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10 Mds€ d’économies dans la Santé ? Pourquoi pas ? Pour le CISS à condition que l’usager ne soit pas perdant !

Un couloir d'un hopital FrançaisPrésenté ce matin par le ministre des sociales et de la santé, la contribution du secteur santé à la réduction des dépenses publiques porte bien sûr 10 Mds€. Des choix économiques pour lequel le CISS espère qu'ils ne feront pas du patient une variable d'ajustement, à la différence de ce « que nous avions connu par le passé avec les franchises, les forfaits et les nombreux déremboursements. C'est une bonne nouvelle ».

Le CISS qui comprend qu'il s'agit d'adapter un système de santé, la raison de son soutien affirmant avoir suffisamment ce choix politique et mis en lumière l'estimation « que 30 % des dépenses sont inutiles dans la façon dont elles sont aujourd'hui orientées ».

Pour autant, nous restons vigilants...

Pour autant, le collectif, qui rassemble plus de 70 associations en charge du handicap ou de la santé, précise qu'il restera vigilant dans son application notamment dans trois raisons.

Premièrement, sur le fait que de telles économies et de son montant sur une période relativement courte reposent inévitablement sur des innovations organisationnelles et des modifications de pratiques. Le CISS qui déclare avoir le sentiment qu'un système de santé bloqué, chacun cherchant à préserver son domaine plutôt qu'à partager un objectif commun. Il faudra donc de la pédagogie pour rendre ces efforts légitimes et du consensus pour rendre les ajustements acceptables.

En second le collectif souhaité éviter que des tensions éventuelles qui seraient alors « inacceptables pour les patients ». Des objectifs de montée en charge de la chirurgie ambulatoire et la promotion des médicaments génériques qui « ne pourront être partagés qu'à la stricte condition que cela n'aboutisse pas à mettre en danger des patients dont l'état de santé requiert autre chose que des prises en charge à moindre coût ».

Enfin le communique précise que le CISS souhaite et demande de voir enfin s'instaurer un vrai dialogue avec les associations d'usagers du système de santé. Des associations qui ont su structurer leurs mouvements. Ils réclament d'être associés au choix opérationnel qui va être maintenant opéré. « Ils n'ont pas envie, comme la mauvaise habitude en a malheureusement été prise de tout découvrir au dernier moment, comme si finalement les pouvoirs publics ne voulaient leur laisser que le seul choix de s'opposer », souligne le communiqué.

"Il faut faire la chasse aux actes inutiles".

Pas de détails pour le moment même si une nouvelle réforme du secteur hospitalier ou le développement de la chirurgie ambulatoire sont évoqués. Faire des économies dans la santé, c'est possible répond la Fédération hospitalière de France. Mais à condition que qu'elles ne s'apparentent pas à un énième coup de rabot aveugle. Son président, Frédéric Valletoux, à dévoilé plusieurs propositions pour économiser 5 à 7 milliards d'euros d'ici cinq ans. "Il faut faire la chasse aux actes inutiles".

Affirmant qu'il avait plusieurs mesures pour s'y attaquer vraiment, « la première d'entre d'elle est la chasse aux actes inutiles, ces actes redondants, ces radios, ces actes biologiques que l'ont fait ou refait et qui ne sont pas toujours utiles parce que les dossiers sont mal transmis (...) pour lequel ont sait que c'est un gaspillage important » .

Avant de conclure lors de cette intervention Fédéric VALLETOUX a précisé qu'« il faut recrée les offres de soins sur le territoire, il faut repousser il faut accentuer les réorganisations hospitalières quelque soit leurs statuts, mais pas uniquement en pressant un plus le citron parce que les organisations hospitalières sont fatiguées, le personnel le sont aussi et ont ne pourra pas uniquement sur l'organisation des choses faires des économies, il faut maintenant s'attaquer aux vraies réformes de structure parce que c'est le vrai moyen de sauver notre système de santé »

La Rédaction.

« l'Alliance France pour le mieux vivre » par l'ICCR

Alliance France pour le mieux vivre ©Chaire internationale sur le risque cardiométaboliqueToujours un important problème de santé public l'obésité fait partie aujourd'hui de ces problème ou l'information reste le meilleur outil. A ce titre la création de "l'Alliance France pour le mieux-vivre" souhaite constituer une véritable croisade pour l'amélioration du mode de vie, la lutte contre l'obésité et les maladies cardiométaboliques.

Une organisation qui devrait représenter un tournant majeur dans la lutte contre l'obésité abdominale, grâce à une approche globale, qui rassemble pour la première fois en France plusieurs experts français : scientifique, économiste de la santé et politique, dans un but commun : l'amélioration du mode de vie des français.

Rassembler pour mieux agir : pour une amélioration de la santé publique

Une organisation créée sous l'initiative de la Chaire Internationale sur le Risque Cardiométabolique (ICCR). Elle s'inscrit dans la continuité de "European Healthy Lifestyle Alliance" créée à Bruxelles le 17 Septembre 2013. L'objectif étant de rassembler et faire travailler ensemble des scientifiques, des politiques, des économistes de la santé, des institutions et groupes d'intérêt. La lutte contre l'obésité, abdominale en particulier, et ses conséquences sur le diabète de Type 2 et les maladies cardiovasculaires est l'enjeu de santé de la décennie.

« Nous faisons face à un véritable problème de santé publique mondial, la France n'y échappe pas. Nous en faisons notre cause et nous préconisons simplement de : "bien manger, bien boire et bouger", une adaptation de notre mode de vie accessible par étapes », déclare Jean-Claude COUBARD, Directeur Exécutif de l'ICCR.

L'obésité, un enjeu politique et économique majeur !

Selon Sophie AUCONIE, Députée Européenne depuis 2009 et Membre de la Commission Environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire depuis 2011, axe son programme politique autour de sujets liés à la qualité nutritionnelle et à la forme physique. Elle co-préside également le groupe de travail « Les amis du Sport au Parlement Européen ». Outre ses actions dans le domaine de la santé publique, elle s'engage fortement autour des problématiques liées à l'eau, notamment à travers son rôle de gouverneur au Conseil Mondial de l'Eau.

Sophie AUCONIE, en intégrant l'Alliance France pour le Mieux-Vivre partage et s'associe aux messages de l'ICCR auprès des Institutions politiques, dont le Parlement Européen.

L'inactivité physique : 1ère cause de mortalité en France

Selon une étude de l'OMS, publiée en 2012, celui démontre que l'inactivité physique est responsable de 10% des décès en Europe. Grâce à un changement du mode de vie, l'OMS estime que 75% des cas de maladies cardiovasculaires sont évitables. Un enjeu de santé publique très important pour preuve en 2007, 17,9 MD€ ont été dépensés.

30 % des risques de cancer grâce à une activité physique

Le Pr. Martine DUCLOS, Chef de Service de Médecine du Sport au CHU de Clermont-Ferrand et membre de cette organisation affirme en s'appuyant sur les renseignements dans une étude à paraitre en mai 2014 du Fonds Mondial de Recherche contre le Cancer pour expliquer que « sur 10 millions de nouveaux cas de cancer par an, entre 1/4 et 1/3 (dont 30% représentent des cancers du sein et du colon) pourraient être évités avec un mode de vie plus sain.

En effet, une diminution de 30 à 40% des risques de mortalité et de récidive du cancer du sein et du colon serait possible grâce à la pratique d'activité physique régulière ». Concluant que pour « 43% des adultes sont en surpoids en France, un chiffre qui ne tend pas à ralentir d'après l'OCDE ».

L'étude qui démontre également des signes de ralentissement de l'épidémie d'obésité notamment en Angleterre, en Espagne et aux États-Unis. Alors qu'en France, les taux d'obésité et de surpoids sont relativement bas par rapport aux autres pays de « l'OCDE, 43% des adultes étant en surpoids contre 53% en moyenne dans l'OCDE. Cependant, la France a connu une augmentation graduelle des taux d'obésité et de surpoids au cours des dernières décennies, sans aucun signe de ralentissement contrairement à d'autres pays », révèle Franco SASSI, Economiste de Santé.

Le calcul de l'indice de la masse corporelle

Habituellement mesurée par l'Indice de Masse Corporelle (IMC). En s'appuyant sur l'Etude Obépi réalisée en 2012, le professeur Beverley BALKAU, Directrice émérite de recherche à l'INSERM, et membre de l'Alliance France, celle-ci a mis en avant une hausse de 0,51% par an de cas d'obésité chez les femmes et 0,37% par an de cas d'obésité chez les hommes.

La mesure du Tour de Taille doit être prise en compte, et devenir un élément majeur du diagnostic médical. En appréciant ce marqueur, l'étude Obépi montre que l'augmentation de cas d'obésité est plus significative avec une augmentation de 1,20% par an chez les femmes et 0,60% par an chez les hommes. « Cela est du à l'augmentation de la masse de graisse autour de l'abdomen, et à la perte de masse maigre au niveau des muscles », explique le Pr. Beverley BALKAU.

L'étude européenne InterAct à laquelle la France a participée, a montré l'importance de l'IMC dans l'incidence de nouveaux cas de diabète, mais à l'intérieur de chaque classe de l'IMC, le tour de taille est également important, avec des résultats similaires chez les hommes et chez les femmes.

Qui sont-ils exactement...

L'ICCR se mobilise pour sensibiliser le corps médical depuis 7 ans, et s'attache à rappeler l'importance de l'éducation et de la nécessité d'adopter de bonnes habitudes de vie, une bonne hydratation, et lutter contre l'inactivité physique. Les stratégies de prévention de l'obésité, en particulier abdominale, et du diabète de type 2 doivent prendre en compte le déficit d'activité physique, une mauvaise alimentation et l'équilibre énergétique, mais également la nature des sources d'apports caloriques.

L'épidémie d'obésité et de diabète de type 2 est une conséquence directe d'un mode de vie généralisé, caractérisé par l'inactivité physique, une alimentation riche en calories incluant une surconsommation de boissons sucrées qui contient trop souvent des calories inutiles. Il s'agit bien là d'une préoccupation actuelle majeure qui, portée à la connaissance de tous est la clé d'une vie meilleure, d'une baisse des coûts de santé et d'un allongement de la durée et de la qualité de la vie.

La Rédaction

Lutte contre la maltraitance : 300 000 € supplémentaires pour renforcer le dispositif national

39 77 le numero pour lutter contre la maltraitance des personne âgées et des personnes handicapéesAlors que le projet de loi des Finance est actuellement en vote au Parlement, Michèle DELAUNAY, Ministre déléguée aux Personnes âgées et à l'Autonomie a annoncé sa satisfaction du vote de de 300 000 euros supplémentaires pour la lutte contre la maltraitance et la promotion de la bientraitance des personnes âgées. Un budget portant ainsi le montant total des crédits à 1.9 M€

300 000 € supplémentaires qui devraient ainsi permettre de développer le nombre d'antennes locales relié au dispositif 39 77, numéro d'appel national pour les personnes âgées victimes de maltraitance. Un numéro géré conjointement par les associations HABEO et ALMA. HABEO développe la plate-forme nationale d'accueil téléphonique ; ALMA anime quant à elle le réseau de proximité. Le 12 juin 2013, les deux associations ont entamé un rapprochement sous la forme d'une confédération afin d'optimiser le maillage du territoire et de parachever le dispositif national. La prochaine fusion des deux structures sous la bannière 3977 Allo MALTRAITANCE renforcera l'efficacité de la prise en charge.

Aujourd'hui, ces crédits supplémentaires permettent de renforcer encore le dispositif national, de le rendre plus intégré, plus efficace et maillant mieux le territoire : en 2014, une vingtaine d'antennes locales du 3977 seront ainsi ouvertes dans des départements non encore couverts.

Michèle DELAUNAY qui souligne dans un communiqué que : « depuis mon arrivée, nous avons beaucoup travaillé pour promouvoir la bientraitance des personnes âgées. Nous avons ainsi relancé le Conseil national de la bientraitance et des droits des personnes âgées et handicapées. Nous avons également œuvré au rapprochement d'HABEO et ALMA pour garantir un meilleur accueil téléphonique des victimes âgées de maltraitance ».

Et d'ajouter que ces « 300 000 euros supplémentaires nous permettent de poursuivre ces efforts et le développement du 3977 pour garantir un dispositif d'alerte, d'écoute et de signalement toujours plus efficace. C'est un travail au long terme que nous avons entamé, au profit de la bientraitance des âgés, et ces crédits supplémentaires votés par le Parlement nous encouragent à continuer dans cette voie. Il est maintenant important d'engager tous les relais pour que ce numéro 3977 soit connu de tous les français, et qu'ils n'hésitent pas à s'y référer.»

Hébergement des données de santé le CISS s'interroge sur un éventuel : retour de la foire ?

Un medecin avec un tablette sur lequel il peut consulté les informations médicale de son patient (illustration 2012) Les données de santé, depuis longtemps dématérialisées, constituent un trésor. Les professionnels susceptibles de présenter des conflits d'intérêt sur le plan éthique et les sociétés au modèle économique incertain doivent être impérativement écartés de la conservation électronique de ces données dont le caractère sensible ne sera jamais assez rappelé. Le collectif appel à une reprise immédiate face aux évolutions technologiques, mais aussi en réponse aux imperfections citées dans l'article, le CISS appel a faire évoluer le décret « hébergeur ».

Un décret du 4 janvier 2006 a défini les conditions d'agrément des hébergeurs de données de santé à caractère personnel sur support informatique et créé un Comité d'agrément des hébergeurs de données de santé à caractère personnel (CAH). L'agrément est délivré après une évaluation des capacités des candidats, portant sur les aspects financiers, éthiques et de sécurité de leur activité.

Avant ce dispositif, c'était la foire à qui veut héberger des données de santé. Rappelons-nous du temps où à peu près tout le monde pouvait se proclamer « hébergeur de données de santé ». Ca fait froid dans le dos ! Aujourd'hui encore, près de la moitié des agréments sont refusés. Preuve que le monde de l'hébergement des données a besoin d'être contrôlé.

Des failles dans la régulation ?

Parmi celles-ci le collectif interassociatif sur la santé expose ici quelques-unes de ses étonnements ! la première d'entre elles est que :

  • Pour un hébergeur agréé, combien exercent sans agrément ? Juste un exemple, seul un des 44 sites autorisés pour la vente en ligne de médicaments dispose d'un agrément !
     
  • Tous les hébergeurs ne sont pas soumis à l'obligation d'agrément puisque si un établissement de santé héberge lui-même les dossiers hospitaliers, il peut s'en passer. Après ce que l'on vient de découvrir sur le codage des actes par les hôpitaux, on peut s'inquiéter...
     
  • Quant à la sauvegarde locale des données dans les cabinets libéraux, quelle sécurité ?
     
  • Les prérequis technologiques et le niveau de « certification » doivent être précisés car, en deçà d'un certain seuil, on ne peut plus parler de sécurité de conservation des données...
     
  • Le comité d'agrément doit être informé des incidents et des dysfonctionnements survenus chez les hébergeurs ou constatés lors de contrôles. Il doit être en mesure de participer aux contrôles que la CNIL diligente. La régulation c'est aussi la coordination et la coopération des organes de contrôles !
     
  • Aucune sanction n'est prévue contre les opérateurs qui se prévalent d'un agrément alors qu'ils ne l'ont ni obtenu, ni même demandé par l'introduction d'un dossier d'agrément.
     
  • Il n'existe pas d'agrément européen, tout au plus une directive communautaire de 1995 qui établit un cadre de protection des données à caractère personnel équivalent pour l'ensemble des pays membres de l'Union européenne. De quoi s'étonner dans un contexte où nombre d'hébergeurs sont extra nationaux 

    La Rédaction 

Les comptes de la protection sociale en France et en Europe en 2011 : en cours d’affaissement ?

Les comptes de la protection sociale en FranceComme chaque année la DRESS, qui publie de nombreuses études et rapport, vient de publier aujourd'hui, la situation et l'état financier de la protection sociale en France, mais aussi en son évolution au sein de l'Union européenne. Un résultat qui confirme ainsi que cette année 2011 constitue une deuxième année de croissance modérée (+2,0 %) avant la stagnation du produit intérieur brut en 2012, dans un contexte de récession de l'Union européenne.

Face à cela, la protection sociale, dont chacun reconnaît le rôle essentiel de celle-ci dans cette période de crise, semble pourtant bien moins jouer son rôle d'amortisseur économique en Europe, en raison de la durabilité de la crise et de la réduction des dépenses sociales de certains pays pour équilibrer leur budget.

La protection sociale semble moins bien jouer son rôle d'amortisseur économique en Europe, en raison de la durabilité de la crise et de la réduction des dépenses sociales de certains pays pour équilibrer leur budget. C'est surtout le cas en Grèce, en Italie, en Espagne et aux Pays-Bas. En France, il n'y a pas d'affaiblissement marqué de ce rôle, même si l'on constate, depuis 2010, un infléchissement de la croissance des dépenses de protection sociale.

Selon les auteurs de l'Étude, Myriam MIKOU et Julie SOLARD, Les Français, bien que toujours demandeurs d'une protection sociale de haut niveau, sont de plus en plus préoccupés par la question de la dette. L'affaiblissement, sensible en 2010, de la dynamique des dépenses de protection sociale se confirme en 2011, dernière année disponible des comptes de la protection sociale.

L'année 2011 apparaît selon les auteurs, comme une année de meilleure maîtrise des comptes sociaux. Les prestations restent, en effet, sur un rythme de croissance modéré (+3,0 %). Parallèlement, les recettes retrouvent une croissance plus rapide que les dépenses (+4,5 %). Au total, ces évolutions conduisent à une nette amélioration du solde de la protection sociale.

À noter que les éléments de cette étude sont utilisés pour l'élaboration des comptes de la protection sociale dans le système européen de statistiques intégré de la protection sociale, supervisé par Eurostat. Ils permettent ainsi d'établir des comparaisons internationales. Une étude qui fournit par ses résultats une estimation des dépenses et des recettes de la protection sociale et son évolution, sur un champ couvrant l'ensemble des régimes et des risques de la protection sociale.

La Rédaction

Benoît VALLET nommé directeur général de la santé au ministère des affaires sociales et de la santé

Benoit Vallet nouveau directeur général de la santé au ministère de la santé Le Pr.Benoît VALLET, responsable de la clinique d'anesthésie-réanimation de l'hôpital Jeanne de Flandre au centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Lille, président de la commission médicale d'établissements du CHRU et président de la collégiale française des enseignants d'anesthésie-réanimation a été nommé directeur général de la santé en conseil des ministres, ce mercredi 23 octobre 2013, sur proposition de Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé.

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Les médecins refusent de soigner les plus pauvres pour une question « d’obéissance».

le médecin généraliste remplissant la feuille de remboursement après la visite de son patient (Illustration 2012)Imaginant le tiers payant comme un prétendu moyen d'asservissement, les médecins français à travers un communiqué de l'union française des médecins libérales ont annoncé leur refus a ce qui appel une « médecine aux ordres ».

L'UFML, qui rappelle que l'indépendance de la médecine, quelle que soit l'activité, est garante de la protection des droits des Français. La volonté de modifier le socle du système sanitaire par le tiers-payant généralisé et les réseaux de soins menace directement l'indépendance des praticiens et les droits des patients.

Le syndicat estimant notamment la mise en œuvre d'une politique médicale assujettie directement aux organismes payeurs, puisque directement rémunérés par l'assurance-maladie ou les organismes complémentaires au sein des réseaux, il en sera fini de la liberté d'agir en conscience au sein du colloque singulier qu'est la relation patient-praticien.

Une vision qui conduit ce dernier a craindre pour la protection des salariés concernant l'arrêt de travail qui serait alors « sous la dépendance de la politique comptable des financiers et de la crainte pour les prescripteurs de mesures de rétorsion directe ».

L'UFML qui tient a rappelé dans son communiqué le rôle de tampon social et de ciment sociétal, et qu'au sein de leur cabinet se jouent les médecins, non seulement la recherche de réponses aux pathologies mais également la mise en protection des salariés.

Une politique pour lequel l'union française des médecins libérales à l'heure du désengagement de la sécurité sociale, à l'heure où les raisonnements comptables, l'idéologie et la communication prennent le pas sur la déontologie et les intérêts des patients.

l'UFML qui affirme en tout état de cause ne pas vouloir « transiger pas avec la liberté, on ne marchande pas l'indépendance et appelle les Français à refuser toute intervention de tiers dans leurs relations avec les médecins et à soutenir le mouvement du 2 décembre contre la généralisation du tiers-payant ».

« Dès 2014 pour les revenus modestes »

« D'ici à 2017, quand vous irez voir votre médecin, vous n'aurez plus à avancer le prix de la consultation » et « dès la fin de l'année prochaine, le tiers payant sera ainsi possible pour les ménages aux revenus modestes », avait annoncé la ministre, dans un entretien à Libération. Un plan quel dont elle avait détaillé la stratégie nationale de santé du gouvernement le 22 septembre 2013. « L'enjeu n'est rien de moins que de refonder notre système de santé », a lancé Marisol Touraine.

La généralisation du tiers payant concernera les consultations chez les médecins du secteur 1 (ne pratiquant pas de dépassement d'honoraires) et du secteur 2 dès lors que les complémentaires prendront en charge le dépassement d'honoraires. Actuellement, le tiers payant, pratiqué en pharmacie, est octroyé seulement aux bénéficiaires de la CMU-C (couverture maladie universelle) et de l'AME (Aide médicale d'Etat).

La Rédaction