Une jeune journaliste au cœur du voyage à travers le monde en 40 épisodes sur la chaîne Arte
Elles font partie de ces personnes qui nous font croire que tout reste possible avec force et obstination. C'est ainsi que Sophie MASSIEU journaliste non voyante depuis
son entrée au CFJ en 1998. Depuis le 5 mars du lundi au vendredi à 18 h et ceux jusqu'au 27 avril, cette jeune femme va nous guider au cœur de paysages et de culture exceptionnelle. Une expérience exceptionnelle, qui même si comme le reconnaît une petite amélioration le monde de la presse et des médias reste toujours très fermés aux personnes en situation de handicap.Point de départ de ces voyages-là Méditerranée avec la Corse, puis dans le 2e et 3e épisode Naples et le Kalymnos, petite île grecque de l'archipel du Dodécanèse, en mer Égée. Sophie va ainsi accompagnée de son chien Pongo, nous invite, à la suivre dans son parcours fait de sensations et de rencontres inattendues. De Rio de Janeiro à la Baie de Somme en passant par la Laponie, elle fait partager ses émotions et nous interroge sur notre perception des lieux et des personnes où elle sera l'une des premières et rares à y parvenir.
Pour se démarquer des autres programmes de découverte, Arte a décidé de miser sur ce reporter, qui « voit » autrement : avec l'odorat, le toucher, l'ouïe, et le goût. « Mettre à l'écran une miro avec son clebs, j'ai été la première étonnée ! » Lance Sophie. Elle a travaillait à L'Express, France Info, RFI et Co-animé l'émission le goût du noir (France 5) avec le psychanalyste Gérard Miller. Sa vocation de journaliste ? Une évidence pour celle qui fut à son époque aussi l'une des premières diplômées du CFJ non voyantes, qui se dit férue d'écriture, très curieuse et passionnée de voyages depuis l'adolescence.
Elsa MARGOUT, rédactrice en chef de dans tes yeux, explique : « Comme Sophie ne voit pas les caméras, elle reste toujours naturelle. Elle établit un lien spontané avec ses interlocuteurs et improvise ses questions avec aisance. »
« Je ne vois pas, alors le monde, je vais le prendre à bras le corps, le sentir, le toucher. Et surtout je vais vous faire partager mes rencontres et vous le faire découvrir différemment, en le regardant dans les yeux des autres », annonce Sophie MASSIEU en exergue de chaque épisode. Entièrement filmée avec des appareils photo et non des caméras de télévision, la série veut valoriser les plans rapprochés et les matières, au plus près du contact humain et du ressenti de la journaliste, qui indique avoir une perception d'abord sonore, puis tactile et olfactive des pays visités. Pour elle, cette expérience était inattendue.
« On a toujours considéré que le fait d'avoir un sens en moins apportaient des choses en plus », souligne Sébastien DEURDILLY, l'un des rédacteurs en chef. Cette série « nous paraît faire un peu bouger les lignes », ajoute-t-il. « Elle a vocation à ouvrir des voies en France, mais aussi à l'étranger ». Outre la France et l'Allemagne, « Dans tes yeux » doit être distribué dans une dizaine de pays à ce stade (Pologne, Espagne, Canada, Italie, Bulgarie ou Hongrie). L'Espagne a également acheté le format du programme pour en faire une adaptation, et des discussions sont en cours à ce sujet aussi aux États-Unis.
Parallèlement, Arte proposera de replonger dans les voyages de Sophie Massieu sur son site internet, en se déplaçant dans une « carte sensorielle » (arte.tv/dans-tes-yeux).
La Rédaction
La couverture médiatique des Jeux paralympiques sous surveillance par le CSA et le Défenseur des droits
Michel Boyon, Président du Conseil supérieur de l'audiovisuel, et Dominique Baudis, Défenseur des droits, ont tenu le 15 février 2012 une réunion sur la couverture médiatique des Jeux paralympiques de Londres (29 août - 9 septembre 2012), en présence notamment des représentants des ministres chargés de la communication et
des sports, des chaînes de télévision, de M. Gérard Masson, Président de la Fédération handisport et du Comité paralympique et sportif français, de M. Marc Truffault, vice-président de la Fédération française du sport adapté et de M. Patrick Segal, inspecteur général des affaires sociales, ancien délégué interministériel aux personnes handicapées.
Il a été décidé de mettre en place un comité de suivi pour encourager et évaluer toutes les initiatives qui permettront une meilleure visibilité médiatique de cet événement sportif majeur. Les chaînes de télévision ont été invitées à se fixer des objectifs précis en ce sens et à en rendre compte. Au cours de la réunion, Michel Boyon a déclaré : « Si le sport paralympique fait partie du mouvement olympique, comme son nom l'indique, il faut le traiter comme les autres sports ». Dominique Baudis a affirmé : « Les médias ont un rôle particulier à jouer dans la lutte contre les stéréotypes et les préjugés. Les Jeux paralympiques leur fournissent une occasion exceptionnelle de démontrer qu'ils contribuent activement à développer le caractère inclusif de notre société. » Des affirmations pour lequelles les responsables des fédérations des sports adaptés et handisport seront parfaitement d'accord, mais cela sera réellement réalisé la question reste ouverte.
Plus largement, l'enjeu était de faire appel au sens de la responsabilité sociétale des chaînes et de souligner la nécessité de mieux représenter le handicap en véhiculant des valeurs positives et d'exemplarité.
La Rédaction
Dans la peau d’un handicapé un documentaire en quatre épisodes sur France 5
Cinq ans après un documentaire paru sur Canal+ intitulé dans la « peau d'un noir », France 4 cherche à diversifier ses programmes diffusera les 29 février et sept prochains un documentaire d'écrivain Bruno de STABENRATH, et du producteur Olivier HALLE raconte les dessous d'une expérience inédite. Que ressent-on quand on est l'objet d'une discrimination fondée sur la différence ? Qu'est-ce que ça fait de vivre dans la peau d'un handicapé ? Une série qui devrait se prolonger à travers les différents types de déficience
On y découvre, en caméra cachée, des valides se glisser dans la peau de handicapés et vivre le quotidien souvent difficile, de personnes en fauteuil roulant. Bruno pose un regard cinglant sur cette expérience-choc, où le monde du handicap se confronte à celui des valides, et vice-versa. Il dévoile les dessous du tournage et les confidences des protagonistes valides et invalides, mais aussi le contrechamp de
séquences éprouvantes ou parfois, cocasses. En écho au documentaire, Bruno dresse pour la première fois le bilan sur ses « quinze ans de fauteuil » : son combat au quotidien, le prisme compassionnel des médias, l'indifférence glacée des politiques, l'évolution de l'accessibilité...
Ils sont accompagnés dans leur expérience par une jeune paraplégique de 25 ans, Audrey, animatrice en centre de loisirs. Ont fait aussi la connaissance Hayssam, Julien et Ève, trois jeunes valides, ont accepté de se placer dans la situation d'un handicapé pour vivre tous les aspects de la vie courante : prendre les transports en commun, accéder à une salle de spectacle ou à une discothèque, trouver un travail, fonder une famille... vivre tout simplement.
Bruno de STABENRATH
Acteur dans L'Argent de poche de François Truffaut, et L'Hôtel de la plage, Mesrine, il est également scénariste avec un gars une fille, Marc et Sophie, et chanteur. En 1996, il est victime, d'un accident de voiture qui le laisse tétraplégique. Il a écrit un roman autobiographique, Cavalcade, grand succès dans le monde entier, adapté au cinéma, puis cinq autres romans et essais (Robert Laffont, Scali), qui ont tous rencontré un succès à la fois commercial et critique.
La Rédaction