Décès Jacques CHIRAC : la France perd un défenseur et un réformateur du handicap
Frédéric SALAT-BAROUX, gendre Jacques CHIRAC a annoncé la mort de l’ancien Président de la République pendant douze ans, de 1995 à 2007, est décédé ce jeudi, à l’âge de 86 ans à la suite d'une longue maladie neurologique. Jacques CHIRAC qui aura été également deux fois Premier ministre, trois fois maire de Paris, chef de parti et ministre à plusieurs reprises. A l’annonce de son décès l’Assemblée nationale et le Sénat ont aussitôt observé une minute de silence. Jacques CHIRAC qui aura sans nul doute le Président préféré des français aura en 1975 en tant premier ministre voté la loi du 30 juin 1975 et sa reforme en tant que Président de la république du 11 fevrier 2005 sur l’égalité des chances destiné aux personnes en situation de handicap. Interrogé sur l'éventuelle tenue d'obsèques nationales pour Jacques Chirac, son gendre a également indiqué qu'aucune décision n'avait été prise pour l'heure sur ce point.
L'un des président préféré des Francais...
Né le 29 novembre 1932 à Paris, envisageant une carrière administrative, il intègre, en septembre 1951, l'Institut d'études politiques de Paris. Une période ou comme il le recontera lui-même, milite brièvement dans la mouvance du Parti communiste avec notamment le futur éditeur Christian BOURGOIS. Il vend L'Humanité rue de Vaugirard, et participe au moins à une réunion de cellule communiste. En 1952 il prend dans la foulée une année sabbatique pour parcourir les États-Unis. De retour en France, l’homme se fiance avec Bernadette CHODRON de COURCEL, rencontrée à Sciences Po qu’il épouse en 1956. Ils ont deux filles Laurence et Claude.
De retour de son service militaire en 1957, il reprend ses études à l'ENA dans la promotion Vauban, dont il sort dixième en 1959. Celle-ci étant détachée en Algérie par Charles de Gaulle entre le 17 avril 1959 et avril 1960, il est affecté en tant que « renfort administratif » auprès du directeur général de l'Agriculture en Algérie, Jacques Pélissier.
À son retour en France métropolitaine, Jacques Chirac est nommé auditeur à la Cour des comptes et devient maître de conférences à l'IEP de Paris. En juin 1962, il devient chargé de mission (pour la « construction, les travaux publics, et les transports ») auprès du Secrétariat général du gouvernement, puis au cabinet du Premier ministre, Georges Pompidou, dont il devient rapidement un fidèle partisan et collaborateur. Un an plus tard, il retourne à la Cour des comptes en tant que conseiller référendaire, mais ne tarde pas à s'engager en politique.
En 1965, il est élu conseiller municipal de Sainte-Féréole, en Corrèze, berceau des grands-parents maternels de sa mère. Un an plus tard, lors des élections législatives de 1967, Georges POMPIDOU l'envoie se présenter dans la circonscription d'Ussel (Corrèze), réputée être un bastion de gauche. Élection q’il l’emporte de justesse au second tour, face à Georges ÉMON, candidat du Parti communiste français. De 1967-1974 Jacques Chirac surnommé « mon bulldozer » par Georges POMPIDOU ou il nommé secrétaire d'État à l'Emploi. Entamant une longue carrière ministérielle qui continue dans tous les gouvernements successifs.
Plus jeune membre du gouvernement en 1967, l'une de ses premières réalisations étant la création de l'Agence nationale pour l'emploi. Durant mai 68, il joue un rôle capital lors des Accords de Grenelle et devient l'archétype du jeune énarque brillant. A partir de 1971 celui est nommé directement par l'Élysée, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des relations avec le Parlement avant de devenir en 1972 ministre de l'Agriculture et du Développement rural, dans le gouvernement MESSMER. Il s'y fait remarquer en obtenant massivement les voix des agriculteurs, base électorale importante qu'il conservera tout au long de sa carrière politique. Le 27 mai 1974, en raison de son rôle décisif dans son élection, Valéry Giscard D'ESTAING nomme Jacques CHIRAC Premier ministre. Poste qu’il quitte le 25 août 1976.
Ayant retrouvé sans difficulté son siège de député de la 3e circonscription de la Corrèze à l'élection partielle du 14 novembre 1976. Lors des assises nationales du parti à la Porte de Versailles à Paris le 5 décembre suivant, auxquelles participent 50 000 personnes, l'UDR se dissout pour donner naissance au Rassemblement pour la République (RPR). Jacques Chirac en est élu président à 96,52 % des voix. Nouveau mouvement qui devient bientôt une puissante machine électorale tant orientée contre l'opposition que contre les « Giscardiens ». L’ancien Premier ministre dénonce le « capitalisme sauvage » et affirme que les gaullistes ne doivent pas être confondus avec les « tenants du libéralisme classique » et la « droite » assimilée au giscardisme et au centrisme42. Il définit à cette époque le projet gaulliste comme la version française de la social-démocratie.
Jacques Chirac qui décide de quitter sa circonscription et annonce en janvier 1977 sa candidature à la mairie de Paris contre celle de Michel D'ORNANO, ministre RI en exercice proche du président de la République. Le 25 mars 1977, il devient le premier maire de Paris depuis Jules FERRY. Fort de ce succès à Paris, Jacques CHIRAC espère affirmer la place de son nouveau parti comme première force politique de la majorité lors des élections législatives des 12 et 19 mars 1978. Un pari qui ne sera que partiellement réussi et demeure toutefois en tête au résultat final des partis avec 154 députés, l'UDF 137, le PS 114 : en hausse de 12 sièges, et 86 pour le PC.
Le 7 juin 1979, l'organisation des premières élections européennes au suffrage universel direct lui donne une nouvelle fois l'occasion d'affronter les partisans du président de la République. Il prend ainsi lui-même la tête de la liste « Défense des intérêts de la France en Europe » et reprend le thème traditionnel gaulliste de l'« Europe des Nations ».
C'est alors un échec retentissant, ne réussissant pas à intéresser un électorat gaulliste très peu enthousiasmé par ce scrutin : sa liste n'arrive qu'en quatrième position avec seulement 16,31 % des suffrages et 15 sièges de parlementaire européen sur les 81 dont dispose la France, et est dépassé non seulement par Simone VEIL qui arrive en tête (27,61 %, 25 élus), mais aussi par les socialistes de François MITTERRAND (23,53 %, 22 sièges) et les communistes de Georges MARCHAIS (20,52 % et 19 élus).
L’homme qui annonce sa candidature le 3 fevrier 1981 a l’élection présidentielle. Une première candidature ou il aura attiré la méfiance de nombreuse personnalité du mouvement gaulliste. De plus, certains de ses proches, dont Bernadette CHIRAC, Jean de LIPKOWSKI ou Alain JUPPE estiment qu'il serait prématuré pour lui de se lancer déjà dans la bataille, d'autres comme Charles PASQUA ou Bernard PONS, le poussent au contraire à s'engager. Si cette première candidature était un échec avec l’élection de François MITTERRAND, celle-ci sera l’occasion de confirmer son statut de chef du parti gaulliste. Jacque CHIRAC est réélu en Corrèze une nouvelle fois au premier tour, mais plus faiblement qu'auparavant puisqu'il ne passe que de peu la barre de la majorité absolue (50,6 %), face à un jeune candidat socialiste tout juste sorti de l'ENA, François HOLLANDE, et à son adversaire habituel depuis 1976.
Le 16 mars 1986, lors des élections législatives à la proportionnelle, l'union RPR-UDF obtient deux sièges de plus que la majorité absolue (291 députés sur 577). Le FN 10 %, tandis que le PS baisse à 31 % et que le PCF obtient 10 %75. Le RPR est le premier groupe de la majorité avec 155 membres et apparentés, mais le deuxième de l'hémicycle, derrière le PS. Jacques Chirac, président du plus important parti de la majorité à l'Assemblée nationale, est nommé Premier ministre le 20 mars fonction qu’il assumera avec celle de Maire de Paris. C'est la première cohabitation entre un président de gauche.
Le 16 janvier 1988, Jacques Chirac annonce depuis l'hôtel Matignon qu'il se présente à nouveau à l'élection présidentielle. Au premier tour, le 24 avril, il obtient seulement 19,9 % des suffrages exprimés. Au soir du second tour de l'élection le 8 mai 1988, Jacques CHIRAC subit une nouvelle défaite assez importante en n'obtenant que 45,98 % des voix. Son camp est démoralisé, et son épouse va jusqu'à affirmer : « les Français n'aiment pas mon mari ». Lui-même souhaite : « Bonne chance à la France et bonne chance aux Français ».
Après une deuxième cohabitation après les élections législative de 1993 ou le RPR devient la première force politique du pays en nombre de sièges avec 242 députés, un record, cependant que l'UDF obtient 207 sièges, au total une majorité massive de 485 députés. Jacque CHIRAC qui fait le choix de laisser à Édouard Balladur la charge de premier Ministre. Ce dernier au début de l'année 1995 décide de se présenter à l'élection présidentielle alors que Jacque CHIRAC a annoncé sa candidature le 18 janvier 1995. Il entame une campagne dynamique, centrée sur le thème de la « fracture sociale ». Jacques CHIRAC qui en 1995 réussit à éliminer Édouard Balladur et remporte ensuite le second tour face à Lionel JOSPIN avec 52,64 % des voix.
Un défenseur acharné de la nation…
Attaché comme nul autre au terroir et à la culture de notre pays, mais aussi passionné des civilisations africaines, indiennes, chinoises créant en 2006 le Musée des arts premiers qui porte son nom depuis 2016. Si le bilan intérieur fait l’objet selon ses détracteurs d’un manque d’inspiration en matière sociale et économique. Diplomatie, culture, social… Quelle trace a laissée le Corrézien avec ses deux mandats ? Sa plus célèbre, lors de son second mandat sera probablement par le « non » en 2003, qui restera dans les livres d’histoire, face à la décision des Etats-Unis d’attaquer l’Irak de Saddam Hussein.
Au-delà de la pertinence du diagnostic, le candidat du RPR qui avait dénoncé le manque de mobilité sociale et la création de « deux France ». « De plus en plus de Français sont laissés sur le bord de la route et de plus en plus sont lourdement taxés pour venir en aide aux autres » lors de la campagne en 1995. Son bilan restera toutefois mitigé. Sa présidence est marquée par de grandes grèves contre les réformes Juppé sur les retraites (qu’il réformera finalement en 2003 avec la loi Fillon). Son deuxième mandat connaîtra les « émeutes de banlieues » en 2005. Par ailleurs, le chômage connaîtra un triste record de 12,2 % en 1997. Reste des réussites comme son plan cancer et celui de l’interdiction de fumer dans les lieux publics ou encore l’instauration des premiers radars qui vont permettre de diminuer de 40 % le nombre de mort.
L’homme qui aura toujours lutter contre les discriminations et le droit a la différence début son premier mandat avec un autre discours historique le 16 juillet 1995 lors de la cérémonie commémorant la rafle du Vel d’hiv pendant la Seconde Guerre mondiale. Discours ou il reconnaît la responsabilité la responsabilité de la France. « Ces heures noires souillent à jamais notre histoire et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l’occupant a été secondée par des Français, par l’État français » aura-t-il précisé.
Jacques CHIRAC qui aura était l’auteur de quatorze réformes constitutionnelles comme celle parmi les plus emblématiques instaurant un quinquennat par référendum, en 2000 ou celle celle ajoutant dans la constitution une « Charte de l'environnement », un projet qui lui tenait à cœur. Ou encore celle portant sur la réforme du « statut pénal du chef de l'État » le 23 février 2007. A souligner tout de même en 1996 la fin du service militaire, une décision que la plupart des adultes de moins de 40 ans n’ont pas oubliée ainsi que la même année c’est au Palais de l’Élysée que les accords de Dayton mettant fin à la guerre en Bosnie sont signés.
L’homme de la reforme de 2005…
Président préféré des français, attaché comme nul autre au terroir et à la culture de notre pays. C’est aussi lui qui en 1975, lorsqu’il était Premier Ministre, a institué la première aide aux grands aînés, l’allocation compensatrice pour tierce personne devenue depuis l’Allocation personnalisée d’autonomie. Lorsqu’il était Maire de Paris, Jacques Chirac a été très actif pour améliorer la condition des personnes âgées auxquelles il était très attaché. L’ancien président qui aura été fortement apprécié par le troisième âge pour lequel lors de l’année lors de l’année internationale des personnes âgées, en 1999, le 10 décembre à La Défense, Jacques CHIRAC déclare “Mais une société se juge aussi par sa capacité à donner toute leur place aux plus âgés…….Tout ce que nous ferons pour conserver ou rétablir la place des anciens au coeur de la société et au coeur de la famille, nous le ferons pour eux, bien sûr, mais nous le ferons aussi pour l’harmonie de la société tout entière”. Jacques qui sera aussi au coeur de nombreuse réforme après la canicule de 2003.
A la suite de sa réélection face à Jean-Marie Le PEN en 2002, Il décide la réforme de cette loi, réforme qui sera promulgué le 11 fevrier 2005 sous le nom « pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » par le premier ministre Jean-Pierre Raffarin. L’ancien président qui aura tout sa vie connu le handicap et pour lequel il s'était personnellement engagé, via la fondation Jacques Chirac qui porte son nom et gère une vingtaine d'établissements pour personnes handicapées dans le Limousin et en Auvergne. Son but ? Accueillir, éduquer, rééduquer, former, insérer, accompagner leur vie durant et jusqu'à la mort, des personnes handicapées mentales, physiques ou atteintes de polyhandicaps graves. Un engagement d’autant plus important depuis sa fille aîné, Laurence, qui souffrait, depuis l'âge de 15 ans, après avoir contracté une méningite et sombré dans une sévère dépression, d'anorexie mentale. Sa fille décédé 2016 à l'âge de 58 ans. Jacques Chirac qui avait parlait de ce long calvaire d'un parent en souffrance comme du « drame de sa vie ».
Des hommages qui affluent de toute la planète…
Si les hommes et femmes politique du pays ont étaient nombreux à l’annonce de son décès a exprimé à commencer par l’actuel premier ministre Édouard PHILIPPE qui s'est dit "très ému et un peu nostalgique (…) J’aimais l’homme, j’étais fasciné par le politique et j’admirais sa capacité à incarner la France », Nicolas SARKOZY pour lequel il n’avait pas était véritablement soutenu par Jacques CHIRAC lors de sa candidature en 2007, a déclaré « C'est une part de ma vie qui disparaît aujourd'hui ». Rappelant que l’homme avait incarné « une France fidèle à ses valeurs universelles et à son rôle historique et n'a jamais rien cédé sur notre indépendance ». François FILLON salue « un lion de la politique ». L'ancien ministre de Jacques Chirac se souvient d'un homme qui « aimait charnellement la France et les Français mais se sentait aussi voyageur du monde ». Un sentiment partagé par un autre ancien premier ministre Alain Juppé de 1995 à 1997 qui rappel avoir vécu avec Jacques CHIRAC « une relation exceptionnelle de fidélité, de confiance, d'amitié réciproques qui n'était pas seulement politique mais d'abord personnelle ».
« Si chaque français est ému et triste aujourd'hui, c'est pour l'homme chaleureux humain et visionnaire. Au-delà des grands moments, "La Maison brûle et nous regardons ailleurs" prononcé à Johannesburg sur le climat, le refus de la guerre en Irak » rappel quand a lui l'ancien ministre de l'Emploi Jean-Louis BORLOO. « Malgré toutes les divergences que l’on pouvait avoir avec Jacques Chirac, il aura été un grand amoureux de l’Outre-mer et le Président capable de s’opposer à la folie de la guerre en Irak, renouant avec la traditionnelle position d’équilibre et de diplomatie de la France » a twitté La Présidente du rassemblement nationale Marine Le PEN.
Le Maire de Toulouse et président de l’association de grande ville de France Jean-Luc MOUDENC a lui rappelé que « Jacques Chirac était avant tout un amoureux passionné de la France. Il croyait en elle, la défendait et souhaitait son unité dans le respect de sa formidable diversité. Pour tout ce qu’il a apporté à la France nous pouvons l’honorer ». Jean-Luc MOUDENC qui s’est dit particulièrement marqué par son allocution devant les Français en mars 2007 « Ne composez jamais avec l’extrémisme, le racisme, l’antisémitisme ou le rejet de l’autre ». Des paroles plus que jamais d’actualité, en ces temps troublés et dans une société fragmentée rappel t-il qui a toujours « voulu « recoller » la France fracturée, lui rendre sa grandeur sur l’échiquier international et poursuivre la construction d’une Europe dans laquelle il avait fini par croire ». Il a toujours voulu « recoller » la France fracturée, lui rendre sa grandeur sur l’échiquier international et poursuivre la construction d’une Europe dans laquelle il avait fini par croire.
A gauche l’ancien président François HOLLANDE salue « un combattant » qui « avait su établir un lien personnel avec les Français ». Lionel JOSPIN a lui déclaré au micro de RTL. « Mes pensées vont d'abord à Bernadette CHIRAC et à sa fille (...) J'ai fait sa connaissance à la mairie de Paris. Puis, pendant son septennat, ce à quoi nous avons veillé tous deux en politique étrangère, c'est que la France parle d'une seule voix et qu'elle soit », a-t-il indiqué. Pour Anne HIDALGO, qui à dans un communiqué a salué un « homme d'État hors normes (…) Pour nous les Parisiennes et les Parisiens, il sera à jamais notre maire, aimant passionnément sa ville et ses habitants ». Le leader de la France insoumise Jean-Luc MELENCHON aura lui sur les réseaux sociaux affirmé que « L'Histoire de France tourne une page. Recevons la tristesse car elle a ses raisons. Il aimait la France mieux que d'autres depuis. Et pour cette part là, nous lui sommes reconnaissants ».
Au niveau international bon nombre de Chef d’État et de gouvernement comme La chancelière allemande Angela MERKEL qui précisant dans un tweet « Il était pour nous, Allemands, un partenaire formidable et un ami », a-t-elle déclaré. Vladimir POUTINE, le président russe qui était déjà au pouvoir pendant les deux présidences de Jacques CHIRAC, a lui salué un dirigeant « sage et visionnaire ». Récemment, Vladimir POUTINE avait désigné Jacques CHIRAC comme le dirigeant étranger l'ayant le plus impressionné de sa carrière. Le premier Anglais Boris Johnson, ayant lui tweeté « Jacques CHIRAC était un dirigeant politique formidable qui a façonné le destin de son pays au cours d'une carrière de quatre décennies. Sa perte se fera sentir dans toute la France, à travers les générations ».
Stéphane LAGOUTIÉRE
Publication : 26/09/2019
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