Les Députés rejettent un texte légalisant l'euthanasie soutenu par Ecologistes-Vert
Déjà rejetées par la commission de l’Assemblée nationale le 21 janvier avant la présentation du projet de loi sans vote par le premier ministre, les députées ont rejeté ce 29 janvier, avec l'appui du gouvernement, une proposition de loi écologiste défendue par Véronique MASSONNEAU rapporteur de cette proposition, préconisant la légalisation totale de l'euthanasie et du suicide assisté.à qui le sujet du «respect du choix de fin de vie» tient particulièrement à cœur, ses parents ayant eu recours à une aide active à mourir en Belgique, a déploré un «attentisme» et un nouveau «recul sur un sujet de société» des socialistes.
Un texte que défendra a la tribune, Barbara POMPLI coprésidente du groupe écologiste, qui reviendra soulignant que cette proposition n'avait pas d'autre but que «d'agir, un principe simple et clair : celui du respect de la liberté du choix de chacun». Affirmant a ces collègues «ce n'est pas à cette question que vous êtes appelés à répondre, mes chers collègues et a la ministre. Non, c'est à une autre question, une question qui tient en ces termes : est-il légitime que des citoyens pensent que leur vie leur appartient et agissent en conséquence ? En ont-ils le droit ?»
Repondant au rapporteur de ce texte en fin de matinée, Marisol TOURAINE conclura son intervention «nous le savons, le cadre légal actuel n'est pas suffisant. Il ne permet pas de répondre aux souhaits de certains patients. Nous devons donc nous attacher à apporter des réponses». Confirmant que le Gouvernement considère aujourd'hui qu'il convient d'avancer dans le sens proposé par la mission parlementaire, « Je ne peux pas apporter une réponse favorable », à conclut la ministre des Affaires sociales, Marisol TOURAINE.
Un refus soutenu par Front de gauche, UDI, UMP et FN se sont montrés hostiles à toute légalisation de l'euthanasie ou du suicide assisté. Le centriste Bertrand Pancher a moqué une «diarrhée législative» des Verts sans «écoute»,Xavier Breton (UMP) a pointé «les ambiguïtés du gouvernement», voyant un «clin d'œil appuyé en direction du lobby pro-euthanasie» dans le dernier discours de Manuel Valls devant les députés.
Jacqueline FRAYSSE (Front de gauche) a exprimé ses craintes face « aux risques qu'une telle disposition législative ne manquerait pas d'ouvrir la porte ». En revanche, Roger-Gérard SCHWARTZENBERG a apporté le soutien du groupe des radicaux de gauche qu'il préside et a rappelé que celui-ci avait déposé un texte identique en 2012. « L’enjeu du texte radical et du texte écologiste est le même. Permettre au malade incurable en phase terminale de terminer sa vie dans la dignité et sans souffrance », a-t-il dit.
Si les mouvements Alliance Vita et « Soulager, mais pas tuer » ont manifesté ces jours derniers contre cette proposition de loi, l’Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité (ADMD), que préside Jean-Luc ROMERO, soutient ce texte et appelle à manifester samedi prochain.
François Hollande avait promis durant sa campagne électorale de 2012 de dépasser la loi de 2005 qui prévient l'acharnement thérapeutique, mais n'autorise pas le suicide assisté. Il a donné son feu vert à une proposition de loi élaborée à partir du rapport présenté en décembre dernier par les députés Alain CLAEYS (PS) et Jean LEONETTI (UMP) qui sera examinée au printemps et devrait être adoptée.
Le texte CLAEYS-LEONETTI propose une « sédation profonde et continue » pour les patients en phase terminale sans aller jusqu'à l'euthanasie et rend contraignantes pour les médecins les directives anticipées laissées par les malades. Un texte qui dans les deux camps et soit un meurtre autorisé, soit une réponse insuffisante a l’attente des Français. Le renvoi en commission aura été finalement été acquis par 25 votes pour, 20 contre et 11 abstentions. «Loi renvoyée aux calendes grecques (...) Bcp de socialistes partis pr ne pas voter contre leur groupe», a tweeté la coprésidente du groupe écologiste, Barbara POMPILI
La Rédaction
Publication : 29/01/2015