Marisol TOURAINE autorise la vente des assistants d’ecoute en faveur des malentendants dans les pharmacies
Alors que la France compte six millions de personnes considérées comme malentendantes souffrant simplement du vieillissement de ses oreilles. Ainsi à partir de 55-60 ans, tous les individus rencontrent des problèmes de perception des sons et de compréhension. En plein débat autour des professions réglementées, Marisol TOURAINE annoncé le 22 aout dernier l’autorisation de vente des assistants d’écoutes, dont la société Sonalto est la seule actrice par les pharmacies et exprime sa satisfaction à cette décision.
Une décision qui selon la ministre se justifie par l’enjeu de santé publique que représente ce besoin. Il serait seulement que 15 % d’individus à être équipés d’un appareil auditif, taux particulièrement faible en comparaison avec nos pays voisins. La raison étant essentiellement économique, une prothèse auditive traditionnelle délivrée sur mesure par les audioprothésistes demande une démarche d’acquisition longue et très coûteuse, la paire pouvant varier de 2500 € a 3500 €.
Quelles sont les alternatives possibles ?
Jusqu’en 2011, aucune alternative n’était proposée aux malentendants légers à modérés. Sous l’impulsion d’un médecin ORL, la société Sonalto s’est créée dans le but de répondre à la détresse de toutes ces personnes désireuses de retrouver leur confort auditif. En proposant, sur la même base technologique qu’une prothèse traditionnelle, un appareil préréglé destiné aux malentendants légers à modérés et accessible en libre-service en pharmacie à moins de 300 €, Sonalto entendait révolutionner le marché et apporter une solution sérieuse et efficace en cassant les barrières qui jusque-là excluaient un grand nombre de nos concitoyens.
Les audioprothésistes totalement opposés !
Depuis sa création et se nouveau, les entreprises de ce type d’appareil ont fait face a de nombreux obstacles désireux de conserver leur monopole de distribution. Un monopole qui se justifie que par la capacité de cette profession réglementée à régler sur-mesure les appareils auditifs. Or L’assistant d’écoute ne nécessite pas cette adaptation, une nuance que les syndicats de la profession refusent d’entendre.
La décision et la publication de ce nouveau décret permettent désormais également cette vente en pharmacie. Une décision prise par la ministre, suite aux nombreuses recommandations de la Direction générale de la Santé, de la Haute Autorité de Santé et de la DGCCRF, la ministre de la Santé qui met un terme définitif aux débats. Et pour cause : L’assistant d’écoute, reconnu pour son efficacité par cette décision, n’est aujourd'hui pas remboursé par la Sécurité sociale tout en étant pris en charge par certains complémentaires santé et permettra donc d’améliorer significativement le taux d’équipement des malentendants, sans surcoût pour l’État.
Sonalto exprime sa satisfaction à cette décision
Dans un communiqué, l’entreprise a confirmé son immense soulagement et affirme se battre depuis plus de trois pour faire exister leur assistant d’écoute. « C’est une grande satisfaction pour les milliers de pharmaciens qui leur avaient fait confiance et qui distribuent d’ores et déjà Sonalto. C’est aussi un signal fort envoyé aux associations de malentendants, dont Surdifrance, qui n’a eu de cesse de soutenir la démarche de la jeune société. C’est enfin une grande nouvelle pour tous les malentendants qui voient les pouvoirs publics leur offrir définitivement l’accès à un appareil qui a toutefois déjà séduit plus de 15 0000 utilisateurs », souligne le communiqué.
La Rédaction
Publication : 01/09/2014