8e Journées nationales d’information et de dépistage de la DMLA pour la première cause cécité en France
Organisée du 23 au 27 juin 2014 partout en France par l'association DMLA, la dégénérescence maculaire liée à l'âge qui touche plus d'un million de personnes dans l'hexagone entraîne une perte progressive de la vision centrale. Première cause de cécité chez les plus de 50 ans en France, un dépistage précoce peut néanmoins éviter des complications irréversibles. Une maladie dont le coût pour la sécurité sociale en 2013 a été évalué 428 M€.
Une semaine qui aura également essentiellement pour objectif de repérer les premiers signes de la pathologie tels que l'apparition d'une tache au centre des champs de vision, la moindre perception des contrastes ou encore une déformation des lignes droites. A cette occasion ophtalmologues et les services hospitaliers qui proposent un dépistage gratuit est disponible sur le site de la semaine de la DLMA ou téléphonez au 0 800 00 24 26. L'autre objectif de cette semaine sera celui des moyens de prévention afin notamment d'informer le grand public sur la nécessité à éviter les facteurs connus aggravants en arrêtant de fumer et en surveillant son taux de cholestérol et sa pression artérielle.
Les facteurs de risque et symptômes ?
Si les causes de la dégénérescence maculaire demeurent en grande partie inconnue, plusieurs facteurs favorisent son apparition parmi eux il convient de noter le vieillissement, l'obésité, le tabagisme ou encore les antécédents familiaux sachant que la population féminine étant plus touchée.
À noter cependant que sauf exception la DMLA ne rend jamais complètement aveugle. En revanche, elle peut amener à l'arrêt de la conduite et entraîner des chutes. En cas d'atteinte sur un œil, le deuxième présentera nécessairement les mêmes symptômes. Il s'agit d'une maladie chronique et évolutive, qui nécessite une prise en charge sur plusieurs années.
Au stade initial, aucun symptôme n'est en général perceptible. En outre, le deuxième œil permet une vision peu invalidante. Cela peut conduire à une découverte tardive de la maladie. Parmi les symptômes ceux-ci peuvent être : une diminution de la sensibilité aux contrastes, la diminution de l'acuité visuelle, la déformation des lignes, ou encore l'apparition d'une tâche sombre centrale (le scotome) qui ampute la vision au centre du champ visuel. Ces signes d'alerte doivent amener à consulter le plus rapidement possible un ophtalmologiste.
Ces signes d'alerte doivent amener à consulter le plus rapidement possible un ophtalmologiste.
Deux formes possibles de la DLMA...
La première au stade initial, maculopathie liée à l'âge, c'est l'accumulation de dépôts sur la rétine ("drusen") et d'anomalies de l'épithélium pigmentaire rétinien (couche externe pigmentée de la rétine). Elle représente la forme la plus fréquente (80 % des cas) et la moins sévère, dite "atrophique" dite "sèche". Dans ce cas, une perturbation du métabolisme cellulaire entraîne progressivement une dégénérescence des cellules rétiniennes. Les premiers signes peuvent être une gêne à la lecture ou à l'écriture, ou encore une baisse progressive de l'acuité visuelle. L'évolution se fait sur une dizaine d'années.
La seconde la DMLA exsudative dite "humide" se caractérise par la formation inhabituelle de nouveaux vaisseaux ("néo-vaisseaux") sous la rétine, gênant ainsi la vision. Ils sont fragiles et laissent diffuser du sérum. L'écoulement de ce liquide soulève la macula et la déforme, et peut entraîner une hémorragie. L'évolution de la DMLA "humide" peut être rapide, pouvant conduire à une perte de la vision centrale en quelques semaines à quelques années.
Comment dépister la maladie ?
Le dépistage précoce de la maladie, avant l'apparition des symptômes, permet une prise en charge efficace. À partir de 55 ans voient 50 ans chez les personnes, dont les proches parents sont touchés, une consultation annuelle chez l'ophtalmologiste est nécessaire. Le test de la grille d'Amsler est un bon moyen de dépistage pour chacun des yeux. Il faut consulter un spécialiste si les lignes autour du point central de la grille suivante apparaissent courbées.
Un examen du fond d'œil peut mettre en évidence certaines anomalies caractéristiques d'une DMLA. Des examens complémentaires sont parfois nécessaires pour confirmer le diagnostic et déterminer la forme concernée.
Parmi ceux-ci l'angiographie, essentielle dans le diagnostic de la DMLA exsudative (humide), qui consiste à photographier les vaisseaux de la rétine après injection intraveineuse d'un colorant fluorescent. Ou encore celui du l'OCT (tomographie par cohérence optique) qui lui permet une exploration anatomique des couches de tissus constituant la rétine. Elle est de plus en plus utilisée pour la surveillance et la prise en charge de la DMLA exsudative.
Quels sont aujourd'hui les traitements disponibles ?
Il convient de distinguer les deux formes, s'agissant de la DMLA sèche/atrophique, il n'existe pas encore à ce jour de traitement capable d'arrêter son évolution d'où l'importance d'un dépistage précoce. Les recherches s'orientent vers les transplantations de l'épithélium pigmentaire et la recherche génétique.
Dans la seconde celle dite humide, plusieurs traitements restent eux possibles, telles que les injections intravitréennes des médicaments empêchant la croissance des néo-vaisseaux ou encore la photocoagulation au laser ou la radiothérapie externe pour irradier la rétine afin de tenter la diminution des néovaisseaux. Des renseignements complémentaires que vous pourrez trouver sur le site de l'association.
Bon à savoir...
Un récent rapport daté 19 mai 2014, conduit par la Direction gérale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCGRF) révélaient que la moitié des compléments alimentaires à visée oculaire présente sur le marché français sont falsifiés. Concrètement, ces produits ne contenaient pas un pigment naturel, mais une molécule de synthèse. Une modification responsable de certaines lésions cutanées. Parlez-en avec votre pharmacien ?
La Rédaction
Sources : DLMA 2014
Publication : 22/06/2014