L’Unapei souhaite une réponse rapide de François HOLLANDE face à ses engagements
Le Chef de l'État saura-t-il se souvenir des engagements pris devant les Français et notamment sur les huit priorités de l'UNAPEI pour rendre effective la citoyenneté des personnes handicapées mentales. Quelques jours après sa prise de pouvoir et alors que le gouvernement vient d'être nommé. L'association demande au premier ministre mettre en œuvre rapidement les engagements pris par le Président de la République auprès de l'UNAPEI.
L'UNAPEI qui rappel que si François Hollande a répondu sur l'accessibilité : « la formation à l'accueil des personnes handicapées mentales doit être développée pour les agents recevant du public », l'UNAPEI demande alors le déploiement des formations au plus vite pour atteindre l'objectif d'une France 100% accessible en 2015 fixé par la loi.
Si François Hollande a répondu sur le vieillissement des personnes handicapées mentales : « Je souscris pleinement à votre proposition de recensement, car il faut disposer de données fines pour organiser l'action », l'UNAPEI demande que le recensement débute sans délai et un plan de création et d'adaptation de places pour répondre aux situations dramatiques.
François Hollande qui n'a eu de cesse de réaffirmer que la jeunesse était au cœur de ses préoccupations avait répondu sur l'éducation des enfants handicapés : « Le droit de chaque enfant à la scolarisation ne doit pas souffrir d'exception. ». L'UNAPEI, qui a par deux fois fait condamner l'État dans ce domaine, demande que tout enfant ayant besoin d'accompagnement doit en bénéficier dès la rentrée prochaine, cet accompagnement doit être fait par des personnels intégrés à l'effectif de l'Éducation nationale et formée et que soit engagée une véritable collaboration entre l'Éducation nationale et adaptée.
L'accès aux soins des personnes handicapées mentales auquel François HOLLANDE a répondu en affirmant que : « Le droit à la santé est un droit fondamental et le handicap ne doit pas y faire obstacle. », l'UNAPEI demande la formation professionnelle des intervenants en incluant dans les cursus les spécificités des personnes handicapées et le déploiement des postes médicaux et paramédicaux dans les établissements médico-sociaux.
Si François Hollande a répondu sur le travail : « Il apparaît nécessaire de prendre des mesures pour fluidifier les parcours professionnels afin de répondre aux besoins des personnes pour lesquelles l'emploi protégé est la meilleure solution. », L'UNAPEI demande que cessent les restrictions budgétaires qui mettent en péril les ESAT et que le gouvernement apporte dès le collectif budgétaire des correctifs à la loi des finances 2012.
Toute une série de questions à laquelle il devra répondre à travers la voix de sa ministre déléguée aux personnes handicapées, Marie-Arlette CARLOTTI. Une ministre loin de connaître parfaitement le handicap devra essayer de trouver les réponses aux nombreuses questions qui restent toujours sans réponse. Le prochain congrès de l'UNAPEI qui aura lieu à Saint-Brieuc en Bretagne sera l'occasion pour celle d'exposer les premières visions de sa politique et de celle du premier ministre, Jean-Marc AYRAULT.
Le département du Rhône s’engage dans l’expérimentation des MAIA
Intitulé les Maisons pour l'Autonomie des malades Alzheimer (MAIA) ce nouveau dispositif en faveur des malades d'Alzheimer et de leur famille a été sélectionné le département du Rhône le 10 mai dernier par l'Agence Régionale a titre expérimentale. Une expérimentation mise en œuvre dans plusieurs départements déjà et cela dans
le cadre du plan 2008-2012. Avec 800 000 cas en France, dont environ 550 000 suivis médicalement, la maladie d'Alzheimer est devenue une problématique prioritaire.L'objectif de ces maisons étant d'assurer une meilleure prise en charge des personnes atteintes par la maladie d'Alzheimer et de leur famille, en mettant en place un accompagnement coordonné et personnalisé. Elles devraient ainsi répondre à l'organisation d'un système de prise en charge autour de la personne malade ou en perte d'autonomie, et de son entourage.
Le but n'est pas de créer une nouvelle structure d'accueil mais de repenser un mode d'organisation en s'appuyant sur les structures existantes. Il s'agit de mettre en place un dispositif qui articule et coordonne les secteurs sanitaires et médico-sociaux au travers d'un professionnel dédié. Cet interlocuteur unique, mis à la disposition des malades et de leur famille, qui souvent se trouvent désemparés face à la multitude des intervenants, simplifiera leurs démarches.
Cette première expérimentation pour le Département se mettra en place avec deux MAIA qui couvriront le territoire de Lyon et de sa proche banlieue. Ce projet partenarial associe : le Département qui contribue au financement par la valorisation de moyens mis à disposition, l'État qui apporte un financement via la Caisse Nationale de Solidarité, les établissements de santé
HCL et l'Hôpital Fourvière, la Caisse d'assurance retraite et de la santé du travail, l'Association France Alzheimer du Rhône, le Centre communal d'action sociale de la ville de Lyon ainsi que d'autres partenaires tels que les réseaux de santé, les dispensaires de santé, et les CCAS des communes du territoire. A terme ce sont cinq MAIA qui sont prévues sur le territoire du Rhône, le Département souhaitant les porter toutes.
Un plan 2008-2012 au résultat très mitigé
Une réunion de suivi du plan Alzheimer 2008-2012 s'est déroulée début février à l'Élysée pour établir un bilan intermédiaire à l'occasion du deuxième anniversaire du lancement de ce plan. Si le Président de la République Nicolas Sarkozy est globalement satisfait des progrès réalisés, il a cependant fait remarquer que de nombreux retards avaient été enregistrés dans la mise en œuvre des principales mesures prônées par le plan.
Ce dernier n'est pas le seul à faire ce constat. La présidente de l'association France Alzheimer, Arlette MEYRIEUX, a elle aussi dénoncé les retards dans la mise en place de plusieurs mesures destinées à améliorer la qualité de vie des personnes âgées et de leurs aidants. La Présidente qui avait déploré il y a quelque semaine notamment que le nombre de places en hébergement temporaire et en accueil de jour n'ait pas atteint l'objectif fixé par le plan Alzheimer. Elle a noté que la situation dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) était encore plus lamentable : seulement 200 unités en cours d'aménagement sur les 12 000 prévues par le plan. Des retards ont également été pris dans la formation des professionnels du soin spécialisés dans la maladie d'Alzheimer. A qui la faute ?
Top départ pour les 6591 candidats aux élections législatives élections
Clos officiellement depuis ce soir 18 mai, les candidatures au siège de député ont été rendues publiques et le cru 2012 montre déjà combien la bataille sera rude. Avec deux enjeux, suivant le camp pour le 10 et 17 juin prochains. Donnaient une majorité parlementaire au président pour les socialistes ou comme pour l'UMP empêcher selon eux « une concentration des pouvoirs ». Un troisième invité, Marine le Pen risquant néanmoins de jouer les troubles fête. De son côté, l'association Aditus rappelle que son appel pour l'accessibilité des campagnes électorales reste d'actualité sur son site. Parmi ses signataires, un a été élu président de la République et six ont été nommés ministres dans le nouveau gouvernement.
Des efforts très inégaux
Comme certains des partis politiques s'y étaient engagés, l'accessibilité de la campagne pour l'élection présidentielle a connu une nette amélioration par rapport aux précédentes, mais les efforts ont été très inégalement portés par les différents candidats. Si certains candidats ont veillé, plus ou moins régulièrement, à l'accessibilité de leurs meetings et ceux pour les tous les types de déficience moteur, visuel, auditif ou mental avec le facile a lire par exemple.
D'autres n'ont absolument rien entrepris. Certains avaient largement les moyens d'en faire davantage, mais n'ont pas fait le choix d'intégrer l'accessibilité dans leur stratégie de campagne, d'autres ont accompli des efforts remarquables au regard des moyens dont ils disposaient. Parmi eux, François Hollande est le candidat qui a mené la campagne la plus régulièrement accessible, ce qui ne l'a visiblement pas desservi.
L'association Aditus appelle les partis politiques à se ressaisir et à garantir l'accessibilité des campagnes de leurs candidats aux élections législatives. La participation et la citoyenneté de millions d'électeurs handicapés sont en jeu. Leur nombre est bien plus élevé que les chiffres de l'abstention que les commentateurs tentent toujours de justifier... Des pénalités financières en cas de campagne non accessible seraient-elles nécessaires, à l'instar de ce qui est prévu pour la parité ? La question reste posée, beaucoup y compris à gauche ne seraient pas pourtant pas favorables...Mais un carton rouge pour certain partis d'extrême gauche qui ont mis en avant le manque de moyen financier.
À noter que le CSA a dans sa décision relative aux conditions de production, de programmation et de diffusion des émissions de la campagne électorale en vue de l'élection législative publiée au Journal officiel du 19 mai 2012, le Conseil Supérieur à l'audiovisuel prévoit que : les spots de chaque candidat diffusés sur les chaînes de France Télévisions seront intégralement sous-titrés et accessibles par un procédé d'audiodescription ; à la demande des partis ou groupements politiques, ces films peuvent également être traduits en Langue des Signes française mais sera systématique sur le site internet de France Télévisions.
Stéphane LAGOUTIÉRE
Parution du décret permanent du dépistage de la surdité néonatale, entre satisfaction et colère
Malgré une très forte opposition d'une grande majorité d'associations de sourds et les nombreuses manifestations devant les préfectures comme a Toulouse, le journal officiel a publié le 4 mai dernier l'arrêté ministériel visant à entériner le dépistage de la surdité permanente néonatale. Un choix pour lequel se félicite les professionnelles et l'Association française pour le dépistage et la prévention des Handicaps de l'Enfant (AFDPHE).
Une association qui ne doute nullement de la fin d'un long suspens. Par certains au vu du changement du gouvernement, il n'est pas certain que les opposants ne fassent pas pression sur la toute nouvelle la ministre des Affaires sociales et de la santé, Marisol TOURAINE. En France, la surdité congénitale frappe entre un enfant sur 700 et un enfant sur 1 000. À l'âge de quatre ans, deux enfants sur 1 000 souffrent de surdité évolutive. Or selon les arguments des pros du dépistage, plus la surdité est diagnostiquée tardivement, plus le développement de l'enfant sera problématique : retards dans l'acquisition du langage oral puis écrit, troubles du comportement, difficultés scolaires ou sociales et à terme difficultés dans l'insertion professionnelle.
L'AFDPHE se félicite de l'arrêté généralisant le dépistage néonatal de la surdité, inscrit désormais dans le Code de la santé publique. « Il s'agit là d'une mesure essentielle qui a requis énergie et patience... L'AFDPHE avait, en effet, organisé et coordonné le programme expérimental, financé par la CNAMTSI. Il avait alors permis de confirmer la pertinence et la faisabilité d'un tel dépistage dans les maternités. Forte de 40 ans d'expertise, l'AFDPHE renouvelle aujourd'hui le souhait de participer activement à la mise en œuvre de ce programme pour en assurer, en lien avec les ARS, la cohérence nationale. L'AFDPHE est ainsi à la disposition du ministère de la Santé pour accompagner les travaux de mise en place de ce dépistage », commente le Pr Michel ROUSSEY, Président de l'AFDPHE.
Près de deux ans de discussion et d'épisode législatif
Le 30 novembre 2010, l'Assemblée nationale avait émis un avis favorable à une proposition de loi portée par les députés UMP Edwige ANTIER, Jean-Pierre Dupont et Jean-François CHOSSY. Un projet adopté en 1re et 2e lectures à l'Assemblée nationale avant d'être récusé par conseil constitutionnel. Une situation dont l'AFDPHE avait vivement critiqué à l'époque rappelant que « près de la moitié des nouveau-nés bénéficiaient déjà de ce dépistage ».
Le principe du dépistage
Le dépistage de la surdité néonatale est réalisé en deux étapes : un premier test est effectué à la maternité par oto-émissions acoustiques automatisées, en général avant le troisième jour de vie ; en cas d'absence bilatérale d'oto-émissions au test initial, une procédure de « re-test » est assurée dans les quinze jours suivant la sortie de la maternité. Une fiche d'information est systématiquement remise aux parents au moment de la réalisation du premier test. Elle insiste sur l'importance et la nécessité de demeurer attentif au comportement de l'enfant, en décrivant le développement et les acquisitions attendues du langage au cours des deux premières années de vie d'un enfant normo-entendant.
Tous les résultats sont transmis en temps réel au Centre Régional de Dépistage Néonatal (CRDN) qui d'une part gère l'ensemble des données et, d'autre part, assure le suivi des enfants suspects de surdité. En cas de positivité confirmée, l'enfant est adressé à un médecin référent à la maternité puis, éventuellement, à un centre d'audiophonologie pour confirmation et évaluation diagnostique spécialisée d'une éventuelle surdité. C'est seulement après cette étape qu'une consultation « d'annonce » est organisée pour les parents, associant l'ensemble des intervenants de la prise en charge, ORL, orthophonistes, audioprothésistes et psychologues.
Un dépistage dans la pratique pour les familles
Instauré définitivement, ce dépistage reposera sur un examen de repérage des troubles de l'audition proposé systématiquement avant la sortie de maternité. Si l'examen de repérage n'a pu avoir lieu ou n'a pas permis d'apprécier les capacités auditives de l'enfant, des examens devront être réalisés avant la fin de son troisième mois. Afin que le libre choix des familles soit respecté, une information éclairée sur les différents modes de communication existants et en particulier la langue des signes française sera dispensée aux parents. Ce dépistage, intégré au programme de santé au sens de l'article L1411-6 du Code de la santé publique, sera mis en œuvre par les Agences Régionales de santé (ARS) et ne nécessitera aucune participation financière de l'assuré.
Une opposition toujours très forte
Un désaccord profond qui continue à persister dans le monde des sourds de naissance et ceux qui le sont devenus suite à un accident ou à une maladie. Des parents et des associations craignent que ce dépistage aboutisse à une disparition du langage par les signes et considèrent que les parents seront orientés vers des solutions chirurgicales, comme la pose d'implant cochléaire, ramenant la surdité à un aspect purement médical. Des opposants citant l'exemple du Danemark ou 97% des enfants le sont en bas âge. En effet des personnalités comme l'ancienne première dauphine de France sourde de naissance estiment elle que si elle n'est pas opposée à l'implant celui-ci doit être un choix personnelle et non imposé entre quatre à six ans comme le recommandent les médecins.
Le CCNE (Comité consultatif national d'éthique) partageait même cette position, considérant qu'un dépistage néonatal de la surdité accentuerait les discriminations que vivent les enfants sourds, et entraîneraient des relations conflictuelles entre eux et leurs parents. Du coup, la France fait partie de rares pays européens où le dépistage de la surdité se fait tardivement. En conclusion, l'affaire reste un choix de chacun. Mais une question demeure. Peut-on imposer à la société des obligations quand le corps médical et scientifique propose une solution permettant de trouver une solution à une meilleure inclusion au sein de la communauté française ? La question reste ouverte...
Stéphane LAGOUTIÉRE
François HOLLANDE prend ses fonctions et nomme Jean-Marc Ayrault Premier ministre
C'est une journée protocolaire chargée que vient de conclure aujourd'hui avec une première visite officielle en Allemagne pour le désormais président de la République française, François HOLLANDE. Le Chef de l'état qui annonçait par la voix du nouveau secrétaire général de l'Élysée, Pierre René LEMAS, en fin midi le nom du nouveau Chef du gouvernement celui de l'actuel maire de Nantes et président du groupe socialiste a l'assemblée nationale, Jean-Marc AYRAULT.
Dans son premier discours de président de la République, en forme de feuille de route sur la manière d'exercer le pouvoir, le nouveau chef de l'État a notamment déclaré, qu'il ne déciderait " pas pour tous de tout, et partout" et insistant « La confiance, c'est l'exemplarité », a dit le nouveau chef de l'État. « Président de la République, j'assumerai pleinement les responsabilités exceptionnelles de cette haute mission ». Avant de poursuivre « Conformément à la Constitution, le gouvernement déterminera et conduira la politique de la nation, le Parlement sera respecté dans ses droits, la justice disposera de toutes les garanties de son indépendance ».
Le chef de l'État qui concernant la politique de la France sur le plan intérieur, Il a rappelé son intention de « revivifier la démocratie locale par un nouvel acte de décentralisation ». « Je crois à la démocratie locale et j'entends la revivifier par un nouvel acte de décentralisation susceptible de donner des libertés nouvelles pour le développement de nos territoires ».
La France devra être unie dans ses différences !
François HOLLANDE qui insistera également sur la nécessité de réconciliation, et rassemblement. Car « la première condition de la confiance retrouvée, c'est l'unité de la nation ». « Nos différences ne doivent pas devenir des divisions, nos diversités des discordes », a-t-il plaidé, insistant sur les « valeurs » de la République et rappelant qu'il « réaffirmerait en toutes circonstances nos principes intangibles de laïcité » et lutterait « contre le racisme, contre l'antisémitisme et contre toutes les discriminations ». François HOLLANDE qui conclura son discours par un hommage à ses prédécesseurs, mais réduisant celui-ci à Nicolas SARKOZY a un simple vœu pour la suite de sa carrière.
Jean-Marc Ayrault nommé à Matignon
C'est avec trente minutes de retard sur l'heure prévues que le secrétaire général de l'Élysée, Pierre René LEMAS, a officiellement annoncé sur le perron du palais présidentiel le nom du nouveau chef du Gouvernement. Jean-Marc AYRAULT député-maire de Nantes, 62 ans, figurait en tête de liste des favoris devant Martine Aubry, Manuel Valls, Laurent Fabius et Pierre Moscovici.
Également Président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale depuis 1997 fait partie du cercle des très proches et amis de longue date du chef de l'État, ce qui était loin d'être le cas pour la seconde favorite au poste Martine AUBRY et surtout qui souhaité soutenir la candidature de Dominique Strau avant le scandale.
Un homme qui aura tout comme François HOLLANDE jamais connu des fonctions ministérielles, mais connaît parfaitement les rouages parlementaires. Entré en politique en 1977 lorsqu'il est devenu maire de Saint-Herblain, commune voisine de Nantes, cet homme peu connu du grand public aura contribué à changer sa ville qui en première position dans le baromètre de l'accessibilité de l'APF, mais loin d'être totalement accessible comme, l'avait rappelé le président de la FAF, Michel VINCENT. Il est décrit par ses amis comme un député rigoureux voire austère et qui devrait, semble-t-il apprendre, sourire. Il sera aussi un atout dans les futures relations franco-allemandes, car professeur d'allemand de profession, pays qu'il apprécie particulièrement et avec il dispose de relation avec les socialistes allemands.
Une nomination qui intervient alors même que ce dernier avait subi quelques attaques mettant à jour une ancienne condamnation à six mois de prison avec sursis, en décembre 1997, pour favoritisme dans l'attribution d'un marché public. Une condamnation dans laquelle sa "probité personnelle" n'a "jamais été mise en cause", selon l'intéressé.
Prochaine tache pour le premier ministre celle de la présentation de liste des ministres de son gouvernement qui devrait intervenir d'ici demain soir. La Seconde tache sera la bataille des législatives pour confirmer la victoire présidentielle de François Hollande. Une majorité loin d'être obtenue au vu à la fois de la présence de l'extrême gauche, mais aussi de la très forte présence de l'extrême droite susceptible d'être présente sur près de 300 circonscriptions et une centaine au second tour.
Une nomination à laquelle plusieurs élus de gauche ont salué sa nomination comme Martin MALVY qui a déclaré dans un communiqué « Quand un homme a transformé sa ville en quelques années, comme l'a fait Jean-Marc Ayrault à Nantes, ou présidé pendant plus d'une décennie l'un des deux principaux groupes parlementaires de la République, il a démontré sa capacité à conduire les affaires de la France. Jean-Marc Ayrault est un homme de conviction et un ami proche de François Hollande. Je lui fais confiance pour engager la France dans la voie du changement dont notre pays a besoin et lui apporte mon soutien »
Stéphane LAGOUTIÉRE
Un ministre de la santé très attendu par les associations et les syndicats
Alors que trois ou quatre noms circulent déjà pour le poste de ministre de la Santé, comme ceux de Jean-Marie le GUEN, et Laurence ROSSIGNOL ou Marisol TOURAINE qui fut d'ailleurs en charge du pôle « Social, Santé, Handicap et personne âgées » lors de la campagne présidentielle. Association et syndicat interprofessionnel regrettent toute l'absence des questions de la santé et de son financement lors du débat présidentiel. Des organisations qui unanime comme la FFH* ou la FNO* qui parle elle d'un « Projet de Société » ou le CISS* qui affirme "Nous voulons un ministère de la santé de plein exercice".
Une campagne, il vrai qui tout comme sur les questions du handicap aura vu la santé quasi absente, car hormis comme le précise le CISS, celles-ci se sont résumée à quelques échanges entre candidats sur les déserts médicaux et les dépassements d'honoraires. Le CISS qui dans un communiqué rappelle les principales attentes des Français et souligne la grande précarité médicale pour certains.
Par les principales attentes des Français le CISS, rappel notamment celle liée à égalité d'accès aux soins de tous, pour lequel la double question des déserts médicaux et des dépassements d'honoraires doit donc être résolue. Mais aussi de la qualité des soins, ce qui selon le collectif ce q impose de revoir de fond en comble la coordination des soins des malades chroniques affectés par une ou plusieurs pathologies, il s'agit de 15 millions de personnes en France.
Le collectif qui rappelle aussi l'importance des sujets comme ceux de la qualité des soins, de la sécurité, de l'efficacité du système de santé et de sa modernisation. Elle met aussi en avant en ce qui concerne les priorités données à la santé publique en soulignant que la prévention est tout aussi nécessaire que les soins. Enfin, il appelle à la transparence et de respect des usagers qui estiment que le système de santé ne doit pas seulement fonctionner pour eux, mais avec eux.
Une vraie reconnaissance des organisations syndicales
La FNO qui dans un communiqué a souligné l'importance majeure de ces questions à l'égard des Français, méritant un « projet de société » et une réelle reconnaissance des organisations syndicales professionnelles. « Les organisations syndicales représentatives devront être considérées comme des acteurs et interlocuteurs incontournables de la concertation et de la négociation en amont des décisions politiques » insiste le communiqué. Les syndicats en attente de questions tout comme les dirigeants FHF qu'ils avaient ont présenté les dix actions qui seront à mener en priorité par le futur ministre de la santé, le 26 avril 2012.
Stéphane LAGOUTIÉRE
Fédération Hospitalière de France (FHF)
Fédération Nationale des Orthophonistes (FNO)
Collectif Interassociatif Sur la Santé (CISS)
Création d’un nouveau tableau de maladie professionnelle, la FNATH salue sa décision
Après la récente condamnation le 13 janvier 2012 du geant des pesticide Monsantos, par l'agriculteur charentais Paul François et face aux revendications des associations depuis plusieurs années comme la Fnath le gouvernement a annoncé la publication au journal officiel le 6 mai un décret portant création du tableau de maladie professionnelle consacrant le lien entre la maladie de Parkinson et l'exposition aux pesticides. Au-delà des conditions parfois encore contraignantes, elle simplifie désormais les démarches administratives. Pour rappel la FNAT, avait obtenu une des rares décisions de justice reconnaissant le lien entre ''exposition professionnelle à des pesticides et la maladie de Parkinson.
Une relation qui avait été prouvé en 2009 par une équipe de chercheurs de l'unité Inserm « Neuroépidémiologie » et de l'UPMC montre que l'exposition aux pesticides double quasiment le risque de survenue de la maladie de Parkinson parmi les agriculteurs. Ce risque augmente avec le nombre d'années d'exposition et, chez les hommes, est principalement lié à l'usage d'insecticides, notamment de type organochloré. Ces résultats, qui posent également la question du rôle d'une contamination résiduelle de la population générale par ces pesticides, sont publiés en ligne dans Annals of Neurology.
Quatre conditions essentielles
Dans le cadre d'une demande, la personne devra donc désormais apporter la preuve de l'existence de la maladie par un examen effectué par un médecin spécialiste en neurologie. Concernant le délai de prise en charge, c'est-à-dire le délai maximal entre la date à laquelle le travailleur a cessé d'être exposé au risque et la constatation de l'affection est fixée à un an, sous réserve d'une durée d'exposition de 10 ans. Enfin, le tableau comporte également une liste indicative de travaux exposant habituellement aux pesticides : la manipulation ou l'emploi de ces produits, par contact ou par inhalation ; ou par contact avec les cultures, les surfaces, les animaux traités ou lors de l'entretien des machines destinées à l'application des pesticides.
La FNATH qui précise que l'existence de tableau de maladies professionnelles permettre une reconnaissance de l'origine professionnelle de la maladie de Parkinson plus facilement. Ajoutant que les juristes de l'association sur l'ensemble du territoire sont à la disposition des personnes concernées pour les accompagner dans leurs démarches qu'elles remplissent ou non ces conditions.
Pour rappel l'association a publié, il y a quelques semaines une brochure sur la prévention de ces risques, disponible sur son site internet ou dans notre rubrique livre. Des informations d'autant plus nécessaires que le nombre des maladies professionnelles augmente. En effet, les risques agricoles sont nombreux et les professions agricoles comptent parmi les plus pénibles. Si le nombre des accidents du travail déclarés diminue, celui des maladies professionnelles augmente.
La Rédaction