16e édition Semaine du Son l’environnement sonore de nos sociétés : quelle évolution pour nos société ?
Aujourd’hui et jusqu’au 3 février prochain dans toute la France aura lieu la 16ème édition de la Semaine du Son, animée par de très nombreux événements organisés dans plus de 40 villes en France. Une semaine qui aura cette année pour approche, l’installation durable du son comme préoccupation majeure de tout projet d’architecture, d’urbanisme et d’environnement en réponse à la qualité attendue de nos lieux de vie (travail, loisirs, logements). 82 % des français se disent tres sensible dans un sondage réalisé par la semaine du son. Une manifestation, parrainé par le Chef d’orchestre Jordi SAVALL, qui sera aussi l’occasion de mettre en avant de la résolution adopté le 31 octobre 2017, par l’UNESCO « sur l’importance du son dans le monde actuel afin de promouvoir les bonnes pratiques ».
Une nouvelle édition axée sur l’urbanisme…
C’est une évidemment une question difficile dans société ou le bruit permanent nous entoure qu’il soient présent dans les lieux public ou même au sein même de nos habitats. Un son qui a ce qui ce jour ne cesse de devenir de plus oppressant. Un question sociétale qui nous concerne tous, pour Christian HUGONNET, Président fondateur de l’association la semaine du son, « Une personne qui aura un problème d’audition aussi de se protégé du bruit sonore qui nous envahisse ». Plus grave selon l’OMS, une personne sur quatre sera malentendante d’ici 2022, seul regret ces chiffres ne précisant pas les causes. Reste que le bruit « tassé » dont les tendances souligne Christian HUGONNET, « force les plus jeunes a écouter des bruits encore plus fort ».
Un son qui peut aller parfois jusqu’à a être l’auteur de violence comme ont le constate dans les quatre grands gares parisienne a contrario ou l’environnement sonore a été prise en compte dans la gare de Londres par exemple. Autres problématique pour les organisateur celle d’un manque « de prise en compte politique, comme le démontre son absence dans la copt 21 ou 24 » selon Christian HUGONNET.
Pour sa 16ème édition, la mission centrale sera de « penser ensemble et trouver les moyens d’agir sur les leviers économiques et psychologiques pour faire changer les pratiques, rééquilibrer les sens, redonner une place à l’oreille dans les processus de fabrication de la ville seront les axes clés de cette rencontre. En associant à cette réflexion les établissements d’enseignement de l’architecture, de l’urbanisme et du paysage » insiste Christian HUGONNET.
La semaine du son qui pour intervenir sur la prise en compte au sein de l’urbanisme a demandé l’architecte urbaniste Roland CASTRO, animera une conférence, mardi 22 janvier prochain à l’Unesco, autour du thème « le son, éléments structurant de l’urbanisme ». Un homme qui c’était vu demandé par Emmanuel MACRON en juin 2018 une mission de réflexion sur le Grand Paris et « le nouveau modèle de métropole mondiale ». Roland CASTRO, qui lui à remis un rapport en remettant en septembre dernier : « Du Grand Paris à Paris en grand ».
Le son mieux prise en compte dans urbanisme…
« Nous sommes avant tout des êtres visuels, rétiniens, et nous oublions souvent que l’audition et donc le son, l’acoustique jouent un rôle sur notre perception de l’environnement ne vous entendons avant de naitre et le son et la dernière perception avant décès », remarque Christian HUGONNET. À l’occasion de la manifestation, les organisateurs ont commandé un sondage réalisé par OpinionWay, reposent sur l’environnement sonore dans la vie de chacun et de la collectivité.
Un sondage qui démontre essentiellement la perception et les attentes des français vis-à-vis de leur environnement sonore, 82 % des Français interrogés se déclarent très sensibles à l’environnement sonore, et tout particulièrement dans les lieux publics pouvant même les dissuader de fréquenter ces lieux. Ils sont ainsi 79 % des sondés considèrent même qu’un excès de l’impact de l’environnement sonore sur l’ambiance des lieux publics et considèrent qu’un environnement sonore trop bruyant peut générer de la violence. Certains Français ont même intégré dans leur quotidien le fait d’éviter des lieux en raison d’un niveau sonore trop élevé : 38% le font de temps en temps et 11% le font souvent.
Ils serait également 65% d’entre eux aspirent à bénéficier d’environnements sonores calmes. Les expériences sonores qu’ils considèrent les plus agréables sont les sons de la nature comme le vent dans les feuilles, la pluie ou les vagues. 61 % d’entre eux s’estiment pas satisfaits de la qualité de l’environnement sonores sur leur lieu de travail et 59% se disent insatisfaits dans les lieux de restauration. Cependant, ce sont les lieux liés au transport qui génèrent le plus d’insatisfaction avec 48% d’insatisfaits de l’environnement sonore dans les aéroports, 49% dans les bus publics, 54% dans les gares ferroviaires et 61% dans le métro. A contrario les Français ont une image relativement positive des places publiques. Si la moitié d’entre eux trouvent qu’elles sont bruyantes (52%), une large majorité jugent qu’elles sont agréables (71%) et sûres (65%). Enfin 51% des français se disent gênés par les musiques d’ambiance dans les lieux de restauration.
Les effets sonores d’ambiance suscitent des réactions ambivalentes selon l’âge et les catégories socioprofessionnelles ainsi les personnes de 35 ans et plus sont plus susceptibles d’éviter un lieu public en raison du niveau sonore trop élevé : 83% d’entre elles le font (contre 77% des personnes moins âgées) et 51% le font au moins de temps en temps (contre 44%). L’environnement sonore de certains lieux est particulièrement apprécié des Français, au premier rang desquels figure leur domicile. Le jugement est identique pour les cinémas et les musées, où bénéficier d’un environnement sonore de qualité est primordial, respectivement 83% et 79% des Français y sont sensibles, et respectivement 74% et 80% en sont satisfaits.
Les personnes appartenant aux catégories socioprofessionnelles aisées jugent à 63% que les lieux publics sont bruyants contre 44% des personnes appartenant aux catégories populaires. Tandis que 61% appartenant aux catégories socioprofessionnelles aisées estiment qu’il y a trop d’effets sonores dans les lieux publics, contre 56% des
catégories populaires. A contrario du reste de la population, les jeunes âgés de 18 à 24 ans sont majoritairement satisfaits de l’environnement sonore dans le métro : 59% contre seulement 33% des personnes âgées de 35 ans et plus. Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à faire très attention à la gêne sonore qu’elles peuvent provoquer (40% contre 32%).
Restent que si 82 % se disent sensible au bruit sonore, les Français savent qu’eux-mêmes peuvent être à l’origine de nuisance sonore. Le souci du confort sonore des autres n’est pas pour autant une priorité absolument pour les Français, 54% d’entre eux déclarant qu’ils font seulement plutôt attention à leur volume sonore (36% très attention).
Des manifestations dans plus de 40 villes en France…
Déjà relayée dans près de 40 villes françaises, la Semaine du Son se déroule aussi désormais à l’étranger de Bruxelles, Genève, et à d’autres périodes, au Mexique, en Colombie, en Argentine, en Uruguay, au Venezuela, au Canada, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en Roumanie et bientôt à Cuba. Parrainée cette année par Jordi SAVALL, chef d’orchestre et fondateur du Concert des Nations. Une campagne de sensibilisation aux enjeux sociétaux du sonore menée à travers des événements, des conférences, des forums…
L'ouverture de la Semaine aura lieu au soir du mardi 21 janvier au ministère de la Santé (7e arrondissement) avec une conférence intitulée "Les thérapies par le son : quelles innovations ?” Avec la participation de nombreux chercheurs et professeurs de médecine, elle sera l'occasion de découvrir les nouvelles applications médicales du son dans le domaine de l'audiologie, mais aussi en psychiatrie et gérontologie, entre autres.
Le 23 septembre aura lieu une “soirée de sensibilisation au sonore” au siège de l'Unesco à Paris qui sera l’occasion de présenter la résolution de “L'importance du son dans le monde actuel : promouvoir les bonnes pratiques”, adoptée le 31 octobre 2017 par l'organisation internationale. Une résolution qui devrait être adopté en 2019 par l’ONU.
Les étudiants souhaitant faire du son leur profession sont invités à noter dans leur agenda la tenue du sixième Forum des formations supérieures aux métiers du son, le 23 janvier après-midi au campus de Jussieu a Paris. Ils pourront s'y renseigner sur les cursus proposés par la Sorbonne, le Conservatoire national supérieur de Paris, l'École Louis Lumière, la Femis, l'Ircam et de très nombreuses autres institutions.
Le samedi 26 janvier lors du Salon de la Radio et de l'Audio Digital autour d'une conférence dénommée "La radio numérique terrestre – les nouveaux usages des utilisateurs, les possibilités offertes et les révolutions" en partenariat avec le Conseil supérieur de l'audiovisuel et le Salon de la Radio. Cette conférence aura lieu à la Grande Halle de la Villette à Paris, de 15h à 17h en clôture du Salon de la Radio. Quelques-unes des nombreuse manifestation dont vous pouvez retrouvez l’ensemble des programmations prévus et s’inscrire aux animations, rendez-vous sur le site de la semaine du son.
Stéphane LAGOUTIÉRE
Sources : Semaine du Son 2019 / Sondage réalisé par OpinionWay sur un échantillon de 1024 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Interview avec Christian HUGONNET Président Fondateur de l'association de la Semaine du Son
Publication : 21/01/2019