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2011.05.18 --- L’entreprise ancien leader de la téléphonie en France a annoncé avoir plusieurs mois de discussions être arrivés à la signature d’un accord d’entreprise sur le handicap pour la période 2011-2013, qui prévoit notamment le recrutement d’au moins 300 personnes en CDI et 150 alternants ou stagiaires. Accord se joint trois des quatre syndicats la CFDT, la CGT et FO. le syndicat SUD a refusé de signer celui-ci ne le jugeant pas « à la hauteur ».

Dans ce communiqué, France Télécom précise que l’accord qui vise à contribuer « à l’effort national d’insertion professionnelle des travailleurs handicapés ». France Télécom emploie environ 100.000 salariés en France. Le taux d’emploi des personnes handicapées est actuellement de 4,19 % au sein du groupe, le seuil fixé par la loi étant de 6 %.

Le groupe s’engage à embaucher « au minimum 300 CDI, 150 alternants ou stagiaires » handicapés et prévoit d’accueillir et de former « aux minimums 60 candidats sans qualification, dont le potentiel, est détecté ». Il indique également qu’il va renforcer le réseau « des acteurs et des moyens associés pour accompagner les salariés » handicapés et poursuivre « l’adaptation des outils de travail ». Le groupe prévoit également une « accélération des programmes de sensibilisation » et « l’aménagement des fins de carrière, avec la création d’un temps partiel senior handicap ». Dans ce communiqué, le directeur des ressources humaines Bruno Metling dit se réjouir « De cet accord qui est une nouvelle étape de la mise en œuvre du contrat social », présenté en septembre 2010 aux salariés, pour remettre l’humain au coeur de l’entreprise après une vague de suicides qui a débuté en 2008 ».

La Rédaction

2011.05.13 --- Un demi-siècle d’existence et quel parcours pour ses parents qui en 1961 décide de réunir leurs forces et créer cette les Papillons Blancs. Si beaucoup reste à faire notamment en matière d'éducation et de prise en charge des adultes vieillissants, la réussite et pourtant bien là ! L’association a aujourd’hui la charge d’environ 1 450 enfants et adultes finistériens. Un pari commencé sur l'initiative de Michel GARAPIN père d'un enfant handicapé mental. Homme de justice et magistrat, il refuse cette injustice pour ses enfants de se voir refuser l’accès à l’école.

De l’éducation a l’insertion professionnelle

Une histoire qui commencera dans un appartement au cœur de Brest où 14 enfants trouvent là une ouverture à l’apprentissage. Quelque mois plus tard l’association déménagement en décembre 1962 au 62, rue Mathieu-Donnard à X. Établissement qui sera alors la première pierre

d'une lutte relayée à sa suite par des milliers de parents. Suivront entre 1966 et 1974, tant à Brest qu’à Concarneau plusieurs autres IME. Les SESSAD (soins et accompagnements adaptés en milieu scolaire) se développeront eux à partir de 1992. Pour accompagner les jeunes devenus adultes, le premier ESAT ouvre en 1971 à Brest. D’autres suivront en 1973 à Crozon, en 1975 à Concarneau, et en 1980 à Ergué-Gabéric, Saint Rivoal et Plonéour. Et, pour héberger ces nouveaux travailleurs, des foyers seront ouverts à proximité de tous les établissements. La progression fut rapide, tant était fort le besoin : en 1985, 22 ans après l’ouverture du premier établissement, 742 enfants et adultes étaient accueillis dans les établissements des Papillons Blancs du Finistère.

A la fin des années 1980, est ouvert à Ergué-Gabéric un foyer d’accueil pour les adultes qui ne peuvent travailler en ESAT. C’est le début des Foyers de vie, qui se poursuivra à partir de 2001 à Brest, puis Quimper et Plogonnec. Les années 2005-2010 seront marquées par un très important développement des structures d’hébergement, avec la création de près de 240 places nouvelles. Et en 2010, pour accueillir les travailleurs d’ESAT (nouveau nom des CAT) qui arrivent en retraite est créée à Saint-Yvi la première MAPHA (maison d’accueil pour personnes handicapées âgées).

L'Association les Papillons Blancs employant aujourd'hui 730 salariés dans leurs différents établissements et le budget de 45 M est financée à hauteur de 38 M par des fonds publics. « Il y a 50 ans, ces enfants se voyaient refuser le droit à l'école, leurs parents ont décidé de ne plus accepter de cacher leurs petits, de se regrouper et d'agir eux-mêmes pour créer des structures d'accueil », explique Françoise JOUSSELLIN, présidente des Papillons Blancs du Finistère.

Plus de 2000 invités prévus

Un anniversaire qui sera fêté en présence de nombreuse personnalité locale et nationale au Parc des expositions de Brest-Penfeld avec notamment celle du comédien Jean Piat et l'acteur Michel CRETON. Un rendez-vous ou l’association et la présidente rendront un hommage particulier Michel GARAPIN, magistrat brestois confronté, avec la naissance de son enfant, aux problématiques du handicap mental. Un combat qui n’est qu’une étape avec la naissance chaque année en France de 7000 personnes atteintes d’une déficience mentale. « Les progrès réalisés sont indéniables, ces enfants et adultes qui étaient cachés commencent à prendre leur place dans notre société, notre rôle est de penser à l'avenir », reconnaît Françoise JOUSSELLIN. « Mais 50 ans ne sont qu'une étape et l’on se doit de continuer à penser à l'avenir ». En France, 7 000 personnes atteintes d'une déficience mentale naissent chaque année.

Stéphane Lagoutière

 

2011.05.12 --- Frédérick, 44 ans et handicapé, raconte ici la démarche et les préparatifs qui lui ont permis de partir en Espagne avec Stéphane, son accompagnateur.

"Je suis Frédérick alias Fred, « tétraplégique incomplet » de niveau fonctionnel C5/C6. Depuis quelques années, un peu assailli par divers problèmes de santé, je suis demeuré sédentaire bien malgré moi.

Petit à petit, voyant l'horizon santé s'éclaircir, je me suis dit qu'il était temps de me projeter un peu pour bouger enfin. Car ce n'est pas au dernier moment qu'il faut s'y prendre. Nous le savons tous bien, nous qui ne sommes plus pleinement autonomes. Et surtout, c'est à nous, « moins valides », qu'il appartient de nous prendre en main, puisque personne ne peut deviner que nous attendons un coup de main pour sortir de notre quotidien. L'autopromotion, c'est notre lot. Je dirais même plus : notre devoir !

C'est pourquoi j'ai commencé à chercher sur le web des idées de bougeotte. C'est de cette façon que j'ai découvert Handi-Voyages. J'ai répondu à une proposition qui figurait sur le site d'un garçon valide se proposant pour prêter main-forte à quiconque en aurait la nécessité. Dominique BARBIER, le président d'Handi-Voyages, m'a contacté par retour. Il m'a expliqué que cette annonce n'était plus d'actualité, mais m'a précisé que des volontaires se proposent régulièrement. Il m'a dit que l’association essaie de connaître au mieux les usagers avant de les mettre en relation avec des handivoyageurs, dont les attentes, habitudes et caractères correspondent le plus.

Dans la réponse que j'avais envoyée par courriel, j'avais ciblé le plus précisément possible mes besoins et attentes. Par ailleurs, Dominique possède lui aussi son vécu de « bonhomme à roulettes » et comme un DRH, il « sent » avec l’habitude facilement les candidats.

La conversation s'est établie « à bâtons rompus » entre nous. Nous présentons le même « tableau neurologique ». Mine de rien, ça rapproche ! Dominique m’a communiqué tout un tas de petits trucs et autres remèdes à nos maux de tous les jours. Par exemple, il m’a recommandé, pour éviter de surcharger mes bagages, de faire appel à la société Isialys - www.isialys.fr - pour me faire livrer tout le matériel médical que j’utilise quotidiennement, ou demander la carte européenne de sécurité sociale.

Pour réduire les frais de voyage et faire de belles rencontres, Dominique a pris contact en 2006 avec les responsables de CouchSurfing et BeWelcome (des sites d’entraide entre voyageurs et d’échange d’hospitalité). Il leur a proposé de permettre aux usagers de mentionner si leur logement est accessible pour un fauteuil roulant : cela facilite la recherche d’hébergement.

Ayant mieux cerné encore mon souhait, Dominique m'a indiqué qu'il pensait à un volontaire qu'il connaît personnellement et qui semblait cadrer avec mes besoins et aspirations. Je suis quand même costaud et à ce titre, j'ai expliqué que j'avais besoin de quelqu'un un brin robuste.

Concrètement, « Stéphane » devait me rappeler rapidement. J'ai discuté au téléphone avec un garçon très humain et particulièrement censé. J'expliquais mon souhait : partir environ une semaine à Madrid, puisque j'avais l'intention de répondre à l'invitation d'une amie madrilène. Je me suis employé à exposer à Stéphane mes attentes.

Je suis un voyageur tranquille, qui souhaite toujours s'entourer d'un minimum de précautions (afin d'éviter les problèmes de peau, notamment). Du coup, il faut toujours que je sache avec une certitude minimale « où je vais atterrir », afin de minimiser les risques. En définitive, les disponibilités de Stéphane étant limitées dans le temps, je me décidais plutôt pour Séville. Avec Stéphane, nous avons convenu, comme le recommande Handi-Voyages, de nous rencontrer avant tout départ, histoire de vérifier dans quelle mesure il parvenait à « manipuler » le bonhomme que je suis.

Nous nous sommes vus pendant 48 heures. Un week-end c’est court, mais suffisant pour que je comprenne que je pouvais investir toute confiance dans mon accompagnateur. Stéphane et moi sommes bien différents. Cependant, l'histoire a prouvé que nous nous sommes parfaitement « trouvés » et put être une équipe tout à fait performante. Pas un mot plus haut que l'autre en une semaine !

J'ai trouvé une promo dans un grand hôtel très confortable. On peut désormais prendre les billets d'avion facilement sur le web. L'essentiel : toujours signaler les besoins particuliers liés au fauteuil roulant. J'ai pris contact avec une équipe d'« hospitalisation à domicile » sur Séville. Il s'agit de Atención Social Alándalus. Même si Stéphane « assurait grave » pour la toilette du matin, c'était quand même plus léger de cette façon. Par ailleurs, en présentant la facture auprès de la caisse primaire d'assurance-maladie, on peut escompter une participation financière en matière de « soins prodigués à l'étranger ».

Également, pour une plus grande autonomie au sein de l'hôtel, par rapport à nos sorties, j'ai contacté une boîte de matériel médical, afin d'opter pour la location d'un lève personne. J'ai présenté la facture à la CPAM, une fois rentré. En France, la sécurité sociale, prend en charge mon équipe d'HAD et la location du matériel médical à 100 %.

Le matin intervenait « Jorge » un aide-soignant. On a formé une très bonne équipe, à trois. Ce qui était très clair, c'était le credo de Stéphane : « Je suis là pour t'aider et t'accompagner de tes mouvements, mais ce sont TES vacances ! ». Je concevais davantage un partage qu'un rapport accompagnant accompagné, où n'aurait peut-être pas eu sa place le libre arbitre de Stéphane. Je ne concevais pas qu'il ne prenne pas suffisamment de temps pour lui. OK, je prenais des vacances, mais il y a toujours moyen de composer et de ne pas vivre que pour soi ! C'est ce que nous avons donc mis en place, je crois.

J'ai rencontré quelques soucis de santé : une blessure que j'avais au pied s'est réveillée et il ne fallait pas la négliger. J'avais pris soin de demander ma carte européenne de santé. Alors, j'ai consulté un pédicure et me suis ensuite rendu dans un hôpital de la sécurité sociale, pour une consultation plus approfondie avec un médecin.

En résumé : cette semaine, remplie de facéties, est passée à toute allure. Ce sont maintenant plein de bons souvenirs. Je n'ai qu'une hâte : pouvoir recommencer ! C'est vraiment très sympa de pouvoir bouger un peu. Encore plus lorsque l'on peut compter sur quelqu'un de vraiment fiable, avec qui tout un tas de choses auxquelles on ne pensait pas forcément se révèle soudainement possible !

Je ne saurais trop conseiller à chacun de ne pas hésiter à contacter l'association Handi-Voyages sur son site ou sur Facebook, où vous trouverez, entre autres, les images de notre voyage. On peut compter sur Dominique pour « orienter » toute demande en fonction de ses désirs, besoins et nécessités. Il faut simplement se faire fort de les exprimer clairement. C'est la meilleure façon de ne pas être déçu, je crois."

2011.05.10 --- OPCALIA Martinique et l’association OETH (Obligation d’Emplois des Travailleurs Handicapés), ont signé ce mardi 10 mai un accord de partenariat désignant l’Opcalia Martinique comme son représentant sur place. Outre les représentants de ces deux structures, étaient présents les représentants du Conseil Général en la personne de son Vice-Président M. David Zobda, le Conseil Régional représenté par M. Camille Chauvet, les responsables d’associations et de certains établissements de santé.

Opcalia Martinique assurera donc à partir de ce mois, la collecte des contributions financières des établissements en faveur de l’emploi des travailleurs handicapés. Dans les établissements contribuant à l’OETH, nous retrouvons beaucoup de maisons de retraite, d’établissements spécialisés, de crèches.

L’OETH, représentée donc par Opcalia Martinique sur notre département, est une association à but non lucratif, qui a pour mission d’informer et de conseiller les établissements dans leurs actions en faveur de l’emploi des travailleurs handicapés, et de proposer des mesures pour sécuriser leurs parcours professionnels à chaque étape.

En effet, l’OETH engage ses actions sur quatre grands champs

L’insertion. Il s’agit notamment de bilan ergonomique dans le cadre de l’insertion en amont de la prise de poste. La prise en charge porte sur les frais réels plafonnés à 3000 € et concerne la prestation de bilan. Il peut également s’agir de l’accompagnement d’un travailleur handicapé, de l’accueil d’un stagiaire, de l’embauche de CDD, de contrat aidé, de CDI. Dans ce cadre, nous retrouverons des aides comme des primes forfaitaires.

La professionnalisation. Différents cas de figure, soit un bilan de l’évaluation professionnel est nécessaire à titre préventif, soit l’OETH accompagne les établissements dans la professionnalisation des personnes handicapées. Il peut s'agir du bilan d'évolution professionnel, il consiste à identifier et à évaluer les acquis de la personne afin d'élaborer un projet professionnel compatible avec les opportunités internes et les restrictions médicales de la personne. La prise en charge porte sur les frais réels. Il peut aussi s’agir d’embaucher en contrat de professionnalisation ou d’apprentissage. Dans ce contexte, l’OETH prend en charge les coûts restant à la charge de l’employeur déduction faite des aides de tiers (État, collectivité, OPCA). Ce sont notamment les salaires, l’hébergement, les repas, les frais pédagogiques exceptionnels (livres, documentations).

Le maintien dans l’emploi. Plusieurs options sont possibles : un bilan maintien dans l’emploi destiné aux salariés en situation d’inaptitude ou présentant un risque d’inaptitude. Il peut permettre de mobiliser des prestations afin de faciliter la recherche et la mise en œuvre de solutions pour préserver l’emploi comme le bilan professionnel, le bilan médical fonctionnel, le bilan ergonomique. Une reconversion professionnelle ; un aménagement de poste de travail, ce sont des financements sur du matériel ou des services (heures d’interprétariat).

Et la prévention du handicap. Dans les établissements contribuant à l’OETH, nous retrouvons beaucoup de maisons de retraites, d’établissements spécialisés, de crèches. L’OETH a élaboré des aides répondant aux problématiques rencontrées par les salariés, notamment les risques TMS ou encore les risques psychosociaux. Dans ce contexte, OETH accompagne en finançant : des études (diagnostic sur la situation de travail sous un angle ergonomique). Une formation d’un salarié qui deviendra animateur prévention TMS qui aura en charge le suivi des actions sur le sujet ; un diagnostic sur les risques psychosociaux et l’accompagnement à la mise en œuvre de plan d’action préventif.

Ces mesures sont financées par la collecte des contributions financières des établissements adhérents ne remplissant pas leur obligation d’emploi des travailleurs handicapés. En proposant ces mesures de financement, l’OETH encourage les entreprises à conduire une politique active en faveur de l’emploi des travailleurs handicapés. Il est important tout de même de savoir que c’est à l’employeur de solliciter OETH pour obtenir un financement.

Philippe PIED

La FNATH (Association des Accidentés de la vie), en partenariat avec GEMA Prévention, Assureurs Prévention et la DSCR, a créé une bande dessinée pour sensibiliser les jeunes usagers de deux-roues motorisés aux risques de la route, notamment dans le cadre de leur trajet professionnel. Une histoire qui met en avant Alex, qui lors d’une journée comme une autre alors au bureau s’apprête à rentrer chez lui en deux roues. En fait, ce jour n’est pas tout à fait ordinaire, on lui confie une nouvelle campagne de pub et c’est l’anniversaire de Salima, sa compagne…

Accidents de trajet, des chiffres préoccupants

Les accidents de trajet surviennent lors du parcours normal aller-retour entre le lieu de travail et sa résidence principale ou le lieu où l’on prend habituellement ses repas. Un récent rapport a rappelé que ces accidents étaient en augmentation de 6,8 %. Dans le détail, on constate que : 55 % des accidents mortels au travail sont des accidents de trajet. Plus d’un accident mortel sur quatre implique un deux-roues motorisé. Deux tiers de ses accidents routiers de trajet impliqueraient un deux-roues chez les moins de 20 ans.

Contretemps, une BD pour sensibiliser les jeunes aux risques des deux-roues

À travers l'histoire d'Alex qui a un accident de deux-roues en se rendant à son travail, cette bande dessinée a pour objectif de sensibiliser le monde du travail et notamment les jeunes aux risques inhérents aux deux-roues. Cette BD est agrémentée de nombreuses pages d'explication sur les règles à respecter, de conseils pour bien s’équiper et avoir la meilleure protection possible. Elle rappelle également que ces accidents peuvent être liés aux conditions de travail.

Fiche technique : Titre : Contretemps --- Direction éditoriale : Fnath, Assureurs Prévention, GEMA Prévention --- Illustration : Antony Huchette --- Conception Graphique : E. Besson pour MTCultures --- Date de sortie : mai 2011 --- Format : 21 x 21, cartonné rigide --- 30 pages couleurs --- Tirage : 15 000 exemplaires --- Distribution : gratuitement par l’intermédiaire des mutuelles du GEMA, Assureurs Prévention et dans l’une des 1 000 sections locales de la FNATH. Disponible également en e- BD : sur le site de l’un des trois partenaires : la FNATH – GEMA Prévention – Assureurs Prévention

Sur le site d’Assureurs Prévention : www.assureurs-prevention.fr

La Rédaction

2011.05.10 --- Association, médecin, syndicat et l’opposition avec le soutien d’une partie de la majorité font souffler un vent de révolte contre ce projet de loi défendu par le rapporteur Jean-Louis LORRAIN, et actuellement en discussion devant le Sénat. Un texte qui ne cesse de se contredire et remanier par l’adoption de 163 amendements a d'ailleurs été l'objet d'un imbroglio la semaine dernière au Sénat. La présidente centriste de la commission des Affaires sociales du Sénat, Muguette Dini, Co apporteur du texte, a fait voter -- contre l'avis du gouvernement -- la suppression de la possibilité de « soins ambulatoires » psychiatriques sans consentement, mesure phare du projet de loi. S’estimant désavouée, elle a démissionné de son poste de rapporteur.

En France en 2008, 1,3 million de personnes adultes ont ainsi été prises en charge, dont 70 %% exclusivement en ambulatoire. Chaque année s'est quelque 70 000 personnes, sont hospitalisées sous contrainte, soit à la demande d'un tiers (60 000 cas) ou d'office en cas d'atteinte « à la sûreté des personnes » ou « à l'ordre public » (10 000 cas). Un secteur qui souffre aujourd’hui d’un manque certain de personnel, les grèves d’agent du secteur hospitalier, à Toulouse, Rennes, Nantes ou Bordeaux, il y a quelques mois a mis en en avant une situation qui ne cesse de se dégrader. Sur 12 000 psychiatres en France, un tiers, soit environ 4 000, travaille à l'hôpital public où un 25 à 30 % des postes sont vacants ou occupées par des gens en formation, selon le Dr Angelo Poli président du Syndicat des psychiatres d'exercice public (SPEP). La psychiatrie publique, qui annonce pour aujourd’hui un mouvement de grève et une manifestation devant le Sénat, s'insurge contre une loi plus sécuritaire que sanitaire qu'elle juge « inapplicable ».

Le Conseil constitutionnel désavouait le premier projet !

Une loi qui avait qui voté avait été jugé le 26 novembre 2010 inconstitutionnel. Précisant qu’en « prévoyant que l’hospitalisation sans consentement peut être maintenue au-delà de quinze jours sans intervention d’une juridiction de l’ordre judiciaire, les dispositions relatives au maintien en hospitalisation sur demande du tiers méconnaissent les exigences de l’article 66 de la Constitution ». Une décision qui donne jusqu’au 1er août prochain pour corriger la loi actuelle.

Une réforme attendue par les professionnels et les familles !

Lors de son intervention devant le Sénat la Secrétaire d'État a la Santé, Nora BERA, a indiqué son attachement à ce projet de loi, soulignant l'importance d'une législation de 1838 et réformé partiellement en 1990. Précisant que cette dernière avait laissé des questions non résolues, telles que prise en charge, notamment extra-hospitalières ou encore les hospitalisations d'office en l'absence de proche. « L’un des objectifs majeurs de ce texte consiste à remplacer la notion d’hospitalisation par celle de “soins” ». Ainsi poursuit Nora BERA, « il appartiendra au médecin d’adapter précisément ces soins aux besoins du malade, en privilégiant toujours la recherche d’une alliance thérapeutique entre le patient et lui ».

Des syndicats et professionnels rejettent ce texte

En pointe de la contestation, un collectif de 39 psychiatres qui qualifie cette réforme de « déraison d'État ». Son Appel contre La Nuit sécuritaire a été signé par près de 30 000 citoyens, professionnels de la psychiatrie et des personnes du monde de la Culture, dont Stéphane Hessel, auteur d'indignez-vous/engagez-vous.

« Sur le principe, je ne suis pas contre que l'on fasse des expérimentations de soins sous contrainte en dehors de l'hôpital pour voir si c'est faisable », relève pour sa part le Pr Bernard Granger. Mais « les soins sous contrainte sont très réglementés en France et dépendent des équipes du secteur public. Or, cela demande des moyens que ce dernier n'a pas », ajoute celui-ci. Un collectif refuse lui aussi de voir la question des soins réduite à un pur contrôle sanitaire.

« Cette loi facilite les conditions d'entrée et compliquent les sorties, résume le Dr Poli pointant, pointant "une logique de la peur" autour de "trois ou quatre cas extrêmes par an". Il rappelle qu'il y a environ 1 % de schizophrènes dans la population (soit quelque 600 000) et s'il y avait autant d'assassins en puissance, ça se verrait ! En revanche, il cite nombre de situations susceptibles de dérapage (déception amoureuse, jalousie, harcèlement au travail, alcool, etc.) relevant d'une aide psychologique.

Certains craignent aussi qu'avec le jeu des expertises, le préfet n'ait finalement le dernier mot en cas de désaccord avec les soignants, même si le recours au juge reste possible. Bref, pour les syndicats et professionnels, c'est "une loi qui dans la réalité sera inapplicable", d'autant plus que ni les établissements psychiatriques ni la justice n'y sont préparés. De surcroît, elle est destinée à être appliquée dès cet été, en pleine période de congés, pestent les syndicats qui réclament en vain une véritable politique et une loi pour la santé mentale.

Stéphane Lagoutière

2011.05.09 --- Près de quatre mois après la signature de la nouvelle convention AÉRAS, le collectif Inter associatif sur la Santé (CISS) s’interroge vivement sur l’absence de la désignation de la personnalité qui la présidera, la Commission des études et des recherches(CER). Les travaux qui seront menés par cette commission constituent pourtant un des enjeux décisifs de cette nouvelle convention pour l’avenir de l’assurabilité des personnes présentant un risque de santé aggravé selon l’association.

Son travail ayant en effet pour but d’objectiver les données tant sur la mortalité que sur l’invalidité occasionnée par les principales pathologies. Ceci en vue de fournir les éléments statistiques incontestables nécessaires à la tarification du risque. De plus, les pouvoirs publics se sont engagés à allouer de réels moyens financiers à ces travaux : 4 M sur quatre ans.

Pour les portes-paroles du CISS, « Si les Commissions de suivi et de médiation se sont normalement réunies sous les présidences respectives de Jean-Michel BELORGEY et d’Emmanuel CONSTANS, il est inacceptable que celle qui doit produire un travail concret et précis dont on connaît l’importance dans un dossier aussi technique en soit empêchée par un immobilisme inexpliqué ».

Des guides à votre disposition

À noter que la Fédération Bancaire Française (FBF) qui publie régulièrement des guides d’information à destination des particuliers comme des professionnels pour les informer et les conseiller dans le domaine des services et produits bancaires. Cette dernière du fait de la mise en application progressive de la loi Lagarde, la FBF met à jour deux éditions de ses guides. La première sur la convention Aéras, parue au mois de mars 2011. Elle fait le point sur les changements intervenus depuis que toutes les parties prenantes ont signé le 1er février 2011.

Enfin de même la réforme du crédit de la ministre de l’Économie Christine Lagarde a considérablement modifié la donne en matière de surendettement. Les procédures, les délais ont changé, et la FBF en informe les particuliers avec la nouvelle édition de son guide sur le surendettement, téléchargeable sur le site de la FBF, comme tous les autres mini guides. Il expliquera aux particuliers, comment identifier une situation de surendettement, comment réagir et qui contactait si le surendettement est avéré. Le guide aidera les ménages à prendre les bonnes décisions afin de retrouver la maîtrise de leur budget.

La Rédaction