Ségolène NEUVILLE inaugure un établissement d’éducation et soins à Domicile de l’Adapei’66.
Porté par l'Association départementale de parents et amis de personnes handicapées mentales des Pyrénées-Orientales (ADAPEI66) en coopération avec l'Association Autisme Esperanza. Le SESSAD a ouvert en novembre 2015 et a permis d'accompagner 15 enfants sans solutions à Toulouges dans les Pyrénées Orientales. Un établissement que est venu inauguré chez elle dans son département, la Secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées Ségolène NEUVILLE.
L'occasion pour cette dernière de rencontrer les parents de ces associations, d'échanger avec les professionnels du SESSAD et de participer aux ateliers éducatifs. Une demi-journée quel a terminé lors d'un discours a la Mairie.
Un nouveau centre au profit de l'Autisme...
Un centre dont le projet aura été porté à bras le corps depuis 7 mois avec force, volonté, détermination, abnégation pour être arrivé à la concrétisation de ce projet. Avec une envie essentielle pour ces parents, celle de pouvoir de proposer à des enfants sans solution une structure avec une prise en charge de qualité. Un établissement qui aura nécessité un investissement de 693 000 € et auquel L'Unapei 66 s'est joint à la mise en place de ce SESSAD et proposera donc en tant qu'association gestionnaire une structure médico-sociale pluridisciplinaire accès sur les méthodes comportementales telles que l'ABA. Un Centre qui permettra 16 h d'accompagnement par semaine pour chacun des 15 enfants qui seront acceptés.
« La France toujours en retard sur cette question »
Une inauguration ou la secrétaire d'État en charge des personnes handicapées et a Lutte contre l'exclusion, Ségolène NEUVILLE, étaient entourée de plusieurs personnalités telles que Hermeline MALHERBE (PS), présidente du Conseil départemental et sénatrice des P-O, Jean ROQUE (PS), maire de Toulouges, Françoise FITER, conseillère départementale, ainsi que les membres de l'association Espéranza'66 et du député de la 1ère circonscription des P-O, Jacques CRESTA (PS), et vice-président de la Région. Ce dernier qui a eu l'occasion à plusieurs reprises d'intervenir sur les questions du trouble envahissant du comportement suite à ses rencontres avec Sésame Autisme'66 et Espéranza'66.
Un discours dans lequel il critiquera la situation de la France qui « quant à elle, malgré divers Plans Autisme, était en retard sur cette question. La Cour européenne a même souligné des actes de maltraitance en direction de ces enfants dont une toute petite minorité pouvait être accueillie dans le système scolaire ». Une situation confirmée il y a quelques jours lors de l'audition de la France pour un bilan mitigé des droits des enfants devant l'ONU comme avec celui des handicapés (v.article). Le député qui rappellera les nombreuses questions écrites soulignant le sentiment fréquent d'abandon des familles « Car avoir un enfant autiste cela a un coût humain, tout d'abord, avec une présence permanente de la famille, obligeant souvent un des parents à abandonner son emploi, mais également une solidité dans le couple pour supporter les cris, les pleurs, les comportements violents, mais également financiers puisque certaines familles doivent consacrer 1 000 à 2 000 euros par mois pour le suivi de leurs enfants ».
Avant de conclure et remercié « l'association Espéranza de ne pas avoir baissé les bras et merci à tous les parents de ces enfants qui par votre courage permettez de faire avancer cette question centrale de la place de l'autisme au sein de notre société. Car demain toutes les familles seront concernées ». Le Député soulignera les difficultés existentielles des familles face à l'exil en Belgique. « Les réponses que nous donnions pendant longtemps étaient une perception purement psychiatrique à ces troubles alors que d'autres méthodes existaient, comme la méthode ABA pour analyse appliquée du comportement, qui a démontré notamment aux États-Unis, mais également en Belgique des résultats importants sur les enfants autistes »
« Pour que plus aucun enfant ou adulte handicapé ne soit sans solution !»
La ministre qui lors de son intervention en fin de matinée à la Mairie Toulouges dans les Pyrénées Orientale aura rappelé son attachement depuis le depuis a la cause de l'autisme ainsi que ces nombreuses interventions sur la question de l'exile en Belgique. Ce félicitant de la rapidité du traitement de se dossier dont elle avait eu connaissance par les familles en février 2015. Un département auquel la ministre est attaché et qui aura été le moteur de sa décision «de financer totalement ce nouveau service, sur ma réserve ministérielle à hauteur de 693 000 €».
Un investissement qui aura permi « En 9 mois, nous sommes donc passés de 15 enfants sans solution à la création d'un service de haut niveau garantissant des interventions conformes aux recommandations HAS et ANESM et 16 heures par semaine d'accompagnement », soulignera telle dans son intervention.
Un projet dont la rapidité aura été le fruit d'un travail de confiance avec notamment l'ADAPEI66 dont « Je tiens donc à saluer la mobilisation rapide et efficace ainsi que la qualité de l'écoute, mais aussi les associations l'association Autisme Esperanza 66 et d'Autisme France ». Un travail qui selon la ministre est également le fruit du nouveau Plan Autisme, et qui c'est félicité lors de sa visite dans les ateliers et plaisirs pour les enfants d'y participaient, et mon échange avec les parents « qui ont pu me dire combien leurs enfants progressaient ». S'adressant aux parents Ségolène NEUVILLE leur adressera ces félicitations, « Soyez fiers de vos enfants, soyez fiers de vous ! Vous avez un courage formidable, une force d'engagement et de combat au quotidien qui est un exemple pour nous tous ».
La ministre qui c'est également félicitée de la qualité des professionnels présents terminant son intervention sur ces objectifs affirmant qu'elle agissait « pour que plus aucun enfant ou adulte handicapé ne soit sans solution ! Je reste humble, car la tâche est immense. Mais ma détermination est sans faille, vous le savez.(...) C'est ce que j'engage actuellement par la mise en oeuvre du fonds d'amorçage de 15 M€ pour stopper les départs en Belgique qui concernent dans notre pays 1600 enfants et 4500 adultes handicapés ».
C'est quoi un SESSAD et pour qui ?
C'est un service médico-social dédié à la prise en charge des enfants et des jeunes handicapés âgés de 0 à 20 ans. Il dispense une prise en charge globale en matière de soins, de rééducation et d'enseignement, sur le lieu de vie ou l'établissement scolaire de l'enfant.
C'est un établissement composé d'une équipe pluridisciplinaire dispense les soins et les prises en charge requis pour chaque enfant et jeune handicapé en ambulatoire : au domicile de celui-ci, dans son établissement scolaire ou dans les locaux de la structure. Des SESSAD qui peuvent être différents en fonction du handicap et du besoin de prise en charge, selon qu'il s'agisse d'un handicap moteur, sensoriel, mental ou encore d'un polyhandicap.
Des structures qui depuis la loi de du 11 février 2005, relève de la compétence des Maisons départementales pour les personnes handicapées (MDPH). Elles ont pour charge d'effectuer une évaluation des besoins de l'enfant et du jeune handicapé via une équipe pluridisciplinaire et de statuer sur l'orientation favorable, ce rôle revenant à la Commission des droits et de l'autonomie pour les personnes handicapées (CDAPH).
L'intervention des SESSAD repose sur l'autorité tutélaire de l'État, des collectivités territoriales ou encore de l'Agence régionale de santé (ARS). L'ensemble des frais de prise en charge est pris en charge par la Sécurité sociale.
Si vous désirez plus d'informations, vous pouvez vous rapprocher de la MDPH la plus proche de votre domicile. Pour connaître ses coordonnées, connectez-vous sur le site CNSA.
Stéphane LAGOUTIÉRE
Publication : 15/01/2016