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 le Pr. Frank BELLIVIER, désigné par la Ministre des Solidarité et de la Santé délégué ministérielle à la santé mentale et à la psychiatrie 411e8Agnès BUZYN, ministre des Solidarités et de la Santé, a nommé le Professeur Frank BELLIVIER, délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie ce 10 avril 2019. L’homme qui aura pour mission, selon la ministre de déployer le plan santé mental et psychiatrie présentée le 28 juin 2018 Une tache délicate dans un contexte tendu et une réduction des budgets et du personnel dans le secteur pour Frank BELLIVIER, chef du département de psychiatrie et de médecine addictologique du groupe hospitalier Saint-Louis, Lariboisière et Fernand Widal à Paris et chercheur reconnu dans le domaine des troubles mentaux.

Une mission délicate et semée d’embuche…

Un homme dont la ministre ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès BUZYN, affirme dans un communiqué que sa « vision globale, multidisciplinaire et intégrative de la discipline ainsi que pour son expérience auprès des patients. Devrait lui permettre d’impulser la dynamique de transformation et d’ouverture de la psychiatrie, coordonner le pilotage national de la stratégie santé mentale et psychiatrie », et ainsi ajoute telle de « participer au développement de la stratégie dans les régions et les territoires ».

Une tache qui risque néanmoins d’être difficile et semée d’embuche pour le nouveau délégué ministérielle à la santé mentale et à la psychiatrie dans un contexte de crise tant au niveau du personnelle dont les différents syndicatsInfographie sur les maladies mentale encore méconnues sous estimées et stigmatisées c6e0d hospitaliers n’ont eu de cesse depuis plusieurs mois de dénoncer le manque de moyens, la réduction du financement et de celle des personnelles.

Un financement qui n’a jamais été la priorité des gouvernements successif et comme le prouve une étude sur le financement public et à but non lucratif pour la recherche sur les troubles mentaux en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis publié en juillet 2012. Étude qui démontre que la France a consacré 27,6 millions de dollars (2%) de son budget de recherche en santé aux troubles mentaux, le Royaume-Uni, 172,6 millions (7%) et les États-Unis, 5,2 milliards (16%). Les fonds non gouvernementaux allaient de 1% du financement total à la recherche en santé mentale en France et aux États-Unis à 14% au Royaume-Uni.

Deuxième causes de handicap…

Un secteur qui en France concerne Selon une étude Ipsos menée pour le compte de la Fondation FondaMental et de Klesia, 58 % des Français se déclarent affectés eux-mêmes ou dans leur entourage par une maladie mentale. Pour autant, près de 75 % des Français sous-estiment leur prévalence. Selon l’OMS les maladies mentales affectent une personne sur cinq chaque année et une sur trois si l’on se réfère à la prévalence sur la vie entière. Des travaux plus récents menés en Europe ont réévalué à la hausse le nombre de personnes affectées par un trouble psychiatrique. Ainsi, selon une étude menée en 2010, 38 % de la population européenne ont souffert d’une maladie mentale au cours des douze derniers mois. Si le manque de données épidémiologiques comme la diversité des méthodologies employées expliquent la variabilité de ces chiffres La littérature scientifique existante dresse un constat sans appel : loin d’être anecdotiques, les maladies mentales constituent à l’évidence un enjeu de santé publique majeur.

Un problème de santé publique qui en France représenté la première cause de handicap et le deuxième au niveau mondial. Avec des pics d’apparition, situé entre 15 et 25 ans, en fait des pathologies du jeune adulte et leur évolution, souvent chronique, a des conséquences préjudiciables sur la vie des patients : désinsertion sociale, familiale et professionnelle émaillent le parcours de vie de nombreux malades. Bien que très hétérogènes, ces pathologies peuvent connaître un pronostic sévère. Sources de handicaps du fait de déficits cognitifs touchant notamment la mémoire ou la concentration, elles altèrent la qualité de vie des patients à de multiples niveaux. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elles pourraient occuper le premier rang à l’horizon 2020. Nombre d’entre elles sont par ailleurs associées à une réduction de 10 à 20 ans de l’espérance de vie, selon un rapport de la Cour des comptes, L’organisation des soins psychiatriques : les effets du plan « psychiatrie et santé mentale » (2005-2010), paru en décembre 2011.

Un plan santé mentale et psychiatrie…

Institué dans le cadre de la stratégie nationale de santé 2018-2022 présenté en décembre 2017 définissant sur l’analyse dressée par le Haut Conseil de la santé publique l’état de santé de la population, ses principaux déterminants, ainsi que sur les stratégies d’action envisageables. La Feuille de route de la santé mentale et de la psychiatrie présenté six mois plus tard par Agnès BUZYN avait elle pour objectif de garantir une meilleure prise en charge dans ce secteur des soins.

Un plan se déclinant sur trois axes majeurs, celui de promouvoir le bien être mental, prévenir et repérer précocement la souffrance et les troubles psychiques et prévenir le suicide. Un second axe consacré à garantir des parcours de soins coordonnés et soutenus par une offre en psychiatrie accessible, diversifiée et de qualité. A cette fin, sont précisées les conditions de mise en œuvre des Projets territoriaux de Santé mentale (PTSM). Enfin celui d’améliorer les conditions de vie et d’inclusion sociale et la citoyenneté des personnes en situation de handicap psychique. Agnès Buzyn, qui face à la contestation, avait elle-même jugé la psychiatrie comme étant le « parent pauvre de la médecine », et avait alors annoncé vouloir débloquer une centaine de millions d'euros de crédits supplémentaires affectés dès 2019 à ce secteur en crise. Une somme jugée largement insuffisante par les syndicats. Le 12 avril, le nouveau délégué ministériel à la psychiatrie fera sa première sortie avec la ministre dans des services de santé mentale à Lille.

 

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