des parents d'enfants en situation de handicap afin de mieux connaître les difficultés auxquelles ils peuvent être confrontés au quotidien : détection et diagnostic du handicap, accès à un établissement d’accueil du jeune enfant, parcours scolaire, accompagnement médical, manière d’envisager l’avenir, etc. Un questionnaire adressé à tous les parents ayant un enfant handicapé, quel qu’il soit. Au total, ce ne sont 1170 parents qui ont répondu au questionnaire via un lien mis à disposition sur le site « Nous sommes là pour vous » de la Croix-Rouge française.

Catégorie : SOCIÉTÉ & FAITS-DIVERS
Publication : 23 April 2018
AssociationRapportEnfantsCroix Rouge françaisePolitique socialeJean-Jacques ELEDJAM

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