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Emmanuel Macron dissout l’Assemblée nationale à la suite de l’échec de la majorité au Election européenne

Emmanuel MACRON président de la République s'adressant au français le 9 juin 2024 après l'annonce des résultats des élections européenne © Présidence de la république 2024Le Président de la République Emmanuel MACRON n’aura donc pas attendu quelques jours, mais immédiatement procéder a un discours à la télévision pour annoncer la dissolution de l’Assemblée nationale face à l’échec de la collation de la majorité avec 14.6% des voix face au score historique du RN avec 31,36%. Le Président qui n’a pas voulu reconnaitre son échec, préférant une nouvelle fois rejeter la responsabilité sur « les électeurs ». Un triple échec pour celui qui avait déclarer en 2017 promettait d'éradiquer l'extrême droite: c'est raté hier et aujourd’hui plus que jamais…

« Plus aucune raison de voter RN... »

Dans une allocution aux Français, une premiere historique par un président de la République le soir même des élections,Photo officielle de la 16 législature élus le 12 juillet 2022 avec comme présidente Yaël BRAU PIVET dissoute le 9 juin 2024 par le président emmanuel macron © assemblée nationale 85e38 celuici a annoncé les dates des prochaines élections législatives anticipées. « En France, leurs représentants (de l’extrême droite) atteignent près de 40 % des suffrages exprimés.(...) C’est une situation à laquelle je ne peux me résoudre », a déclaré le chef de l’État. Poursuivant qu’il « signerai dans quelques instants le décret de convocation des élections législatives qui se tiendront le 30 juin pour le premier tour et le 7 juillet pour le second ». Le Président qui affirme avoir toujours « considéré qu'une Europe unie, forte, indépendante est bonne pour la France, c'est une situation à laquelle je ne peux me résoudre. La montée des nationalistes, des démagogues, est un danger pour notre nation, mais aussi pour notre Europe », Un président de la république qui dans son discours semble rejeter la responsabilité du choix de vote des français, une situation surprenante dont le chef de l’Etat estime ne pas reconnaitre sa responsabilité et surtout dans le choix de sa politique. Un président qui semble pourtant avoir oublié ses promesses de 2017 dans lequel affirmer « qu'il n'y ait plus aucune raison de voter pour les extrêmes ». Ou encore celle de 2022 et pourtant subit là un echec cuisant !

Une dissolution d’orgueil ?

Le Président qui risque un « quitte ou double » non pour lui mais pour son jeune Premier ministre qu'il avait promu il y a moins de 6 mois et qu'il vient de balancer sous un train. Alors que l’ancien président Jacques CHIRAC qui avait inventé la dissolution de confort. Emmanuel MACRON, innove avec la dissolution d'orgueil président impopulaire et non rééligible qui rêve de se relégitimer une dernière fois avant de quitter le pouvoir lors d'une ultime confrontation avec le RN, en tentant de se sauver au risque de perdre le pays et de faire accompagner cet été la flamme olympique du parti à la flamme.

C’est quoi la Dissolution ?…

Cette arme absolue prévue dans la constitution est telle une première dans la cinquième république ? Il s’agit en effet d’une pratique qu'on peut appeler l'arme absolue en politique qui reste le droit seul du président comme le prévoit l’article 12 de la constitution de 1958 modifié par loi constitutionnelle n°95-880 du 4 août 1995 - art. 3. Les députés dans le cadre de l’article du 49.3 ayant eu le moyen de faire tomber un gouvernement. Un droit propre du président de la République dans lequel il doit demander l'avis du Premier ministre du président de l'Assemblée nationale et du président du Sénat mais ces avis ne le lis pour autant ! Une décision dont le président garde un pouvoir discrétionnaire.

Une arme politique qui même si elle reste exceptionnelle n’est pas une première dans la 5ème république, cette dissolution sera dont la sixième fois. Un usage qui reste néanmoins loin d’être classique quand on regarde ce qui s'est fait dans le passé. Comme celle de 1962 par le Général de Gaule suite a la crise parlementaire du gouvernement de Georges POMPIDOU. Ou celle de vous avez la dissolution de 1968 où la crise politique avec la crise sociale pour dénouer la crise et sortir de la rue vers les urnes le général De Gaulle sous l'influence de Pompidou décide la dissolution. Les autres auront en 1981 et 88 par François MITTERRAND ce trouvant dans les cas face a une assemblée de droite, s’il réussit en 1981, cela ne sera pas le cas en 1988 créant la première cohibition. Il y a beaucoup de points communs avec la dissolution de de de d'Emmanuel MACRON, il s’agit là comme Jacques CHIRAC en 1997, c’est une dissolution disons de confort voir d’orgueil par convenance personnelle.

« D’autres solutions possible » pour Yaël BRAU PIVET

La Présidente de l’Assemblée nationale invité sur France 2 à l’émission « Les quatre vérités » a regretté de voir que les première images disponible sur les médias était de voir des hommes et femmes politiques « s'écharpait à nouveau » précisant que « tout le monde se renvoyait dos-à-dos les responsabilités personne n'est responsable de rien et chacun se remet à cliver le pays ». Concluant que sa participation dans la vie politique depuis 7 ans avait pour objectif et penser « qu'on allait faire différemment je pensais qu'on allait réussir à réunir les énergies pour pouvoir avancer dans le sens de l'intérêt général Eh bien ça c'est raté ça c'est raté ce qu'on voit que il est est-ce que c'était ce que disait justement ces responsables politiques hier sur les plateaux montrent bien qu'on n'arrive pas en France à dépasser ces querelles partisanes à dépasser ces idéologies de partis pour essayer de penser ensemble à l'avenir de notre pays »

Dissolution : Avis partagé et rassemblement peu probable…

Si au QG du Rassemblement national, les militants exultent. Confirmant la demande faite par la tête de liste et président du RN Jordan BARDELLA, vainqueur du scrutin, qui avait demandé de dissoudre l'Assemblée. Marine Le Pen dans un discours après l’annonce du chef de l’Etat aura

Pour les LR Pour le député Les Républicains Éric CIOTTI, la solution était « la seule solution » Le président affirmant vouloir . « Mener cette campagne autour des valeurs de droite. La France a besoin de la droite républicaine et nous serons à ce rendez-vous », après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale.

Un avis partagé par le président du groupe LR au Sénat Bruno RETAILLEAU sur X que « Après un échec cinglant, une absence de majorité à l’Assemblée nationale et une situation politique totalement bloquée, Emmanuel Macron n’avait pas d’autre choix que se dissoudre l’Assemblée nationale ». Le sénateur soulignant que « En démocratie, il est sain et légitime de redonner la parole au peuple quand le peuple est manifestement en désaccord profond avec ceux qui les gouvernent ». Un parti qui part lui aussi divisé certains bruit affirmant que certains membres voir députés LR pourrait accepter le bras tendue par le RN, dans le cadre d’une coalition.

Si à gauche, les socialistes affichent, eux, leur combativité. Mais derrière les slogans, les militants s'avouent sous le choc de cette annonce. « On a un enjeu qui est immense », estime l'une d'eux. Malgré les déclarations de Jean Luc MELENCHON qui à déclarer « ne pas craindre le peuple ». Affirmant qu’une élection et l’occasion « de réaffirmer très haut et très fort, que quand on est insoumis et insoumises, on ne craint pas le peuple. C'est le contraire », qui s'exprimait devant des militants lors de la soirée électorale de LFI à Paris. Un appel a l’unité lancé par LFI résonnent place de la République risque lui d’avoir peu de chance d’aboutir ou qui sera tres difficile à obtenir.

Raphaël GLUCKSMANN arrivé troisième pose cinq conditions pour une union de la gauche et propose le nom de Laurent BERGER pour le poste de Premier ministre. Du coter des écologistes, la tête de liste. La tête de liste écologiste Marie Toussaint annonce des discussions « très certainement dans les heures qui viennent » avec les autres forces de gauche. Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a appelé dimanche les partis de gauche à travailler à un « pacte pour la France »

Un rassemblement a gauche qui s’avère plus qu’improbable. La Nupes s’est effondrée en raison de désaccords politiques majeurs et les forces de gauche se sont opposées tout au long de la campagne pour les élections européennes. Il ne sera pas facile de les réunir au sein d’un ensemble cohérent. Cette inquiétude est largement partagée par les Verts, qui ont pour leur part essuyé une défaite cuisante, ne recueillant que 5,4 % des voix. Un doute partagé par la tête des verts Marie TOUSSAINT « Dans les semaines à venir, nous devrons nous battre contre une coalition de droite et d’extrême droite au Parlement européen et à la Commission, en plus de la campagne en France. C’est une double trahison pour les électeurs qui se sont vus voler leurs élections européennes ».

Rédacteur : Stéphane LAGOUTIERE

Sources : Présidence de la Réoublique / France Télévision / Partis Politiques  / Assemblée nationale

Catégorie : PARLEMENT
Publication : 10/06/2024
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