Skip to main content

Allocation logement : Un revenu réduisant de moitié les dépenses du logement des bénéficiaires de revenus minima garantis

Graphisme sur le taux deffort en logement brut et net médians de lensemble des ménages et des bénéficiaires de revenus minima garantis 60c71Alors que la France demeure dans les revendications des gilets jaunes, réclamant un plus grand pouvoir d’achat et dénonçant la politique des cadeaux au plus riches. Exemple certainement le plus frappant celui de la réduction de 5 € des APL. La DREES qui revient dans cette étude sur l’importance des dépenses du logement avant déduction des éventuelles allocations logement, notamment pour les bénéficiaires des minimas garantis auquel font partie les personnes touchant Allocation adulte handicapé ou les pensions d’invalidité. Un revenu facteur indispensable de la réduction des inégalités et de la pauvreté.

Une allocation « « réduisent fortement les inégalités »

En France métropolitaine, les dépenses de logement représentent, avant déduction des éventuelles allocations logement, une proportion des revenus beaucoup plus élevée pour les bénéficiaires de revenus minima garantis que pour l'ensemble des ménages vivant en logement ordinaire et disposant de leur propre logement. La médiane du taux d'effort brut, c'est-à-dire le « ratio des dépenses de logement avant déduction des allocations logement sur le revenu, est de 46 % pour les bénéficiaires de revenus minima garantis précise l’étude. Elle est de 23 % pour l'ensemble des ménages. Les bénéficiaires de revenus minima garantis qui sont locataires du parc privé et ceux vivant seuls sont ceux dont l'effort est le plus important.

Les allocations logement « réduisent fortement les inégalités d'effort financier pour se loger entre les bénéficiaires de revenus minima garantis et l'ensemble des ménages » selon la DREES. En 2012, 77 % des bénéficiaires de revenus minima garantis ont perçu des allocations logement, contre 17 % de l'ensemble des ménages en 2013, pour un montant mensuel moyen de 290 € contre 220 €. L'écart de taux d'effort net c'est-à-dire après déduction des allocations médian n'est plus que de 4 points (25 % contre 21 %).

Une réduction des APL de 5 € par mois…

Des Français et notamment ceux en situation de handicap loin d’avoir accepter la décision du gouvernement à l’été 2017 d'abaisser de 5€ par mois les APL pour 6,5 millions de ménages bénéficiaires, sans distinction. Les écarts en termes de montants des dépenses de logement entre les plus pauvres et l'ensemble des ménages sont faibles : la moitié des ménages dépensent au moins 540 € par mois pour se loger, tandis que la moitié des bénéficiaires de minima sociaux dépensent au moins 550€. En revanche, les écarts de revenus entre les deux populations font que les plus pauvres consentent un effort proportionnellement nettement plus important.

La DREES qui déjà dans une précédente étude de « Minima sociaux et prestations sociales » en 2017estimait que presque un quart des bénéficiaires de revenus minima garantis ne disposent pas de leur propre logement. Ainsi 18 % sont hébergés ou logés par des proches, 2 % habitent dans des foyers ou des résidences sociales et 3 % vivent à l’hôtel, en centre d’hébergement, dans une habitation mobile ou déclarent être sans abri. Un bénéficiaire sur cinq vits dans un logement surpeuplé. Plus du tiers des bénéficiaires sont locataires du secteur social, 28 % du parc privé et 12 % sont propriétaires ou accédants à la propriété.

Stéphane LAGOUTIÉRE

Sources : DREES 2019

Catégorie : STATISTIQUES -- SONDAGES
Publication : 27/03/2019
StatistiquesLogementPolitique socialeDREESLogement sociaux

Articles en relation