Skip to main content

La CPAM ne financera plus de départs forcés des personnes handicapées en Belgique, mais qui paiera ?

Segolene Neuville a l assemblee nationale lors de la seance des questions au gouvernernementLa secrétaire d'État en charge des Personnes handicapées, Ségolène NEUVILLE, a annoncé mercredi que l'assurance maladie ne financerait pas de nouveaux départs de personnes handicapées en Belgique, une ministre qui demande également au département de soutenir les actions de l'Etat, alors que deputé Gilles LURTON députés (Les Républicains) exprimé egalement son inquiétude face au charge financiere et la baisse des dotations. Il seraient Selon l'Unapei, plus de 6500 enfants et adultes sont pris en charge dans des établissements en Belgique.

L'assurance maladie et les départements financent chaque année ces prises en charge à hauteur de 250 millions d'euros, estime cette union d'associations de familles de personnes handicapées mentales, qui avait organisé mardi un rassemblement devant l'Assemblée.

« La situation de ces familles forcées de s'exiler en Belgique est inacceptable », a déclaré Mme NEUVILLE lors de la séance des questions à l'Assemblée, en réponse à Gilles LURION (Les Républicains). « Les départs forcés vers la Belgique pour les personnes handicapées, financées par l'assurance maladie, à partir de maintenant, c'est fini », a-t-elle ajouté, rappelant que « des milliers de personnes handicapées s'exilent en Belgique pour être accueillies dans des établissements depuis plus de 10 ans ».

L'assurance maladie consacre 82 millions d'euros par an aux personnes handicapées

« Malgré la création de 4000 nouvelles places par an en France, malgré la réalité du nombre de places en France, c'est-à-dire 490 000 places, malgré les 9 milliards d'euros qui sont chaque année investies par l'assurance maladie pour ces places, ce nombre ne baisse pas », a souligné Ségolène NEUVILLE.

Selon l'entourage de la secrétaire d'Etat, l'assurance maladie consacre 82 millions d'euros par an aux personnes handicapées déjà en Belgique. Tant que celles-ci n'auront pas trouvé de place en France, ce financement sera maintenu, mais ce sont les nouveaux départs qui ne seront plus financés.

Mme NEUVILLE a rappelé que le gouvernement avait adopté « une stratégie spécifique pour lutter contre ces départs forcés en Belgique ». Cela « a débuté il y a un peu plus d'un an avec l'accord entre la France et la Wallonie », permettant des contrôles pour « au moins établir la qualité de l'accueil en Belgique ».

Le directeur général de l'Unapei a salué cette volonté de stopper les financements vers la Belgique

Deuxième étape de cette stratégie : « Nous stoppons le flux de l'assurance maladie vers la Belgique » et comme annoncé le 8 octobre, « un fonds d'amorçage a été mis en place, de 15 millions d'euros (...), pour permettre la création de places sur mesure à proximité du domicile des personnes ».

« Ce que j'attends maintenant, c'est que les conseils départementaux suivent l'exemple de l'assurance maladie, parce que eux aussi orientent vers la Belgique », a-t-elle ajouté.

Le directeur général de l'Unapei, Thierry NOUVEL, a salué auprès de l'AFP cette volonté de stopper les financements vers la Belgique, mais a demandé au gouvernement d'inscrire dans la loi l'arrêt des flux de l'assurance maladie. Il a par ailleurs jugé « insuffisant » le « fonds d'amorçage » de 15 millions d'euros destiné à créer des places en France.

La Rédaction / Avec AFP

 

 

 

 

Catégorie : POLITIQUE GOUVERNEMENT
Publication : 21 October 2015

Articles en relation