Virée à droite toute ! La France fait du FN, le premier partie de France, quel avenir pour les régions ?
Alors que les deux grandes parties de France (LR et PS) font actuellement leurs soupes électorales avant le 2e tours, face a une monté du front national qui a obtenu après une percée historique les résultats officiels donnant le Front national comme première partie de France avec près de 30 % au niveau national. Une elections qui représente un échec pour les deux principaux partis de France. Qu'il s'agisse de l'opposition (LR) en tête que dans quatre régions, et de celle de la gauche qui n'arrive en tête que dans deux régions la Bretagne et dans la région Aquitaine.
Une élection qui pour la première fois devient tripartie dans un système politique de la cinquième république conçu par le Général de Gaule pour le bipartisme. L'abstention sera conteste celui qui déterminera le résultats de ce deuxième tours !
Quant aux électeurs en situation de handicap, pour le moins très partagé, certains responsables associatifs y comprit de l'APF en Ile-de-France n'ayant pas hésité a soutenir le candidat local, une position contestée au niveau national par l'association. Dans différents sondages près de 42 % a affirmé ne pas vouloir du Front national contre 48 % pour lequel la gestion de l'accessibilité et de la formation ne saurait être pire et 10 % de sans opinion.Une France divisée en trois blocs - bleu marine, bleu et rose -, un FN qui "sédimente et élargit" son électorat aux jeunes et aux classes moyennes, des Français préoccupés par la sécurité et le chômage: tels sont les principaux enseignements du premier tour des élections régionales.
Le président des républicains de plus en plus contesté....
Si la grande gagnante semble sans conteste le Front national, le grand perdant est sans conteste Nicolas SARKOZY qui annonçait être le rempart contre le parti d'extrême droite, un reproche d'autant plus important qu'il annoncer le soir même une politique du Ni-Ni. Une situation qui pourtant reflète malgré tous un avis très partagé des Français qui dans des sondages annonce a 51 % pour une suppression de la troisième liste arrivée en tête.
Un choix loin d'être partagé par Jean-Pierre Raffarin ou encore Alain JUPEE candidat au primaire qui a confirmé a la sortie du bureau politique l'existence d'un problème pour lequel un « débat sur la ligne du parti » notamment face au FN. « Au lendemain de l'élection, après le deuxième tour, il va falloir que nous ouvrions un débat sur la situation actuelle qui fait que - soyons lucides - nous ne sommes pas audibles quand nous parlons aux Français notamment en matière de chômage ou de sécurité ». Pour Nadine MORANO, exclut des Républicains a annoncé que c'était une «giffle pour la gauche et une claque pour la droite».
Quand a la droite elle arrive en tête dans quatre régions comme en Ile de France avec l'ancienne ministre Valérie PECRESSE, qui conduit la liste de la droite et du centre obtient 30,51 % « Notre liste est la seule capable de faire échouer le PS. L'alternance est à portée de la main », s'est réjouie Mme PECRESSE. Une certitude prometteuse face au Front national qui a obtenu 18,41 %, les écologistes à 8,03 %, le Front de gauche à 6,63 % et Debout la France à 6,57 %.
L'Union de la droite qui arrive également en tête dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Conduite par le secrétaire général LR, Laurent WAUQUIEZ, qui recueille 31 % des voix, devant le candidat FN Christophe BOUDOT (25,52 %) et le candidat PS Jean-Jacques QUEYRANNE (23,93 %) pour lequel il s'agit d'une véritable défaite.
Dans les Pays de la Loire. La liste de la droite et du centre conduite par Bruno RETAILLEAU est loin devant avec 33,49 % des suffrages exprimés. Le socialiste Christophe CLERGEAU arrive deuxième avec 25,75 %, devant la liste FN de Pascal Gannat (21,35 %). Une des rares régions ou la droite et certaine de l'emporter.
En Normandie l'ancien ministre de la Défense Hervé MORIN (LR-UDI-Modem) arrive de justesse en tête avec 27,91 % des voix devant le frontiste Nicolas BAY (27,71 %) et le socialiste Nicolas MAYER-ROSSIGNOL (23,52 %).
Un parti socialiste qui se retire...
Au-delà des accords d'appareil et l'annonce du premier secrétaire général du Parti socialiste, Jean-Christophe CAMBADELIS pointant la situation actuelle que traverse la France et insistant sur deux facteurs, celle de « la forte abstention » ajoutant que le total des voix de gauche «laisse espérer de nombreuses victoires». Le premier secrétaire du Parti socialiste veut croire que «la gauche, quand elle est unie, est la première force du pays». Devant les caméras, CAMBADELIS a déclaré que les listes de gauche se retireraient en Nord-Pas-de-Calais Picardie et en PACA.
Ce dernier n'aura pas réussi a convaincre le candidat de la région du Grand Est, le candidat socialiste arrivée en troisième position refusant ce retrait, ayant déposé ce soir les listes en préfecture. Une gauche qui malgré cet arrangement dans certaine régions
risque de voir développer une abstention très forte au sein de ces rangs ou comme certains l'ont déjà annoncé dans le nord de refusé de voter pour Xavier BERTRAND ou encore Christian ESTROSI, tous deux ayant fortement dénigré le vote socialiste avant le premier tour.
Seul lot de consolation pour le parti socialiste en Bretagne où le ministre de la Défense, Jean-Yves Le DRIAN, arrive en tête avec 34,9 % et certain de conserver la région. Ou encore la région Aquitaine Limousin Poitou Char. Avec la liste PS-PRG d'Alain ROUSSET qui arrive en tête dans la région avec 30,39 % des voix, devant la liste de droite et du centre de Virginie CALMELS (27,19 %) et celle du FN de Jacques Colombier (23,23 %).
Ainsi que la Corse ou la liste diverse gauche conduite par le président sortant du conseil exécutif, Paul GIACOBBI, devance de peu la liste nationaliste du maire de Bastia, Gilles SIMEONI, avec 18,42 % des voix contre 17,62 %. La Gauche avec Claude BARTOLONNE, qui bien qu'arrivé en seconde position avec un peu plus de 25 % en Ile de France et qui vient de signer un accord avec le front de gauche et les écologistes peut espérer l'emporter la aussi.
Le Front national vise trois voir quatre régions...
La première d'entre elles la région Nord-Pas-de-Calais Picardie, Marine le PEN arrive en tête avec 40,64 % contre Xavier BERTRAND avec 24,96 % et 18,12 % pour le socialiste Pierre de SAINTIGNON qui a annoncé son retrait a la demande du parti socialiste. Xavier BERTRAND (Les Républicains) part à la bataille du second tour avec un handicap de plus de 15 points. Des électeurs socialistes dont certains ont déjà annoncé qu'ils pensaient ne pas aller voter.
Autre région attendue la région PACA ou Marion Marchal Le Pen arrive avec 40,55 % des voix est aux portes du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur après le premier tour des régionales, loin devant Les Républicains (26,48 %) qui, malgré le retrait des socialistes, auront du mal à rattraper leur retard. La frontiste Marion Maréchal-Le Pen qui affrontera Christian ESTROSI (LR) devrait, elle, pouvoir compter en outre sur les électeurs de la Ligue du Sud de Jacques Bompard (1,12%).
À droite, Christian ESTROSI peut tabler sur les voix de petites listes DVD (4,66 %) et espérer un bon report de celles de la gauche dans le cadre du "barrage républicain". Debout la France, près de 2 %, ne donne aucune consigne de vote. En dégringolade de neuf points depuis les régionaux de 2010, les socialistes de PACA ont annoncé dimanche soir le retrait de leur liste, conformément aux directives du PS national.
Partie désunie, la gauche a finalement totalisé avec l'extrême gauche 25,25 % au premier tour (dont 16,59 % au PS et 6,54 % à EELV/FG) derrière Christian ESTROSI. M. CASTANER s'est donc résolu à retirer sa liste et à renoncer à toute représentation dans le futur Conseil régional pendant six ans. Sophie CAMARD (EELV) dit "regretter" cette décision de retrait. Son score de 6,54 % lui permettait de fusionner avec une autre liste.
Le Grand Est qui fait partie désormais d'une quatre régions ou le Front national a les meilleures chances de l'emporter, le candidat PS Jean-Pierre MASSERET, arrivé 3e avec 16,11 % des voix, fait de la résistance : il a répété lundi qu'il refusait de se retirer pour faire barrage au FN, malgré les injonctions de la direction nationale du PS.
« Pas de retrait pour moi », a martelé le président sortant de Lorraine. Une décision prise malgré que l'homme semble de plus en plus isolé dans son propre camp le premier ministre lui-même ayant appelé a voté pour la le candidat de la droite comme plusieurs ténors régionaux du PS ont appelé la tête de liste à jeter l'éponge, pour ne pas risquer d'offrir la grande région à Florian PHILIPPOT, le bras droit de Marine Le Pen, arrivé largement en tête dimanche avec 36 % des voix.
Autre victoire possible sur les six régions où le front national arrive en tête en Bourgogne Franche Comte avec la Sophie MONTEL, la troisième femme du FN. En février, elle avait déjà créé la surprise en frôlant la victoire lors d'une élection législative partielle dans le Doubs. C'est désormais la Bourgogne-Franche-Comté que Sophie Montel, encartée au FN depuis ses 18 ans, est en passe de remporter.
La députée européenne frontiste compte sur la réserve des voix des abstentionnistes (49,44 % des inscrits) pour maintenir son avance lors de la triangulaire de dimanche. Arrivée dimanche en tête de sept des huit départements de la nouvelle grande région en totalisant 31,48 % des voix, devant François SAUVADET (UDI-LR, 24 %) et la socialiste Marie-Guite DUFAY (22,99 %).
À gauche, Mme DUFAY, présidente sortante du conseil régional de Franche-Comté, a exclu de se retirer et assure que sa liste est « la seule en mesure de l'emporter face au Front national » en faisant l'union de la gauche. Le Front de Gauche (4,62 %) et Europe Écologie-Les Verts (3,91 %), disqualifiés après le premier tour, lui ont apporté leur soutien.
Dans l'entourage de M. SAUVADET, on prédit un second tour « très serré » en comptant notamment sur un report de voix du MoDem (3,26 %). La droite
Des régions incertaines...
Parmi celle ont peut notamment citer le cas de la région Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon. Ou le candidat Front national Louis ALIOT arrive en tête avec 31,83 % des voix, devant l'ancienne ministre Carole DELGA (PS) qui réalise 24,41 % et Dominique REYNIE (LR) qui enregistre un score de 18,84 %.
Une région alors que Nicolas SARKOZY a refusé tout toute fusion ou tout retrait, certains Républicains ne sont pas favorables à cette stratégie. Jean-Pierre RAFFARIN et Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET ont notamment appelé à un retrait du candidat de droite en Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon. Un appel qu'aura refusé d'entendre malgré les appels du pied de plusieurs figures de droite et du centre, la tête de liste, Dominique REYNIE qui refuse d'abandonner.
Dans plusieurs messages sur Twitter, il a réaffirmé son intention de gagner l'élection en Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon "Je ne suis pas du côté des appareils, je suis du côté des électeurs. Je l'ai toujours dit: ni fusion, ni retrait. Nous portons un projet." Il enfonce le clou, en appelant à voter "ni [pour] ceux qui ont tout raté, ni [pour] ceux qui veulent tout casser". Et le soutien réitéré de Nicolas Sarkozy ne sera pas pour le faire changer d'avis.
Mais aussi la Normandie ou le centriste Hervé Morin et le socialiste Nicolas MAYER-ROSSIGNOL semblent mieux placés que le Front national Nicolas BAY pour l'emporter au second tour en Normandie, même si une victoire de ce dernier n'est pas exclue, selon certains des politologues. Pour Michel BUSSI, de l'université de Rouen, Hervé Morin, 54 ans, « est en position de pouvoir l'emporter (...) Il devra plutôt aller chercher des voix chez les abstentionnistes dans les villes ».
Mais "le FN est en embuscade dans une région où l'on parle moins de lui", ajoute-t-il. La liste menée par le secrétaire général du FN et député européen Nicolas Bay, 37 ans, a réalisé un score historique, de 27,71 %, juste derrière la liste de l'ancien ministre UDI (27,91 %).
Christophe BOUTIN, de l'université de Caen, voit lui "peut-être un petit avantage" pour la gauche, M. MAYER-ROSSIGNOL, 38 ans, étant susceptible d'attirer un électorat centriste, tandis que le centriste Morin aurait du mal à prendre des voix au FN.
Malgré la chute du PS, en particulier en Haute-Normandie, le président sortant de cette région tient arithmétiquement la corde. Sa liste est arrivée troisième dimanche avec 23,52 % des voix, tandis que le Front de Gauche a réalisé un score de 7,04 % et EELV de 6,14 %.
Stéphane LAGOUTIÉRE / Avec l'AFP
Publication : 07/12/2015