La députée Muriel RESSIGUIER, interpelle la ministre du Travail sur le mal-être au travail et la hausse des suicides
« Le mal-être au travail est devenu un fait de société que personne ne peut plus ignorer » aura déclare la députée Muriel RESSIGUIER, de la 2e circonscription de l'Hérault de la France Insoumise, comme introduction a sa question sur le vote prochain des ordonnances modifiant le code du travail et notamment celle qui « vise à fusionner les I.R.P. et limitera les moyens d’action du CHSCT ». Un mal-être que syndicat et associations dénoncent depuis années et touche et qu’avait constaté une mission parlementaire en 2016 présidé par Yves CENSI (LR)
La députée qui a dénoncé ainsi le nombre annuel de cas de souffrances psychiques liées au travail serait de 490 000 soit 3.5 % environ. Chaque jour, une personne se suicide en France à cause de son travail. Un phénomène en lien direct selon les professionnels avec l’intensification que connaît le travail ces dernières années comme celle du culte de la rentabilité, de la performance, pression…Une situation auquel ne sont pas épargnés les travailleurs handicapés.
Des causes, provoquant la souffrance au travail et/ou le suicide qui sont identifiées comme le stress, procédure de licenciement, management par la peur, pression due aux objectifs chiffrés, harcèlement, burn-out ou séquentialisation des taches qui génère une perte de sens a rappelé la députée. Toujours, selon l’I.N.V.S., chaque année en moyenne 40 à 55 policiers et 160 agriculteurs mettent fin à leurs jours. « Dans le secteur de la santé comme dans l’administration publique, les chiffres sont aussi effrayants ! Et, ils sont sous-estimés ! » Aura insisté la députée.
Un sujet qui malgré, comme le regrette la députée dans sa question, « un sujet tabou tant a l’intérieur qu’a l’extérieur des entreprises ». Une souffrance au travail prise dans le Code du travail sous l’angle de l’évaluation des risques professionnels. « Aujourd’hui, la prévention n’est plus une option c’est une priorité de santé publique ! » aura précisé la députée.
Alors que les l’assemblée votera prochainement la ratifications des ordonnances réformant le Code du travail, dont l’une vise à fusionner les I.R.P., limitant les moyens d’action du CHSCT, celle-ci a interpellé la ministre en lui demandant quels moyens étaient envisagés pour « lutter contre la souffrance au travail et la hausse des suicides, quelles sont les solutions concrètes que le gouvernement envisage, avec quels moyens et dans quels délais ? »
Une réponse « restée floue et hasardeuse »…
La ministre du Travail qui pour la Députée aura formulé une fois de plus une réponse beaucoup trop vague (v.video), pour Muriel RESSIGUIER, la question était pourtant simple, « il s’agissait de savoir ce que l’exécutif avait envisagé comme dispositifs, quels seraient les moyens alloués et quand cela serait mis en œuvre ». Malgré constate telle dans un communiqué la réponse de Madame le Ministre est « restée floue et hasardeuse ». Une forme de « gêne perceptible à la veille de décider par ordonnance la fusion des Instances Représentives du Personnel et la coupe sèche des moyens des C.H.S.C.T. et autres organes chargés du traitement et de l’accompagnement des personnes en souffrance au travail » précise telle.
Stéphane LAGOUTIÉRE
Sources : Assemblée Nationale / Muriel RESSIGUIER
Publication : 08/11/2017