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Insertion professionnelle des personnes handicapées : l’aéronautique navale s’implique

2011.05.27 --- Le 13 mai 2011, le contre-amiral Henri Bobin, commandant la force de l’aéronautique navale, a signé une convention fixant les modalités du partenariat liant l’aéronautique navale et l’association Castel Mauboussin pour l’insertion professionnelle de personnes handicapées dans le domaine aéronautique.

Cette convention est l’aboutissement de plusieurs mois de contacts entre, Luc ADRIEN président de l’association, le général Pierre CROZET, son secrétaire instructeur et le capitaine de vaisseau Emmanuel JEANTEUR, commandant la Base d’aéronautique navale d’Hyères assisté du capitaine de frégate Guillaume GUITARD, commandant le CEPA/10S, du CF Philippe SAUVAIRE du GEI de Lanvéoc-Poulmic, du capitaine de corvette Myriam ROCHETEAU, chef du groupement entraînement et instruction et du lieutenant de vaisseau Jérôme DUBOIS, pilote hélicoptère du CEPA/10S.

Cette convention a pour objectif de permettre le recrutement d'une personne à mobilité réduite comme instructeur sur simulateur hélicoptère au sein du groupement entraînement et instruction ainsi que la formation de stagiaires handicapés au métier d'assistant de vol qui sera employé par le SAMU.

Près de cinq millions de personnes sont aujourd’hui handicapées. Ce chiffre illustre, à lui seul, le défi que constitue pour la solidarité nationale l’intégration professionnelle de ces personnes. Le formidable travail de l’association Castel-Mauboussin et l’investissement personnel de quelques marins du ciel auprès des organismes agréés vont permettre à l’aéronautique navale d’apporter sa contribution à cette belle cause nationale.

La Rédaction

« Gagner en autonomie » une campagne pour inciter les aveugles à prendre un chien

 

2011.05.26 --- Une campagne de communication, « Gagner en autonomie avec le chien-guide d'aveugle », parrainée par le spécialiste du gotha Stéphane Bern, a été lancée mardi à Paris pour encourager les aveugles et les malvoyants à adopter un chien.

« Connaître le chien guide, pour gagner en confort, sécurité et plaisir » : cette nouvelle campagne met en valeur l'intérêt d'utiliser un chien guide pour la personne déficiente visuelle et son entourage. « À travers cette campagne, nous voulons atteindre des personnes qui n'ont pas encore de chiens et surtout leur rappeler que les chiens sont gratuits », a indiqué lors d'une conférence de presse Paul Charles, le président de la Fédération Française des associations de chiens guides d'aveugles (FFAC). « Aujourd'hui 1.500 équipages sont en activité en France. L'an dernier, les écoles membres de la fédération ont remis 180 chiens », a-t-il ajouté. Il espère satisfaire 200 malvoyants en 2011.

Sur l'affiche, Stéphane Bern marche dans la rue à côté d'une aveugle guidée par son chien. « Le chien est un être formidable et apporte énormément à l'être humain, écrit-il sur l'affiche. Il faut que les gens comprennent le handicap que vivent les personnes déficientes visuelles et qu'ils les respectent ».

Vanessa Levy, venue avec sa chienne, un golden retriever de 6 ans, affirme que « grâce à Venise, elle se sent en sécurité partout ». La retraitée aveugle a toutefois déploré « l'hostilité des taxis et de certains commerçants à l'égard de son chien ».

Pour Sophie Mordelet, de la FFAC, « le chien-guide d'aveugle doit être accepté dans tous les lieux publics ».

« Les chiens-guides ont accès libre, sans muselière ni facturation supplémentaire, aux transports, lieux publics (...), pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées », indique la loi n°2005-102 du 11 février 2005. Le livret d'information, répertoriant tous les avantages du chien guide, les conditions et démarches pour l'obtenir sera disponibles, du 6 au 12 juin, dans les cabinets médicaux et pharmacies. Ses informations seront aussi consultables sur le site www.gagnezenautonomie.fr.

La Rédaction

L’aidant sexuel selon une femme handicapée

2011.05.25 --- La Présidente MAUDY PIOT, Psychanalyste et présidente de "Femmes pour le dire, femmes pour agir" réagit ici à plusieurs articles parus sur la sexualité et le handicap. Ainsi récemment Libération a publié plusieurs textes ayant trait à la prostitution. L’un était signé de Philippe Huneman, philosophe, « Payer pour jouir, est-ce mal ? » ; dans ce même numéro une déclaration de Roselyne Bachelot-Narquin, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale ; enfin une réponse à Roselyne Bachelot signée d’Alexis Girszonas, étudiant et conseiller municipal, membre du PS, sous le titre : « Sexe et handicap : ma réponse à Roselyne Bachelot ».

Plusieurs thèmes se télescopent. Dans le premier cas, il s’agit de promouvoir une politique « abolitionniste tempérée » en incriminant les « clients ». Dans le second cas, tout au contraire, il s’agit d’aménager la législation sur le proxénétisme en autorisant les services d’aidants sexuels pour les personnes handicapées. Mais dans les deux cas, on parle bien de prostitution. Quel que soit l’habillage sémantique, les aidants sexuels (femmes ou hommes) représenteraient une forme de prostitution professionnalisée.

Le but de notre association « Femmes pour le dire, femmes pour agir » est de militer pour la citoyenneté des personnes handicapées, considérant que le handicap n’est pas notre identité, qu’il est dû à un hasard de la naissance ou de la vie. Nous luttons contre toutes discriminations, en particulier celle qui concerne le fait d’être femmes et handicapées, et refusons toute ghettoïsation.

Le projet des aidants sexuels nous pose problème à un double titre. D’une part en ce qu’il s’inscrit dans une forme de prostitution (je note que la demande émane à plus de 80 % d’hommes handicapés et que la réponse… est majoritairement assumée par des femmes). D’autre part, ce projet va à contre-courant - ou à contresens - d’un mouvement que nous voulons privilégier dans notre action. Nous voulons que les personnes handicapées puissent sortir de chez elles, de leurs institutions, pour aller vers des lieux rendus accessibles, accessibles notamment aux rencontres, y compris aux rencontres amoureuses (restaurants, cinémas, boîtes de nuit, voyages, etc.). Faire venir à domicile ou en institution des « aidants » à heure fixe et rémunérée est la négation de ce mouvement qui veut aller vers l’extérieur.

Certes, la société préférera se déculpabiliser en nous enfermant dans notre rôle social de « pauvres handicapés ». La compassion tenant lieu de réflexion éthique.

En aucun cas, je le répète, la prostitution, quel que soit son habillage, ne peut constituer une réponse. La réponse n’est pas plus dans l’enfermement des personnes handicapées dans l’attente d’une « prestation » supplémentaire, mais dans l’ouverture de l’environnement en termes de réelle accessibilité, pour permettre la multiplication des opportunités de rencontres.

Maudy PIOT

www.femmespourledire.asso.fr

Handicap mental, un mot qui continue à faire peur au français

2011.05.20 --- Le 18 mai dernier, à la médiathèque, un documentaire sur le handicap a été projeté par le centre social de Honfleur et Advocacy de Caen. Peu de spectateurs à cette projection, car la folie fait peur. Être handicapé n'est pas une fin en soi soulignaient les acteurs du film c'est une souffrance interne de personnes étiquetées qui n'ont pas le droit à la parole, vie de normalité entremêlée de séjours en hôpital psychiatrique. Certains malades face à la solitude ont des tendances suicidaires, voir sombre dans l'alcool ou deviennent SDF. Certains sont même rejetés par leur famille comme Jocelyne atteinte de la sclérose en plaques.

Droit au respect

« Depuis 1975 les entreprises doivent embaucher 10 % de handicapés, ceci permet aux malades d'avoir une vie comme tout le monde. La folie c'est avoir aussi le droit au respect. C'est combattre, le mot schizophrène qui fait penser à la violence, et effraie l'entourage, c'est aussi fonder une famille et vivre comme tout le monde avec un bon suivi médical. Tout peut se réaliser quand on a la force de surmonter sa maladie », a expliqué Philippe Guérard, président d'Advocacy à Caen, lui-même atteint de paralysie après un AVC à l'âge de 12 ans.

Depuis 2009, un espace convivial a vu le jour à Honfleur grâce à Advocacy et Gharib LAAIFAT, directeur du centre social. « J'accueille en tant qu'animateur tous ceux qui poussent la porte du centre et viennent y passer un bon moment de convivialité. Huit personnes sont inscrites, parfois on se retrouve à deux pour passer l'après-midi. Ces personnes vulnérables ont du mal à sortir de chez eux. On peut essayer de trouver des réponses à certaines questions, partager des petits plaisirs simples, comme la cuisine avec Patrice Comin, mais les sorties sont limitées, car beaucoup ont du mal à se déplacer », a souligné Sophie Quérou.

Philippe Guérard a un rêve : « Ce rêve serait de passer ce documentaire dans les écoles, car les paroles et réactions des enfants sont sincères et le handicap à leurs yeux devient une autre image que celle des adultes. »

Des bénévoles sont les bienvenus lors de sorties pour aider les personnes les plus vulnérables, pousser un fauteuil, accompagner un malade et donner un peu de son temps.

Contact. Centre social JSF : 02 31 89 53 25.

La Rédaction

France Télécom-Orange signe un accord pour l’embauche de travailleurs handicapés avec les syndicats

2011.05.18 --- L’entreprise ancien leader de la téléphonie en France a annoncé avoir plusieurs mois de discussions être arrivés à la signature d’un accord d’entreprise sur le handicap pour la période 2011-2013, qui prévoit notamment le recrutement d’au moins 300 personnes en CDI et 150 alternants ou stagiaires. Accord se joint trois des quatre syndicats la CFDT, la CGT et FO. le syndicat SUD a refusé de signer celui-ci ne le jugeant pas « à la hauteur ».

Dans ce communiqué, France Télécom précise que l’accord qui vise à contribuer « à l’effort national d’insertion professionnelle des travailleurs handicapés ». France Télécom emploie environ 100.000 salariés en France. Le taux d’emploi des personnes handicapées est actuellement de 4,19 % au sein du groupe, le seuil fixé par la loi étant de 6 %.

Le groupe s’engage à embaucher « au minimum 300 CDI, 150 alternants ou stagiaires » handicapés et prévoit d’accueillir et de former « aux minimums 60 candidats sans qualification, dont le potentiel, est détecté ». Il indique également qu’il va renforcer le réseau « des acteurs et des moyens associés pour accompagner les salariés » handicapés et poursuivre « l’adaptation des outils de travail ». Le groupe prévoit également une « accélération des programmes de sensibilisation » et « l’aménagement des fins de carrière, avec la création d’un temps partiel senior handicap ». Dans ce communiqué, le directeur des ressources humaines Bruno Metling dit se réjouir « De cet accord qui est une nouvelle étape de la mise en œuvre du contrat social », présenté en septembre 2010 aux salariés, pour remettre l’humain au coeur de l’entreprise après une vague de suicides qui a débuté en 2008 ».

La Rédaction

Cinquante ans d’existence, de lutte et pari réussi pour les Papillons blancs !

2011.05.13 --- Un demi-siècle d’existence et quel parcours pour ses parents qui en 1961 décide de réunir leurs forces et créer cette les Papillons Blancs. Si beaucoup reste à faire notamment en matière d'éducation et de prise en charge des adultes vieillissants, la réussite et pourtant bien là ! L’association a aujourd’hui la charge d’environ 1 450 enfants et adultes finistériens. Un pari commencé sur l'initiative de Michel GARAPIN père d'un enfant handicapé mental. Homme de justice et magistrat, il refuse cette injustice pour ses enfants de se voir refuser l’accès à l’école.

De l’éducation a l’insertion professionnelle

Une histoire qui commencera dans un appartement au cœur de Brest où 14 enfants trouvent là une ouverture à l’apprentissage. Quelque mois plus tard l’association déménagement en décembre 1962 au 62, rue Mathieu-Donnard à X. Établissement qui sera alors la première pierre

d'une lutte relayée à sa suite par des milliers de parents. Suivront entre 1966 et 1974, tant à Brest qu’à Concarneau plusieurs autres IME. Les SESSAD (soins et accompagnements adaptés en milieu scolaire) se développeront eux à partir de 1992. Pour accompagner les jeunes devenus adultes, le premier ESAT ouvre en 1971 à Brest. D’autres suivront en 1973 à Crozon, en 1975 à Concarneau, et en 1980 à Ergué-Gabéric, Saint Rivoal et Plonéour. Et, pour héberger ces nouveaux travailleurs, des foyers seront ouverts à proximité de tous les établissements. La progression fut rapide, tant était fort le besoin : en 1985, 22 ans après l’ouverture du premier établissement, 742 enfants et adultes étaient accueillis dans les établissements des Papillons Blancs du Finistère.

A la fin des années 1980, est ouvert à Ergué-Gabéric un foyer d’accueil pour les adultes qui ne peuvent travailler en ESAT. C’est le début des Foyers de vie, qui se poursuivra à partir de 2001 à Brest, puis Quimper et Plogonnec. Les années 2005-2010 seront marquées par un très important développement des structures d’hébergement, avec la création de près de 240 places nouvelles. Et en 2010, pour accueillir les travailleurs d’ESAT (nouveau nom des CAT) qui arrivent en retraite est créée à Saint-Yvi la première MAPHA (maison d’accueil pour personnes handicapées âgées).

L'Association les Papillons Blancs employant aujourd'hui 730 salariés dans leurs différents établissements et le budget de 45 M est financée à hauteur de 38 M par des fonds publics. « Il y a 50 ans, ces enfants se voyaient refuser le droit à l'école, leurs parents ont décidé de ne plus accepter de cacher leurs petits, de se regrouper et d'agir eux-mêmes pour créer des structures d'accueil », explique Françoise JOUSSELLIN, présidente des Papillons Blancs du Finistère.

Plus de 2000 invités prévus

Un anniversaire qui sera fêté en présence de nombreuse personnalité locale et nationale au Parc des expositions de Brest-Penfeld avec notamment celle du comédien Jean Piat et l'acteur Michel CRETON. Un rendez-vous ou l’association et la présidente rendront un hommage particulier Michel GARAPIN, magistrat brestois confronté, avec la naissance de son enfant, aux problématiques du handicap mental. Un combat qui n’est qu’une étape avec la naissance chaque année en France de 7000 personnes atteintes d’une déficience mentale. « Les progrès réalisés sont indéniables, ces enfants et adultes qui étaient cachés commencent à prendre leur place dans notre société, notre rôle est de penser à l'avenir », reconnaît Françoise JOUSSELLIN. « Mais 50 ans ne sont qu'une étape et l’on se doit de continuer à penser à l'avenir ». En France, 7 000 personnes atteintes d'une déficience mentale naissent chaque année.

Stéphane Lagoutière

 

Une expérience unique vécue grâce à Handi-Voyages

2011.05.12 --- Frédérick, 44 ans et handicapé, raconte ici la démarche et les préparatifs qui lui ont permis de partir en Espagne avec Stéphane, son accompagnateur.

"Je suis Frédérick alias Fred, « tétraplégique incomplet » de niveau fonctionnel C5/C6. Depuis quelques années, un peu assailli par divers problèmes de santé, je suis demeuré sédentaire bien malgré moi.

Petit à petit, voyant l'horizon santé s'éclaircir, je me suis dit qu'il était temps de me projeter un peu pour bouger enfin. Car ce n'est pas au dernier moment qu'il faut s'y prendre. Nous le savons tous bien, nous qui ne sommes plus pleinement autonomes. Et surtout, c'est à nous, « moins valides », qu'il appartient de nous prendre en main, puisque personne ne peut deviner que nous attendons un coup de main pour sortir de notre quotidien. L'autopromotion, c'est notre lot. Je dirais même plus : notre devoir !

C'est pourquoi j'ai commencé à chercher sur le web des idées de bougeotte. C'est de cette façon que j'ai découvert Handi-Voyages. J'ai répondu à une proposition qui figurait sur le site d'un garçon valide se proposant pour prêter main-forte à quiconque en aurait la nécessité. Dominique BARBIER, le président d'Handi-Voyages, m'a contacté par retour. Il m'a expliqué que cette annonce n'était plus d'actualité, mais m'a précisé que des volontaires se proposent régulièrement. Il m'a dit que l’association essaie de connaître au mieux les usagers avant de les mettre en relation avec des handivoyageurs, dont les attentes, habitudes et caractères correspondent le plus.

Dans la réponse que j'avais envoyée par courriel, j'avais ciblé le plus précisément possible mes besoins et attentes. Par ailleurs, Dominique possède lui aussi son vécu de « bonhomme à roulettes » et comme un DRH, il « sent » avec l’habitude facilement les candidats.

La conversation s'est établie « à bâtons rompus » entre nous. Nous présentons le même « tableau neurologique ». Mine de rien, ça rapproche ! Dominique m’a communiqué tout un tas de petits trucs et autres remèdes à nos maux de tous les jours. Par exemple, il m’a recommandé, pour éviter de surcharger mes bagages, de faire appel à la société Isialys - www.isialys.fr - pour me faire livrer tout le matériel médical que j’utilise quotidiennement, ou demander la carte européenne de sécurité sociale.

Pour réduire les frais de voyage et faire de belles rencontres, Dominique a pris contact en 2006 avec les responsables de CouchSurfing et BeWelcome (des sites d’entraide entre voyageurs et d’échange d’hospitalité). Il leur a proposé de permettre aux usagers de mentionner si leur logement est accessible pour un fauteuil roulant : cela facilite la recherche d’hébergement.

Ayant mieux cerné encore mon souhait, Dominique m'a indiqué qu'il pensait à un volontaire qu'il connaît personnellement et qui semblait cadrer avec mes besoins et aspirations. Je suis quand même costaud et à ce titre, j'ai expliqué que j'avais besoin de quelqu'un un brin robuste.

Concrètement, « Stéphane » devait me rappeler rapidement. J'ai discuté au téléphone avec un garçon très humain et particulièrement censé. J'expliquais mon souhait : partir environ une semaine à Madrid, puisque j'avais l'intention de répondre à l'invitation d'une amie madrilène. Je me suis employé à exposer à Stéphane mes attentes.

Je suis un voyageur tranquille, qui souhaite toujours s'entourer d'un minimum de précautions (afin d'éviter les problèmes de peau, notamment). Du coup, il faut toujours que je sache avec une certitude minimale « où je vais atterrir », afin de minimiser les risques. En définitive, les disponibilités de Stéphane étant limitées dans le temps, je me décidais plutôt pour Séville. Avec Stéphane, nous avons convenu, comme le recommande Handi-Voyages, de nous rencontrer avant tout départ, histoire de vérifier dans quelle mesure il parvenait à « manipuler » le bonhomme que je suis.

Nous nous sommes vus pendant 48 heures. Un week-end c’est court, mais suffisant pour que je comprenne que je pouvais investir toute confiance dans mon accompagnateur. Stéphane et moi sommes bien différents. Cependant, l'histoire a prouvé que nous nous sommes parfaitement « trouvés » et put être une équipe tout à fait performante. Pas un mot plus haut que l'autre en une semaine !

J'ai trouvé une promo dans un grand hôtel très confortable. On peut désormais prendre les billets d'avion facilement sur le web. L'essentiel : toujours signaler les besoins particuliers liés au fauteuil roulant. J'ai pris contact avec une équipe d'« hospitalisation à domicile » sur Séville. Il s'agit de Atención Social Alándalus. Même si Stéphane « assurait grave » pour la toilette du matin, c'était quand même plus léger de cette façon. Par ailleurs, en présentant la facture auprès de la caisse primaire d'assurance-maladie, on peut escompter une participation financière en matière de « soins prodigués à l'étranger ».

Également, pour une plus grande autonomie au sein de l'hôtel, par rapport à nos sorties, j'ai contacté une boîte de matériel médical, afin d'opter pour la location d'un lève personne. J'ai présenté la facture à la CPAM, une fois rentré. En France, la sécurité sociale, prend en charge mon équipe d'HAD et la location du matériel médical à 100 %.

Le matin intervenait « Jorge » un aide-soignant. On a formé une très bonne équipe, à trois. Ce qui était très clair, c'était le credo de Stéphane : « Je suis là pour t'aider et t'accompagner de tes mouvements, mais ce sont TES vacances ! ». Je concevais davantage un partage qu'un rapport accompagnant accompagné, où n'aurait peut-être pas eu sa place le libre arbitre de Stéphane. Je ne concevais pas qu'il ne prenne pas suffisamment de temps pour lui. OK, je prenais des vacances, mais il y a toujours moyen de composer et de ne pas vivre que pour soi ! C'est ce que nous avons donc mis en place, je crois.

J'ai rencontré quelques soucis de santé : une blessure que j'avais au pied s'est réveillée et il ne fallait pas la négliger. J'avais pris soin de demander ma carte européenne de santé. Alors, j'ai consulté un pédicure et me suis ensuite rendu dans un hôpital de la sécurité sociale, pour une consultation plus approfondie avec un médecin.

En résumé : cette semaine, remplie de facéties, est passée à toute allure. Ce sont maintenant plein de bons souvenirs. Je n'ai qu'une hâte : pouvoir recommencer ! C'est vraiment très sympa de pouvoir bouger un peu. Encore plus lorsque l'on peut compter sur quelqu'un de vraiment fiable, avec qui tout un tas de choses auxquelles on ne pensait pas forcément se révèle soudainement possible !

Je ne saurais trop conseiller à chacun de ne pas hésiter à contacter l'association Handi-Voyages sur son site ou sur Facebook, où vous trouverez, entre autres, les images de notre voyage. On peut compter sur Dominique pour « orienter » toute demande en fonction de ses désirs, besoins et nécessités. Il faut simplement se faire fort de les exprimer clairement. C'est la meilleure façon de ne pas être déçu, je crois."