Une annonce de revalorisation de l’AAH annoncé comme un « effort supplémentaire »
Sophie CLUZEL Secrétaire d’État en charge du handicap a une semaine des DuoDay 2019 ne sait plus comment commenter le handicap. Sophie CLUZEL n’hésitant pas dans certains médias comme le Parisien que l'allocation adulte handicapé sera revalorisée de 40€ le 1er novembre 2019. Une annonce présentée comme un événement par ces médias et par Sophie CLUZEL alors que celle-ci ne fait que confirmé l’annonce du premier ministre Édouard Philippe en septembre 2017 lors du comité interministériel qui avait déclaré comme « Un effort supplémentaire de 2 Mds € sur le quinquennat » pour « corriger le niveau insuffisant de cette allocation ». Une annonce confirmant la promesse du Candidat Emmanuel MACRON
Des allocataires toujours en dessous du seuil de pauvreté…
Si depuis l’allocation adulte handicapé à taux plein et bien passé de 810 € a 860 € depuis le 1er novembre 2018 pour atteindre au 900 € en novembre 2019, celle-ci pas été réévaluée le 1er avril 2019 comme c'est le cas chaque année. Un gain de 90 € en deux ans qui représente « une avancée énorme pour près de 1,1 million de personnes », affirme Sophie CLUZEL. Une allocation qui restera néanmoins bien largement en dessous du seuil de pauvreté, en France, établi à 1 026 € par mois. En septembre 2017 la FNAT avait elle parlé d’une « douche froide devant les 14 mois à attendre ». L’AAH qui pour rappel n’aura progressé que de 50 € sous le quinquennat de François HOLLANDE pour atteindre 810.89€ au 1er avril 2017.
Le gouvernement et la secrétaire d’État qui n’aura eu de cesse de vouloir faire des économies sur le dos de plus pauvres. Pour rappel au 1er avril dernier les prestations familiales, mais aussi d'invalidité et les rentes d'accident du travail n’auront étaient revalorisées que 0.03 % alors que l’inflation aura été en 2018 de 1,8%. Une mesure qui aura permis au gouvernement à économiser 400 M€ en 2019. Quand a l’AAH celle-ci saura passer à la trappe sous prétexte de la revalorisation de novembre 2018 et de celle programmé en 2019.
Vers la création d’un revenu universel ?...
La Secrétaire d’État qui a profité de cette intervention dans le parisien pour confirmer que les travaux lancés en mars 2019 sur la simplification des minima sociaux et leur fusion en un revenu universel d'activité serait présenté en 2020 avec l’objectif de « remettre à plat ce qui ne va pas ». Affirmant que tout sera discuté « l’AAH ou encore la prestation de compensation du handicap (PCH). On ne se privera d’aucune amélioration pour permettre aux plus en difficulté de vivre dignement » a telle précisé. Des conjoints dont l’association l’ANPIHM à dans un récent communiqué affirmé souhaité voir la création d’un « un revenu de remplacement égal au smic sans prise en compte des ressources du conjoint ». Souhaitant que la prochaine Conférence nationale du handicap (CNH) qui doit se clôturer à l'Élysée cet été puisse permettre « d'accélérer les mesures concrètes réelles ». Une conférence nationale dont la date définitive n’est par ailleurs toujours connue. Une amélioration de vie dont la ministre aura cité plusieurs exemples comme ceux des les ascenseurs dans tous les immeubles neufs d’au moins trois étages ou encore le remboursement des fauteuils roulants électriques. Des mesures certainement pour se rassurer et peut être oublié les conséquences dramatiques réduisant 100 % a 20 % les logements accessible comme le prévoit la loi Élan.
Une caravane pour « le respect des droits… »
Une politique sociale et une confiance envers Emmanuel MACRON, qui avait promis de faire du handicap « la priorité de son quinquennat » Promesse tenue « les pauvres resteront pauvres ! » selon l’ANPIPHM dans un communiqué en forme de bilan des deux ans de la présidence d’Emmanuel Macron. Selon un baromètre publié par l’APF France Handicap, 89 % des personnes handicapées n’ont pas confiance envers le chef de l’État et Sophie CLUZEL, pour la prise en compte de leurs difficultés. Pire ils sont ainsi près de 68 % a pensé que cette réforme de l’AAH n'a rien changé ni amélioré leurs pouvoir d’achat et leurs conditions de vie et 16 % estiment avoir perdu certains droits. Un sentiment auquel les personnes vivant en couple sont majoritaires des couples, pénalisées par la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de l'allocation. « De plus en plus de jeunes en situation de handicap hésitent à se marier à cause de cela, mais dans quel monde vit-on ? », s’interroge Alain ROCHON, président d'APF France handicap. L'association qui dans un communiqué regrette que les droits ne soient « pas appliqués, voire en recul » et que les « situations se dégradent ».
Stéphane LAGOUTIÉRE
Publication : 07/05/2019