Le gouvernement prend des mesures de lutte contre l'impunité de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie
Après la publication confirmation d'une mission de l’Observatoire international des armes chimiques rendu le 16 mai dernier confirmant l'utilisation du chlorelors d’une attaque qui avait intoxiqué onze civils dans une ville syrienne en février et la publication en avril dernier d'un évalution nationale française. Le ministre des Affaires étrangère Jean-Yves Le DRIAN, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et Bruno Le MAIRE, ministre de l’Économie et des Finances, ont annoncé l’adoption par la France mesures nationales de gel à l’encontre de trois réseaux d’acquisition œuvrant au bénéfice du centre d’études et de recherches syrien (CERS).
Un arrêté du ministère de l’économie et des Finances, dans lequel trois personnes et neuf entreprises ont été désignées pour leur implication dans la recherche et/ou l’acquisition pour ce centre de matériels contribuant au développement des capacités militaires chimiques et balistiques de ce pays. Le CERS est le principal laboratoire syrien en charge du développement et de la production non conventionnelle d’armes chimiques et de vecteurs balistiques.
Une publication faite le même jour alors que se terminait une réunion commencée le 17 mai à Paris de partenariat international contre l’impunité de l’utilisation d’armes chimiques, que Jean-Yves le DRIAN, a présidé. L’occasion pour cette réunion en présence de trente-trois venue renouveler dans une déclaration commune, leur refus de l’impunité de ceux qui utilisent ou développent des armes chimiques partout dans le monde.
Une déclaration dans laquelle il demande au vu de la « gravité de la situation » en Syrie mais aussi dans le monde. Invitant a la tenue d’une session spéciale de la Conférence des États partis à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques le mois prochain à La Haye, en appui de la Convention et de son organe de mise en œuvre, l’OIAC.
Des armes chimiques qui avaient disparu depuis près de vingt concernant leurs utilisations, car les stocks restant nombreux, leur réapparition en Irak, en Syrie, en Asie ou en Europe entre les mains d’acteurs étatiques et non étatiques exige une mobilisation résolue de la communauté internationale.
Une déclaration commune qui demande notamment à «tous les États partis à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques d’apporter leur soutien et d’agir de concert afin de renforcer la capacité de l’OIAC à favoriser la mise en œuvre de la Convention ». Précisant l’importance d’étudier « les options permettant d'attribuer la responsabilité des attaques chimiques ».
La Rédaction
Publication : 18/05/2018