La CFE-CGC syndicats exprime leurs colères contre la sécurisation des Universités avec les fonds du FIPHFP
Dénoncé la première fois en septembre 2016 à la veille de la rentrée université (v.article), au lendemain d’un Tweet de Najat Belkacem, ministre de l'Éducation nationale, affirmant apporter 30 M€ supplémentaires pour la sécurisation des universités. Un financement que le Gouvernement précédent a pris sur les Fond FIPHFP pour l'année 2016, une décision désormais effective depuis le 21 janvier 2017 et qui provoque une nouvelle colère des syndicats comme la CFE-CGC qui vient d’adresser un courrier au premier ministre Bernard CAZENEUVE.
Une mesure contraire au soutien de la politique d’insertion...
Si cette n’est pas une première dans les annales des politiques gouvernementales une décision qui selon l’ensemble des syndicats puisque des prélèvements similaires avait déjà eu lieu en 2014, ou encore en 2008 avec Marie-Anne MONTCHAMP dans le gouvernement de Nicolas SARKOZY. Mais aussi sur les fonds de l’AGEFIPH qui ont subi trois ponctions de 29 M€ sur chaque fonds et pour trois ans pour le financement des contrats aidés pour lequel les syndicats demandent leurs annulations.
Le syndicat CFE-CGC qui exprime sa colère dans un communiqué estimant que cette politique « en faveur des salariés en situation de handicap ne peut en aucune façon être la variable d'ajustement des autres politiques publiques ». Rappelant dans sa lettre au premier ministre que l’organisme avait « pris récemment des mesures visant à améliorer le dispositif des emplois d’avenir pour les personnes en situation de handicap (...) afin qu’il accompagne ce dispositif de formations qualifiantes afin qu’il constitue un réel tremplin vers l’insertion professionnelle ».
Arrêt définitif de ces politiques de transfert de fonds...
Une somme importante alors que le FIPHFP doit faire face à une baisse constante de ces revenus, et une « survie estimée entre 12 à 18 mois ». Le syndicat affirme ne pas comprendre le choix du gouvernement qui « n’aura que pour seule conséquence de fragiliser un peu plus encore l’inclusion des personnes handicapées dans la fonction publique », précise Nathalie MAKARSKI, présidente de la fédération des services publics du CFE CGC. Une lettre qu’elle conclue en affirmant être opposée et « à ces orientations gouvernementales inacceptables qui accentuent le désengagement de l’État en direction des personnes en situation de handicap, contraire aux engagements du Président de la République ».
Une affaire qui risque manifestement de prendre de l’ampleur dans les prochains jours
Stéphane LAGOUTIÉRE
Source : CFE-CGC
Publication : 31/01/2017